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Couverture spéciale de la révolte en Égypte - Procès

Pour son avocat, Moubarak est « un homme juste, pas un tyran »

L’avocat de Hosni Moubarak a plaidé hier l’absence de preuves démontrant que l’ancien président égyptien, contre qui la peine capitale a été requise par le parquet, ait ordonné de tirer sur la foule lors de la révolte contre son régime il y a près d’un an.
« C’est un homme respectable, qui n’est ni impulsif ni agressif. C’est un homme juste, pas un tyran. C’est un homme aux mains propres et au cœur pur », a déclaré dans une vibrante plaidoirie à la barre Me Farid el-Dib, à qui la cour chargée de juger l’ancien chef d’État a accordé cinq jours pour présenter les arguments de la défense. « Il n’y a aucune preuve qu’il ait donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les manifestants », a-t-il ajouté. L’avocat s’est notamment référé à des témoignages du chef du Conseil militaire aujourd’hui au pouvoir, le maréchal Hussein Tantaoui, et du chef des renseignements de l’époque, Omar Souleimane, affirmant ne pas avoir connaissance de tels ordres.
Le maréchal Tantaoui était, lors de la révolte de début 2011, ministre de la Défense de M. Moubarak. M. Souleimane et lui ont été entendus à huis clos par la cour en septembre dernier, et des avocats ont déjà confirmé que dans leurs dépositions ils avaient assuré que M. Moubarak n’avait pas donné d’ordre de tirer sur les manifestants.
L’avocat a également réfuté les arguments des parties civiles et de l’accusation, qui ont présenté M. Moubarak comme un autocrate corrompu, en mettant l’accent sur une longue carrière au service de l’armée – il fut commandant des forces aériennes – et du pays. « Tout ce que cet homme vous demande, c’est de bénéficier de la justice et de l’équité. Nous ne pouvons recouvrir son histoire de poussière », a conclu Me el-Dib. Les avocats des parties civiles ont quant à eux dénoncé un « procès à décharge » pour l’ancien président.
La télévision d’État a diffusé des images de M. Moubarak, âgé de 83 ans, arrivant une nouvelle fois allongé sur une civière au tribunal. Le procès s’est ouvert le 3 août dernier. M. Moubarak est le premier dirigeant renversé par la vague des révoltes du printemps arabe à passer en personne devant les juges. Il est actuellement placé en détention provisoire dans un hôpital militaire en raison de son état de santé.
(Source : agences)
L’avocat de Hosni Moubarak a plaidé hier l’absence de preuves démontrant que l’ancien président égyptien, contre qui la peine capitale a été requise par le parquet, ait ordonné de tirer sur la foule lors de la révolte contre son régime il y a près d’un an.« C’est un homme respectable, qui n’est ni impulsif ni agressif. C’est un homme juste, pas un tyran....