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Lifestyle - Objets et histoire

Quelle allure !

Il est né à Limoges le 5 juillet 1709. De son père, receveur des tailles (impôts directs), il tient sûrement son goût pour les finances. Quand le roi Louis XV, sur les conseils de Madame de Pompadour, décide le 4 mars 1759 de le nommer contrôleur général des finances, la France est en guerre contre le Royaume-Uni et les caisses de l’État sont désespérément vides. En homme honnête, courageux et travailleur acharné, Étienne de Silhouette s’attaque immédiatement à sa tâche. « C’est, dit-il, dans la suppression des dépenses inutiles, dans l’économie des dépenses nécessaires et dans l’amélioration des diverses branches du revenu public que l’on doit chercher les premières ressources pour subvenir aux besoins de l’État. » Ses premières mesures sont des plus populaires. Il met fin à des exemptions d’impôts dont bénéficient certains bourgeois, annule gratifications, pensions et autres dons injustifiés, et crée un impôt exceptionnel de 5 % sur le revenu des terres agricoles. Ni le roi, ni sa maison, ni ses ministres
et ni la cour ne sont épargnés ! L’argent rentre... mais insuffisamment cependant pour pouvoir faire face aux dépenses de guerre, toujours plus lourdes. Silhouette décide donc d’augmenter la fiscalité par la mise en place de taxes nouvelles. Cela déclenche une très virulente hostilité à son égard... Pourtant, l’homme poursuit son objectif. En octobre 1759, il n’hésite pas à demander aux Français de porter leur vaisselle d’or et d’argent à la monnaie pour les fondre en espèces. C’est « la » mesure de trop, celle qui fait déborder le vase. Des accusations, notamment de « friponnerie », s’accumulent sur lui. Voltaire le critique ouvertement : « Silhouette qui rogne les pensions, en a pris une pour lui assez forte. Bravo. » Son impopularité est à son paroxysme. Le 21 novembre 1759, le duc de Choiseul lui demande de démissionner. Selon Grimm, il « pleura comme un enfant ». Dans sa disgrâce, il n’emporte avec lui que son titre de ministre d’État. Il se retire avec son épouse dans le château de Bry-sur-Marne. Après sa chute, on va s’acharner à le ridiculiser. Ainsi « à la Silhouette » fut le nom donné par ses détracteurs aux culottes sans gousset pour y déposer son argent, mais aussi à des dessins représentant les gens taxés, par une forme très mince, ombre d’eux-mêmes, état dans lequel le paiement de l’impôt avait rendu les plus aisés. Ces croquis furent appelés des « silhouettes » et ont donné lieu à un genre artistique : « le portrait à la silhouette », portrait tracé puis découpé d’après l’ombre du visage... Décédé le 20 janvier 1767, le monde ne retiendra de lui que sa silhouette impôt... sante ! ! !

Sources principales :
Papercutters.info
Cracked.com
Comite-histoire.com
Il est né à Limoges le 5 juillet 1709. De son père, receveur des tailles (impôts directs), il tient sûrement son goût pour les finances. Quand le roi Louis XV, sur les conseils de Madame de Pompadour, décide le 4 mars 1759 de le nommer contrôleur général des finances, la France est en guerre contre le Royaume-Uni et les caisses de l’État sont désespérément vides. En homme...
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