Lorsqu’une personne décède, on essaye de la définir par certains traits de son caractère les plus évidents et, généralement, les plus avantageux. Dans le cas des comédiens, on tente de mettre en évidence leurs rôles les plus prestigieux, les plus éblouissants. Concernant Michel Duchaussoy, disparu il y a deux jours, il serait trop simpliste de se limiter à son statut de sociétaire de la Comédie-Française, ou de dire qu’il a brillé dans tel ou tel rôle, car autant que je m’en souvienne, Michel Duchaussoy faisait partie du paysage cinématographique français d’une certaine époque. Pas un rôle-phare, mais des multitudes de rôles, de facettes, de caractères. De Claude Chabrol à Patrice Leconte, le comédien aura tout interprété avec beaucoup de pudeur et d’humilité. Il est même parvenu à donner un certain charme au capitaine Cambrai dans Le Retour du grand blond. Qui aurait deviné par ailleurs qu’il a été la doublure vocale de Vito Corleone en 1972 ? Homme de théâtre, homme de cinéma, il aura aimé son métier passionnément et sans tapage et sera parti de la même manière.
Lorsqu’une personne décède, on essaye de la définir par certains traits de son caractère les plus évidents et, généralement, les plus avantageux. Dans le cas des comédiens, on tente de mettre en évidence leurs rôles les plus prestigieux, les plus éblouissants. Concernant Michel Duchaussoy, disparu il y a deux jours, il serait trop simpliste de se limiter à son statut de...
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