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Économie - Allemagne

Commerzbank, Allianz, Telekom, tous frappés par la crise grecque en 2011

Commerzbank, Allianz, Deutsche Telekom : ces trois poids lourds de l’économie allemande ont publié hier des résultats annuels sévèrement affectés par la crise grecque, preuve qu’aucun secteur d’activité n’est épargné.
Le bénéfice net de Commerzbank l’an dernier, 638 millions d’euros, a été amputé de près d’un milliard d’euros par rapport à une précédente estimation du groupe en janvier qui n’intégrait pas l’impact de l’effacement partiel de la dette publique grecque détenue par ses créanciers privés.
Commerzbank avait déjà déprécié ses titres grecs à 52 % de leur valeur nominale au troisième trimestre, mais en raison des conditions finales de l’accord conclu en début de semaine entre le gouvernement grec et ses créanciers privés après des mois de négociations, les pertes pour le secteur privé dépasseront 70 %.
Par conséquent, la deuxième banque allemande a dû revoir ses calculs pour renforcer ses fonds propres au niveau exigé d’ici au 30 juin par le superviseur bancaire européen EBA et a annoncé hier une nouvelle mesure de recapitalisation qui va encore diluer son capital.
De son côté, Allianz a vu son bénéfice net divisé par deux par rapport à 2010, à 2,54 milliards d’euros, en partie à cause de 516 millions d’euros de dépréciations sur son portefeuille d’obligations publiques grecques, dont la valeur a été abaissée à 24,7 % du chiffre nominal.
Ce coût aurait été deux fois supérieur si l’assureur n’avait pas disposé d’instruments de couverture. Ses risques futurs sur la dette publique grecque sont toutefois limités, avec une exposition résiduelle de seulement 310 millions d’euros, soit moins de 0,1 % du total de son portefeuille obligataire.
Les nuages venus d’Athènes ne se sont pas limités à assombrir la bancassurance : le géant des télécommunications Deutsche Telekom a aussi publié hier un bénéfice net annuel en chute libre (-68 % sur un an à 557 millions d’euros), notamment à cause de dépréciations en fin d’année liées à sa participation de quelque 40 % dans le principal opérateur grec OTE, dans le rouge.
En regardant la zone euro dans son ensemble, les dirigeants des groupes allemands veulent toutefois croire que le gros de la crise est désormais derrière eux. Jeudi, l’IFO, le principal baromètre de confiance des entreprises en Allemagne, s’est de nouveau amélioré en février, pour le quatrième mois d’affilée.

(Source : AFP)
Commerzbank, Allianz, Deutsche Telekom : ces trois poids lourds de l’économie allemande ont publié hier des résultats annuels sévèrement affectés par la crise grecque, preuve qu’aucun secteur d’activité n’est épargné.Le bénéfice net de Commerzbank l’an dernier, 638 millions d’euros, a été amputé de près d’un milliard d’euros par rapport à une...
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