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Liban - Universités

« Model United Nations » : une jeunesse au pouvoir qui fait des merveilles à la LAU

Pour la septième année consécutive, la LAU se distingue grâce au programme MUN, unique en son genre au Liban.

Les jeunes élèves s’initient à la diplomatie au cours de sept sessions d’entraînement.

C’est dans les années cinquante que le concept MUN ou encore Model United Nations a été créé et mis en exécution pour la première fois aux États-Unis pour devenir aujourd’hui présent aux quatre coins du globe. Au Liban, La Lebanese American University (LAU) détient les droits de ce programme et s’engage depuis sept ans à en faire une parfaite réussite.


En fait, MUN est une simulation des conférences des Nations unies, qui vise à former les participants au monde de la diplomatie. Choisis comme ambassadeurs respectifs des 194 pays de l’ONU, les étudiants du programme apprennent comment se font les négociations et comment se déroulent au réel les sessions des comités de l’ONU. Dans la peau de leur personnage, ils jouent le rôle d’ambassadeurs, discutent de sujets d’actualité et œuvrent pour trouver des solutions aux problèmes mondiaux. Outre les qualités de communication acquises, les élèves venant de divers établissements scolaires prennent goût au jeu diplomatique et au monde des affaires et relations internationales. Au cours de sept sessions, ils sont initiés par des entraîneurs, avant de participer à une conférence finale où une délégation des meilleurs écoliers est choisie pour représenter le Liban aux États-Unis, au MUN mondial.


Attachée à sa mission d’apprendre à ses étudiants à être autonomes, la LAU s’attache à ce que le programme soit tenu exclusivement par eux. Ainsi, ce sont les étudiants de l’université qui s’occupent d’organiser le programme, entretenir les relations avec les différentes écoles et assurer l’entraînement des jeunes diplomates. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 1 609 élèves venant de 120 écoles participent au programme de cette année. Fort de sa réussite, le programme autrefois soutenu par l’association al-Walid ben Talal vole aujourd’hui de ses propres ailes et ouvre ses portes aux élèves du cycle complémentaire, parallèlement au programme initial destiné à ceux du secondaire.

Organisation, responsabilisation, gestion
« MUN bénéficie à nos étudiants, d’une part, et aux élèves participants, d’autre part », affirme Élie Samia, directeur exécutif de l’unité de l’engagement civique à la LAU. « Ce sont des compétences pour la vie que nos étudiants acquièrent. MUN approfondit leur curiosité intellectuelle, mais aussi leur confère des compétences d’organisation, de responsabilisation et de gestion de la pression, jusqu’à en faire des leaders. Ils opèrent suivant une hiérarchie spécifique et sophistiquée et se fixent des objectifs réalisables qu’ils s’efforcent de réaliser. Tout cela dans un environnement d’intégrité et de culture du mérite où nous tentons de placer chaque étudiant à la place convenable, sans népotisme. »


« MUN est un microcosme que devrait refléter le macrocosme, ajoute Élie Samia. Si le Liban osait opérer selon nos critères de professionnalisme, tout irait pour le mieux. » Pour lui, la réussite du programme se trouve dans sa continuité, dans le fait « que les anciens étudiants qui ont pris le programme en charge au cours des années précédentes passent le flambeau aux nouveaux venus. Notre programme rayonne dans tout le pays, et les élèves des écoles prennent plaisir à y participer. Ils voient en leurs entraîneurs des modèles à suivre, l’incarnation même des compétences qu’ils se doivent d’acquérir ».


Des modèles pourtant pas très âgés, puisque ces entraîneurs sont eux-mêmes des étudiants de la LAU. « L’expérience nous a montré que le peu de différence entre l’âge du formateur et celui de l’élève crée un lien étroit, explique M. Samia, et ce dernier peut mieux s’identifier à son professeur d’un point de vue cognitif et émotionnel. Le résultat est visible : notre délégation de jeunes élèves, en compétition chaque année avec des délégations du monde entier, à New York, rafle toujours des prix prestigieux. Et les étudiants de la LAU qui ont fait partie du programme reçoivent souvent des bourses pour continuer leurs études à l’étranger, et beaucoup trouvent un emploi dans diverses multinationales, en partie grâce à MUN. »


Ainsi, la LAU posséderait, selon beaucoup, un avantage comparatif et compétitif par rapport à d’autres institutions en ce qui concerne l’engagement civique. Avec l’aboutissement de l’édition 2011-2012 de MUN en ce mois de mars, 700 étudiants de la LAU auront entraîné plus de 7 500 élèves venus de différentes écoles durant sept années consécutives, avec en moyenne un travail de plus de 26 000 heures par an, des heures d’effort volontaire fourni par les étudiants pour assurer le succès du programme.

Ajouts novateurs
Monica Seif est étudiante en troisième année de biologie à la LAU de Jbeil. Son histoire avec MUN a commencé il y a sept ans, alors qu’elle n’était encore qu’élève participante au programme. Inspirée par le monde de la diplomatie et par ses entraîneurs, elle a tôt fait de rejoindre l’équipe MUN dès son entrée à la LAU. Aujourd’hui, elle occupe le poste de secrétaire générale du programme, tout en haut de la pyramide.


« Être secrétaire générale est à la fois une expérience passionnante et exaltante, affirme l’étudiante. Je suis fière et honorée de faire partie d’un programme qui fournit une telle expérience enrichissante aux étudiants des écoles au Liban et dans le monde. L’intérêt des ambassadeurs à apprendre et connaître la communauté internationale et leur volonté d’expérimenter le monde de la diplomatie sont impressionnants. Cela ne fait qu’accroître mon optimisme dans la capacité de la jeunesse à transformer le monde dans lequel nous vivons et de transcender les différences qui font la diversité des générations d’aujourd’hui. »


Pour Monica Seif, il n’y a pas d’inquiétude pour l’avenir de LAU/MUN, « divers reformulations ayant eu lieu, et des ajouts novateurs ayant renforcé le programme pour assurer sa pérennité et sa transparence ». « Une de nos plus grandes réalisations de cette année, explique-t-elle, est l’incorporation de clubs de sensibilisation LAU/MUN dans différentes écoles pour permettre aux étudiants qui ne participent pas au programme d’être exposés à l’expérience MUN et d’enrichir leur compréhension de la dynamique de l’ONU et des attributs nécessaires pour façonner un bon leader et diplomate. C’est avec ces ajouts, ainsi que le dévouement et la passion de notre équipe et des écoles participantes, que je peux affirmer que l’avenir de LAU/MUN sera lumineux. »

C’est dans les années cinquante que le concept MUN ou encore Model United Nations a été créé et mis en exécution pour la première fois aux États-Unis pour devenir aujourd’hui présent aux quatre coins du globe. Au Liban, La Lebanese American University (LAU) détient les droits de ce programme et s’engage depuis sept ans à en faire une parfaite réussite.
En fait, MUN est une...

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