Le porte-parole de l’Armée syrienne libre (ASL), le colonel Ammar el-Wawi, actuellement en Turquie, a appelé hier, dans le cadre d'une interview au quotidien panarabe el-Chark el Awsat, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à "arrêter de tuer le peuple syrien qui avait précédemment accueilli à bras ouverts les Libanais durant la guerre de 2006 en leur ouvrant les portes de leurs maisons". Le colonel a également prévenu que Hassan Nasrallah sera tenu responsable de ses actes "devant les tribunaux révolutionnaires après la victoire de la révolution syrienne".
Le leader du parti libanais, Hassan Nasrallah, avait, lors d'une intervention télévisée en décembre dernier, déclaré son soutien sans équivoque au régime de Bachar el-Assad, un régime qu’il avait qualifié alors de "régime de la résistance" contre Israël. Il avait également critiqué le chef de l’opposition syrienne, Burhan Ghalioun, qui avait déclaré qu’en cas de chute du régime d’Assad, le nouveau pouvoir syrien reverrait drastiquement ses relations avec l’Iran et le Hezbollah. "Le soi-disant Conseil national syrien, formé à Istanbul, et son leader Burhan Ghalioun (...) se font concurrence pour présenter leurs lettres de créance aux Etats-Unis et à Israël", avait lancé Hassan Nasralllah à l’intention de M. Ghalioun.
Le porte-parole de l’ASL, qui revendique 40.000 soldats syriens dissidents dans ses rangs, a également déclaré au quotidien panarabe que ses troupes concentreront, dans les prochains jours, leurs attaques contre Damas. L’ASL "est prête pour la bataille finale", a affirmé le colonel Wawi, soulignant que de profondes divisions traversent l'armée régulière syrienne et que les hommes de l'ASL ont déjà atteint les abords du palais présidentiel, dans la capitale syrienne. "Nous avons décidé de ne pas attaquer (le palais) car nous craignions de lourdes pertes civiles", a précisé le colonel Wawi.
"Nous contrôlons des zones à travers toute la Syrie", a-t-il ajouté. Le régime de Bachar al-Assad ne contrôle plus que "50% du territoire" syrien, a affirmé mardi à l'AFP le chef de l'Armée syrienne libre, le colonel Riad Al-Assaad, précisant néanmoins que ses forces n'avaient pas nécessairement mis la main sur ces régions.
"Nous renverserons le régime sans intervention étrangère", a poursuivi le colonel Wawi. Dans le même article, le colonel Riad al-Asssad déclare néanmoins : "Si seulement nous bénéficiions d'un soutien aérien, nous serions alors dans une position très différente".
Le colonel Wawi se veut néanmoins optimise et assure : "Nous verrons bientôt la fuite de Bachar el-Assad à Qom où à Moscou, parce qu’il n’aura plus sa place en Syrie".
Hier, lors de la réunion du Conseil de sécurité à New York, la Russie, fidèle alliée du régime Assad, a de nouveau fait obstacle à l'adoption d'un projet de résolution de sortie de crise en Syrie qui prévoit la mise à l'écart du président Assad.
Sur le plan politique, le porte-parole de l'ASL a exprimé sa "déception" envers le Conseil national Syrien (CNS) qui regroupe la plupart des courants de l'opposition, soulignant que le CNS regroupe "des capitalistes et des patrons" qui veulent "surfer sur la vague de la révolution au détriment du peuple syrien". "Dès que le CNS sent que sa popularité diminue, il vient voir l'ASL pour prendre quelques photos-souvenir afin de montrer au public qu'il soutient l'armée syrienne libre", a poursuivi le colonel Wawi, qui a démenti que le CNS, dirigé par Burhan Ghalioun, ait établi, comme il l'avait annoncé, un bureau de liaison avec l'ASL.
Le colonel Wawi a également assuré que l'ASL ne reçoit aucun soutien financier ou militaire de la part de la Turquie.
commentaires (5)
J'imagine Sa pauvre Clémence le Sayyed H.N. qui tremble comme une feuille après cette terrible déclaration d'el- Wawi (C'est qui ce mec, déjà?). Qu'allah le protège de ce Wawi car les sionistes/usiens par rapport à lui, pourraient être des enfants de chœur à juger de la photo "prise sur le vif" de l'homme éreinté par cette nouvelle, que nous propose la rédaction.
Ali Farhat
19 h 48, le 01 février 2012