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À La Une - Révolte

Syrie : la Ligue arabe réclame un transfert du pouvoir et l'appui de l'ONU à son plan

Un gouvernement d'union nationale" appelé à être "formé dans les deux mois" ; la mission des observateurs prolongée.

Les chefs de diplomatie arabes réunis dimanche soir au Caire. Suhaib Salem/

Après plus de quatre heures de concertation, les chefs de diplomatie arabes ont appelé au transfert du pouvoir en Syrie.
Ils ont demandé à Bachar el-Assad de "déléguer des prérogatives à son vice-président pour traiter avec un gouvernement d'union nationale" appelé à être "formé dans les deux mois", selon le communiqué final lu par le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem al Thani, lors d'une conférence de presse.

"La présidence de ce gouvernement d'union doit être assurée par une personnalité de consensus. Sa mission sera d'appliquer le plan de sortie de crise de la Ligue et de préparer des élections législatives et présidentielle pluralistes et libres sous supervision arabe et internationale". Le gouvernement d'union devra aussi préparer l'élection d'une Assemblée constituante dans un délai de trois mois en vue de l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum.

 

"La nouvelle initiative arabe vise à un départ du régime syrien de manière pacifique", a dit cheikh Hamad, en exprimant l'espoir que le gouvernement syrien l'accepte. Elle "ressemble à celle du Yémen", qui a permis d'aboutir à un accord sur un départ du président Ali Abdallah Saleh, a-t-il ajouté.


La Ligue arabe va demander par ailleurs le soutien de l'ONU à ses décisions liées à un règlement de la crise syrienne.
"Nous allons informer l'ONU de l'ensemble des résolutions de la Ligue arabe (...) en vue de son approbation", a déclaré cheikh Hamad. Une décision a été également prise de prolonger la mission et d'augmenter le nombre d'observateurs, selon le texte.



Quelques heures plus tôt, l'Arabie saoudite a annoncé son retrait de la mission arabe. Riyad "a décidé de retirer ses observateurs de la mission car le gouvernement syrien n'a respecté aucune des clauses" du plan arabe prévoyant la fin des violences, a dit le chef de la diplomatie Saoud el-Fayçal. Ce retrait témoignait des divergences sur l'opportunité de poursuivre cette mission, déployée depuis le 26 décembre et objet de vives critiques de la part de l'opposition syrienne et d'ONGs internationales qui l'accusent d'inefficacité.

 

Dans l'après-midi, le Comité ministériel arabe chargé du dossier a recommandé la prolongation de cette mission. Cette recommandation a fait suite à la remise d'un rapport du chef des observateurs, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, demandant, selon des sources diplomatiques, la prolongation de la mission et son renforcement en personnels et en logistique. Le rapport, selon une source diplomatique, fait "porter aux deux parties concernées (gouvernement et opposition) la responsabilité de la poursuite des violences" dans le pays, en proie à une révolte populaire réprimée dans le sang par le régime et à des heurts entre déserteurs et l'armée régulière.


Selon l'ONU, plus de 5.400 personnes ont perdu la vie en dix mois de révolte et de répression en Syrie. Et les violences ont continué malgré la mission arabe. Les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la contestation sur le terrain, ont affirmé dimanche que 976 personnes avaient été tuées depuis l'arrivée des observateurs le 26 décembre.



Face à la poursuite de la répression, le CNS, dans un document adopté au Caire, a "demandé à la Ligue arabe de transférer le dossier syrien le plus vite possible au Conseil de sécurité". Ce dernier doit "transmettre le dossier syrien à la CPI et prendre des décisions fermes pour protéger le peuple syrien", ajoute le CNS, en réclamant l'imposition d'un "embargo aérien" à la Syrie, et la création de "zones sûres en vue de l'acheminement de l'aide humanitaire aux villes sinistrées". Le CNS appelle encore à "imposer des sanctions à l'ensemble des responsables syriens impliqués dans les 'crimes contre l'Humanité' en Syrie, en premier lieu le président syrien". Le groupe s'apprête à envoyer une mission auprès de l'ONU pour remettre "une lettre demandant que le dossier soit transféré au Conseil de sécurité".


