Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - France

Hollande se voit en « Sisyphe heureux » et Mélenchon prend la Bastille

Jean-Luc Mélenchon rassemble des dizaines de milliers de partisans à la Bastille.

Selon les organisateurs, « plus de100 000 » personnes auraient participé au rassemblement de Jean-Luc Mélenchon à la Bastille. Photo François Guillot/AFP

François Hollande a répliqué hier aux attaques de la droite en se déclarant infatigable et en comparant son combat politique au mythe de Sisyphe.


Au terme d’une semaine marquée par l’intensification de la campagne de Nicolas Sarkozy, encore très agressif à l’égard de son adversaire socialiste samedi à Lyon, le candidat socialiste à l’élection présidentielle a fait montre de résistance. « Je suis infatigable, inépuisable. Ceux qui espèrent un relâchement n’ont aucune chance », a dit le député de Corrèze à son arrivée au Salon du livre, porte de Versailles, à Paris. Au début de sa visite d’environ six heures au salon, le candidat a évoqué Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus, un livre inspiré d’un mythe grec – un homme condamné à pousser sans fin un rocher jusqu’en haut d’une montagne–, où l’on trouve la phrase : « La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. » Dans cette campagne entamée pour sa part depuis un an, il « faut continuer à porter son rocher, aller jusqu’au bout », a ainsi souligné François Hollande, talonné par le président sortant dans les sondages pour le premier tour. « Je suis là en train de gravir mon rocher, a poursuivi François Hollande, à 35 jours du premier tour, le 22 avril. Je suis presque en haut, ce sont les derniers mètres qui sont souvent décisifs pour arriver jusqu’à la victoire. »

« La princesse va voter »
En arrivant au Salon du livre, le candidat socialiste s’est vu offrir un badge « Cette année, la princesse va voter » offert par l’Observatoire du livre et de l’écrit (Motif). Une référence à la Princesse de Clèves, devenue un symbole de résistance à Nicolas Sarkozy qui avait ironisé au début de son quinquennat sur cette œuvre-phare de Madame de La Fayette. « C’était mettre en cause le travail de tous ces professeurs qui veulent transmettre les plus beaux livres de notre patrimoine, a dit François Hollande. Quand on est au sommet de l’État, qu’on nie l’existence de (l’)effort, qu’on se moque du travail du professeur, c’est un mépris qui est ressenti très largement. » « La culture a été pendant ces cinq ans abandonnée, oubliée, et elle veut oublier cette période-là », a insisté le candidat.

Mélenchon et la Bastille
De son côté, le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, toujours à la hausse dans les sondages, a réussi son pari de remplir la place de la Bastille hier après-midi avec sa grande journée pour la VIe République, façon de montrer la force populaire de son mouvement à cinq semaines du premier tour. Après une longue marche festive, les dizaines de milliers de sympathisants et curieux – plus de 100 000 « selon les organisateurs » – ont convergé vers la Bastille, place symbole de la Révolution française. Acclamé à son arrivée, JLM, actuellement crédité de la meilleure dynamique de campagne (TNS-Sofres), a déploré dans un discours de près de 25 minutes une « France défigurée par les inégalités ».


« Génie de la Bastille qui culmine sur cette place, nous voici de retour, le peuple des révolutions et des rébellions en France. Nous sommes le drapeau rouge ! » a-t-il lancé. Pour l’eurodéputé, hier devait marquer le début de « l’insurrection civique », l’occasion de populariser sa « VIe République sociale, laïque et écologique », lui qui s’imagine en « dernier président de la Ve ». Ne se livrant à aucune attaque frontale envers Nicolas Sarkozy ou François Hollande, l’ex-sénateur PS s’est concentré sur le fond, appelant à la formation d’une « Constituante », qui devra être « strictement paritaire » pour poser les fondations de cette VIe République.

François Hollande a répliqué hier aux attaques de la droite en se déclarant infatigable et en comparant son combat politique au mythe de Sisyphe.
Au terme d’une semaine marquée par l’intensification de la campagne de Nicolas Sarkozy, encore très agressif à l’égard de son adversaire socialiste samedi à Lyon, le candidat socialiste à l’élection présidentielle a fait...

commentaires (6)

Oups, Mélenchon. Ne mélangeons pas les voyelles.

Robert Malek

09 h 27, le 19 mars 2012

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • Oups, Mélenchon. Ne mélangeons pas les voyelles.

    Robert Malek

    09 h 27, le 19 mars 2012

  • Mélanchon tire vers lui les voix centristes et une partie des lepénistes. Aujourd'hui à 11%, il peut encore gagner 2 à 3 points. En terme de reports de voix pour le second tour, c'est plutôt Sarkozy qui aurait du souci à se faire, même s'il fait jeu égal avec Hollande pour le 1er tour.

    Robert Malek

    09 h 14, le 19 mars 2012

  • Hollande a du souci à se faire.. Melenchon a l'air d'avoir plus de répondant et plus de voix que prévu ( par Hollande). Ceci dit, comme je ne vote pas à gauche..Leur division: C'est très bien pour le 1e tour :)

    Jean-Pierre EL KHOURY

    07 h 45, le 19 mars 2012

  • Hollande se voit surtout en tête des sondages et Mélenchon se veut le porte drapeau des plus démunis. C'est de bonne guerre dans la mesure où cela reste +ou- correcte. Y en a qui sont allé chercher des voix auprès des communauté juive, arménienne et musulmane, et d'autres qui jouent traditionnellement sur la préférence Française et l'insécurité qui effaraient principalement les plus âgés. Chacun joue ses cartes et brandit ses étendards de manière démocratique et que le (mon... rires!) meilleur gagne!

    Ali Farhat

    06 h 45, le 19 mars 2012

  • Merci, monsieur Aoun, de nous apporter de Paris un souffle civilisateur et rempli d'espoir. Le carnet de route parisien de votre collègue nous transmet les mêmes valeurs: liberté et dignitié. Avec, en préambule, la chute du tyran de Damas. Et, à Beyrouth, l'instauration d'un gouvernement digne des Libanais. Pourrait-on en attendre qu'il exprime sa solidarité avec le peuple syrien en souffrance ?

    nayla sursock

    05 h 53, le 19 mars 2012

  • - - Combien pèse le candidat Jean-Luc Mélenchon dans les urnes ? pas plus de 8 à 10 % au grand maximun ! Les médias en France qui sont connus d'être à gauche , se réjouissent de ce rassemblement qui n'est autre qu'un rassemblement de communistes ou de l'ancien parti communiste qui n'existe plus qu'en France et nulle part ailleurs .. Il existe bien un (e) autre candidat (e) qui fait plus de 20 % dans les sondages , qui est négligée par les médias , tous les médias , parce qu'ils ont décidé ainsi pour des raisons que la raison démocratique ne connaît pas ! Le mois de Mai dévoilera la vérité et des surprises , qui seront accompagnées de belles fleurs printanières ...

    JABBOUR André

    03 h 23, le 19 mars 2012

Retour en haut