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À La Une - Syrie

Attentat sanglant à Alep, Damas s'en prend au Qatar et à l'Arabie

Mission humanitaire de l'ONU et de l'OCI sous la houlette du gouvernement syrien ; le président du CICR lundi à Moscou.

L'attentat à la voiture piégée a eu lieu dans le quartier de Souleimanyieh à Alep, près du siège de la sécurité politique, faisant trois morts et 25 blessés. George Ourfalian/Reuters

Un attentat, le troisième en deux jours, a fait dimanche au moins deux morts à Alep dans le nord de la Syrie. Cette attaque, la deuxième du genre dans cette ville récemment gagnée par la contestation, intervient au lendemain de deux attentats à Damas qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.


"L'attentat à la voiture piégée a eu lieu dans le quartier de Souleimanyieh à Alep, près du siège de la sécurité politique, faisant trois morts et 25 blessés", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La télévision d'Etat a fait état pour sa part de deux morts et d'"une trentaine de blessés" dans cette explosion "terroriste".


Comme lors des attentats précédents, opposants et régime se sont accusés mutuellement d'être derrière cette attaque.
"Le régime syrien cherche à terroriser les grandes régions, particulièrement Damas et Alep, où d'importantes manifestations ont eu lieu ces dernières semaines", a affirmé Samir Nachar, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS, opposition), soulignant que deux de ces attaques avaient eu lieu dans des quartiers où vit une importante communauté chrétienne.

 

Le CNS a, lui, réclamé dans un communiqué une commission d'enquête internationale sur les récents attentats, ainsi que sur la responsabilité du président syrien dans les "actes terroristes commis sur le sol syrien".


A Damas, des dizaines de Syriens se sont rassemblés dans le quartier de Qassaa, en mémoire des victimes de la veille, accusant les dirigeants qatari et saoudien, favorables à l'armement des rebelles, d'être responsables du "sang qui coule" dans le pays. "Nous rejetons la liberté que veulent nous apporter Hamad (Ben Jassem Al-Thani, Premier ministre qatari), le Golfe et l'Arabie saoudite", a déclaré à la télévision d'Etat une habitante de Qassaa.


La presse officielle syrienne a lancé de son côté une attaque en règle contre ces deux pays.
"Le terrorisme de Hamad et (du roi saoudien Abdallah) al-Saoud n'est pas une première, leur crime de sang, issu de leur rancoeur, nous le connaissons déjà (...) nous avons entendu leurs appels et leur incitation", a écrit notamment le quotidien officiel as-Saoura.

 

Le journal privé Al-Watan, proche du régime, estime de son côté qu'avec ces attentats, "les Syriens ont trouvé la raison pour laquelle les ambassades du Golfe à Damas ont été fermées", après que les six pays du Conseil de coopération du Golfe ont annoncé mercredi avoir fermé leurs chancelleries et rapatrié leurs diplomates.

 

Samedi, un diplomate arabe avait affirmé à l'AFP que Riyad acheminait, via la Jordanie, du matériel militaire pour équiper les dissidents de l'Armée syrienne libre (ASL), une information "catégoriquement démentie" par la Jordanie.

 

Parallèlement, une mission d'évaluation de l'aide humanitaire en Syrie, formée par l'Organisation de coopération islamique (OCI) et l'ONU, est arrivée vendredi dans le pays, a affirmé à l'AFP le secrétaire général adjoint de l'OCI pour les affaires humanitaires, Atta al-Mannan Bakhit. C'est la première fois que l'ONU est autorisée par Damas à faire une telle évaluation depuis le début de la crise en Syrie il y a un an.
La mission "couvre 15 villes", notamment les plus touchées par les violences qui ont fait plus de 9.000 morts depuis mars 2011, selon l'OSDH. Au terme de cette mission, dont la durée n'a pas été précisée, un rapport sera soumis à l'OCI et à l'ONU sur les besoins de la population en aide humanitaire.


Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Jakob Kellenberger, doit de son côté rencontrer lundi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, un allié de Damas, pour évoquer la "situation humanitaire qui s'aggrave en Syrie".


Sur le plan diplomatique, des experts mandatés par l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, doivent partir lundi de Genève et de New York pour rejoindre la Syrie. Ils sont chargés de négocier l'envoi d'une mission d'observation dans le but de faire cesser les "tueries", selon Ahmed Fawzi, porte-parole de M. Annan.


Sur le terrain, les exactions commises par le régime de Bachar el-Assad se poursuivaient, tout comme les combats entre soldats et dissidents, selon l'OSDH qui a fait état d'au moins 22 morts- quinze civils, six soldats et un rebelle.


Les villes d'Atareb et de Aazaz étaient bombardées depuis l'aube, selon Mohammad al-Halabi, militant à Alep, joint par l'AFP via Skype. Aazaz "représente un enjeu stratégique car, à cause de sa proximité avec la frontière turque, de nombreux civils blessés ainsi que des déserteurs y transitent", a-t-il souligné.


A Deraa (sud), les funérailles d'un jeune homme tué par les agents de sécurité se sont transformées en une manifestation rassemblant plus de 7.000 personnes appelant au départ d'Assad, selon l'OSDH.

Quelque 2.000 étudiants ont également manifesté à l'université d'Alep, avant que l'armée n'entre dans le campus, et une manifestations massive s'est déroulée dans le quartier de Khaldiyé à Homs (centre), selon des militants.


Enfin, dans la capitale, l'opposant Mohammad Sayed Rassass "a été battu et arrêté en compagnie de plusieurs jeunes", lors d'une manifestation violemment dispersée, d'après l'OSDH.

