Fort de ces records, Louis Gallois, le patron d’EADS, géant européen de l’aéronautique, de la défense et de l’espace, a annoncé que 2012 serait une année de rentabilité accrue. « EADS a démontré qu’elle est une machine à générer des revenus et de la croissance », a-t-il lancé. « Nous verrons une amélioration significative de l’EBIT (résultat opérationnel) en 2012 », a assuré le patron sortant. Le groupe, qui doit publier ses résultats 2011 en mars, tablait sur un résultat opérationnel de 1,3 milliard d’euros pour l’année. Les analystes attendent 1,4 milliard. Le titre EADS a progressé de plus de 38 % à la Bourse de Paris l’an dernier, et la hausse est continue depuis le début de l’année, a souligné M. Gallois. Avec un carnet de commandes plein, des réserves qui s’élevaient en 2011 à 11 milliards d’euros et une rentabilité accrue, « nous décollons à plein régime dans un marché en croissance », a-t-il lancé.
De plus, la baisse de l’euro par rapport au dollar va sensiblement améliorer les comptes, a indiqué M. Gallois. Airbus s’est assuré auprès des banques contre les fluctuations de change à un taux de 1,35/1,36 euro pour un dollar. L’euro évolue actuellement autour de 1,25. D’après les calculs d’Airbus, « une baisse de l’euro de 10 cents dégage un milliard d’euros par an », souligne Christophe Menard, analyste chez Kepler Capital Markets.
La demande d’avions va continuer à croître parce que le trafic passagers double en moyenne tous les 15 ans depuis l’apparition des avions à réaction, a assuré le directeur commercial d’Airbus John Leahy.
(Source : AFP)