et ni la cour ne sont épargnés ! L’argent rentre... mais insuffisamment cependant pour pouvoir faire face aux dépenses de guerre, toujours plus lourdes. Silhouette décide donc d’augmenter la fiscalité par la mise en place de taxes nouvelles. Cela déclenche une très virulente hostilité à son égard... Pourtant, l’homme poursuit son objectif. En octobre 1759, il n’hésite pas à demander aux Français de porter leur vaisselle d’or et d’argent à la monnaie pour les fondre en espèces. C’est « la » mesure de trop, celle qui fait déborder le vase. Des accusations, notamment de « friponnerie », s’accumulent sur lui. Voltaire le critique ouvertement : « Silhouette qui rogne les pensions, en a pris une pour lui assez forte. Bravo. » Son impopularité est à son paroxysme. Le 21 novembre 1759, le duc de Choiseul lui demande de démissionner. Selon Grimm, il « pleura comme un enfant ». Dans sa disgrâce, il n’emporte avec lui que son titre de ministre d’État. Il se retire avec son épouse dans le château de Bry-sur-Marne. Après sa chute, on va s’acharner à le ridiculiser. Ainsi « à la Silhouette » fut le nom donné par ses détracteurs aux culottes sans gousset pour y déposer son argent, mais aussi à des dessins représentant les gens taxés, par une forme très mince, ombre d’eux-mêmes, état dans lequel le paiement de l’impôt avait rendu les plus aisés. Ces croquis furent appelés des « silhouettes » et ont donné lieu à un genre artistique : « le portrait à la silhouette », portrait tracé puis découpé d’après l’ombre du visage... Décédé le 20 janvier 1767, le monde ne retiendra de lui que sa silhouette impôt... sante ! ! !
Sources principales :
Papercutters.info
Cracked.com
Comite-histoire.com