Pour sa part, l'agence officielle Sana a fait état de la mort samedi de deux "terroristes" tués dans l'explosion de leur voiture piégée dans le camp des réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas.

 

 

Lire aussi : Manifestation, à Beyrouth, pour marquer le 1er anniversaire de la révolte syrienne 

Un attentat, le troisième en deux jours, a fait dimanche au moins deux morts à Alep dans le nord de la Syrie. Cette attaque, la deuxième du genre dans cette ville récemment gagnée par la contestation, intervient au lendemain de deux attentats à Damas qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.
"L'attentat à la voiture piégée a eu lieu dans le quartier de Souleimanyieh...

commentaires (8)

Apres 30 ans de culture terroriste au Liban, la Syrie récolte ce qu'elle a semé! Plutôt Bashar s'en ira plus vite la Syrie s'en remettra, moins terroristes il y aura!

Pierre Hadjigeorgiou

08 h 55, le 19 mars 2012

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Commentaires (8)

  • Apres 30 ans de culture terroriste au Liban, la Syrie récolte ce qu'elle a semé! Plutôt Bashar s'en ira plus vite la Syrie s'en remettra, moins terroristes il y aura!

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 55, le 19 mars 2012

  • Puisque j'ai réussi à amuser Mr Challita, je continue étant donné que la pratique perfectionne. Les révoltés arabes ont décidé d'inscrire dans leurs doléances aux nouveaux gouvernants charriatiques, le droit de fabriquer leurs propres armes, chez eux, parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi se faire trucider par des armes occidentales ou orientales de l'Europe ou même américaines ou russes coréennes ou chinoises feraient plus de "bien" aux populations meurtries par des politiques qui ne leur conviennent pas. Donc il sera décidé que les balles, grenades mines et autres gadgets de mort doivent être made in charria city. Normal tant qu'à faire, c'est tout bénef, ça crée des emplois chez l'habitant, ça permet de les tester chez lui et ça empêche la fuite des capitaux et des cerveaux qui pourraient être aussi mis à contribution, je lisais qu'une internaute approuvée par un autre qu'on en mangerai même froid.Message aux exportateurs d'armes, arrêtez de nous en fourguer, on va s'y mettre car personne mieux que nous ne saura ce qui nous conviendra en matiere de sautage du buffet. Tenez par exemple la bombe H iranienne, vous en faites pas, elles nous sera destinée, gardez bien les vôtres pour vous mêmes.

    Jaber Kamel

    05 h 40, le 19 mars 2012

  • Hahahahaha excellent debut M. Jaber, pas mal du tout, j'espere que vous en enverrez d'autres, nous offrant ainsi qq. instants de sourires et de bonne humeur.

    Fady Challita

    18 h 04, le 18 mars 2012

  • Je ne vois pas qui pourrait justifier et ne pas condamner ces actes barbares, les mêmes qui ont jalonné la vie des Libanais depuis 1975. Il n'y a que le départ du boucher, qui s'accroche à son poste de tyran, qui pourrait arrêter tout ça. Il en est encore temps, sinon c'est parti pour des années de guerre civile en Syrie. Courage au peuple syrien. Courage aussi aux Libanais avec notre gouvernement armé qui appuie le boucher.

    Robert Malek

    11 h 45, le 18 mars 2012

  • Je vais faire du Hakim, bien sûr sans prétention de l'égaler. Bashar ayant su que les bensaouds allaient envoyer du matos hautement destructif, s'est empressé de faire sauter à Damas son service de sécurité et un poste de police, vous pensez bien il n'allait pas laisser aux wahabites le soin de le battre dans ce domaine réservé à sa seule stratégie de destruction de la Syrie. Il a même appris ça des iraniens qui lui ont appris comment assassiner ses propres scientifiques, dans le but de retarder la fabrication de leur bombe H. L'esprit est le même, avant de laisser les mossad cia et autres agents de destruction massive le faire, la dignité de l'Iran ne se laissera pas piétiner par des techniques qu'elle ne permet à personne de la devancer. Donc que les terrorristes wahabito salafistes aillent ailleurs se faire sauter, la tronche bien sûr, et qu'ils laissent ce jeu de la terreur à la Syrie et à l'Iran , a qui il ne reste plus que chez eux pour performer.

    Jaber Kamel

    10 h 24, le 18 mars 2012

  • Le sunnisme politique semble bien forger sa place dans le conflit syrien , comme prélude d'une nouvelle guerre civile . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 00, le 18 mars 2012

  • Ceux qui continuent de prendre à la lettre les justifications du régime syrien encore plus horribles que leurs actes, ignorent délibérément l'odieux cynisme de leurs discours. Pendant qu'ils disent que "... les deux attentats visent à punir le peuple syrien pour sa position patriotique..." ils continuent de canarder ce même peuple patriotique car "Les manifestations sont inacceptables, même les manifestations pacifiques qui n'ont pas obtenu d'autorisation du ministère de l'Intérieur". Édifiant ! Qu'en pensez-vous MM Poutine, Hu Jintao et les autres messieurs ICI, toujours prompts à défendre ce régime brutal et sanguinaire ?

    Paul-René Safa

    08 h 30, le 18 mars 2012

  • - - Il y a de l'eau dans le gaz des monarchies du golfe et leurs pétrodollars commencent à sentir mauvais .. L'ancien député de Tripoli et membre d'Al - Mustakbal Mosbah Ahdab vient de déclarer que les attentats de Damas étaient des attentats terroristes .....

    JABBOUR André

    06 h 09, le 18 mars 2012

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