Sur le terrain, des soldats dissidents ont brièvement pris samedi soir la ville de Douma, à seulement 20 km au nord-est de la capitale syrienne, après de violents combats avec les forces de sécurité, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Et dimanche, "des affrontements ont eu lieu entre ces forces et des groupes de soldats dissidents", a ajouté l'OSDH qui parle d'une éventuelle "tentative des forces de sécurité de prendre d'assaut Douma". Aucune information de source indépendante n'était disponible sur ces combats, la presse étrangère ayant interdiction de circuler librement dans le pays.


Signe que la contestation se rapproche de la capitale, des combats se sont déroulés aussi entre l'armée régulière et des groupes de dissidents  à Talfita dans la province de Damas, selon l'OSDH. Cinq personnes -deux officiers et un soldat ainsi qu'un soldat dissident  et un civil- sont morts à Talfita, et un civil à Douma, alors qu'une septième personne a péri à Idleb (nord-ouest), a précisé le groupe. L'agence officielle Sana a parlé de deux officiers tués par un "groupe terroriste" à Douma.

Après plus de quatre heures de concertation, les chefs de diplomatie arabes ont appelé au transfert du pouvoir en Syrie.Ils ont demandé à Bachar el-Assad de "déléguer des prérogatives à son vice-président pour traiter avec un gouvernement d'union nationale" appelé à être "formé dans les deux mois", selon le communiqué final lu par le Premier ministre du Qatar, cheikh...
commentaires (6)

Vous êtes très crédible lorsque vous parlez de respect, Jabbour.

Robert Malek

06 h 32, le 23 janvier 2012

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Commentaires (6)

  • Vous êtes très crédible lorsque vous parlez de respect, Jabbour.

    Robert Malek

    06 h 32, le 23 janvier 2012

  • Pauvre et rigolo Jabbour, surtout lorsqu'il parle de respect !

    Robert Malek

    05 h 25, le 23 janvier 2012

  • Il faudra le shooter pour qu'il accepte ce beau programme de départ "de manière pacifique". Bachar tu as gagné! Répétiez-vous à l'envi, M Jabbour. Cela me rappelle l'histoire de ce roi mourant que ses médecins réconfortaient en lui disant qu'il ne souffrait d'aucune maladie, et qui aurait répondu: Si je vous comprends bien, je meurs guéri! Au moins ce monarque avait-il le sens de l'humour, à l'inverse du tyranneau qui en est totalement dépourvu.

    Paul-René Safa

    18 h 47, le 22 janvier 2012

  • - - Vous avez votre vérité , j'ai la mienne monsieur , respectons-nous si vous le voulez bien . Merci .

    JABBOUR André

    09 h 31, le 22 janvier 2012

  • Continuez de vous tromper d'assassins, M Jabbour, et ce qui est du pipeau, ce sont les propos que vous distribuez par-ci par-là.

    Paul-René Safa

    08 h 21, le 22 janvier 2012

  • - - Ah bon , ils se sont retirés !! Alors pourquoi ont-ils voulu prendre le contrôle " selon vous " d'une ville , pour se retirer 48 heures plus tard après avoir fait des victimes innocentes parmi la population !?!? Ils ne contrôlent rien du tout , aucune ville ou village ou un seul mètre carré , n'échappent à l'autorité du président Assad et de son armée ! Cette armée fantôme de l'ASL , n'est autre qu' une bande d'assassins fanatiques qui sèment le terreur en Syrie , pour se frayer un chemin jusqu'à chez nous , où leurs commanditaires du golfe rêvent d'installer un émirat à l'image des leurs , dont les jours semblent être dorénavant comptés (...) . Zabadani par ci Zabadani par là , c'est du Pipo , il n'y a rien de toute cette comédie tragique .

    JABBOUR André

    04 h 40, le 22 janvier 2012

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