France Televisions/Reuters
Gilles Jacquier, grand reporter de la chaîne de télévision France 2, a trouvé la mort hier lors d’un reportage à Homs, devenant ainsi le premier journaliste occidental tué dans le pays depuis le début de la révolte.
Joseph Eid, un photographe de l’AFP qui se trouvait avec lui sur place, a indiqué que M. Jacquier, 43 ans, avait été tué par un obus et qu’un photographe indépendant néerlandais, Steven Wassenaar, avait été grièvement blessé après avoir reçu des éclats d’obus aux yeux. La compagne de Gilles Jacquier se trouvait également sur les lieux.
« Nous sommes arrivés à Homs encadrés par la sécurité et les représentants du gouvernorat. Les autorités ont décidé de nous emmener à Hadara, un quartier alaouite », a raconté le photographe, indiquant qu’ « un premier obus est tombé sur un immeuble, quand nous étions en train d’interviewer des manifestants pro-Assad qui nous ont suivis quand nous sommes allés vers cet immeuble. Nous sommes montés sur le toit. En commençant à redescendre, j’ai vu des morts à terre. Les autres journalistes sont descendus pour voir ce qui ce passait, et ceux qui étaient à la sortie de l’immeuble ont reçu de plein fouet le troisième obus. Devant l’immeuble, les militants pro-Assad ont également été touchés. En redescendant, j’ai vu Gilles (Jacquier) qui gisait dans une mare de sang. Une ambulance est arrivée, j’ai sauté dedans. À l’hôpital, c’était le chaos et l’hystérie totale, toutes les cinq minutes un nouveau blessé arrivait », a-t-il poursuivi.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a de son côté précisé que six Syriens avaient également été tués. L’organisation basée en Grande-Bretagne a demandé l’ouverture d’une enquête, indiquant qu’elle ignorait l’origine de ces tirs, alors que les militants sur place ont accusé les autorités. La télévision officielle syrienne a, elle, accusé « un groupe terroriste » d’avoir « tiré des obus sur des journalistes étrangers lors d’un rassemblement de citoyens souffrant du terrorisme ».
Le chargé de communication du Conseil national syrien, Omar Idlibi, a estimé que « l’attaque contre les journalistes a eu lieu dans un quartier considéré comme une forteresse prorégime ».
À Paris, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a réclamé que « toute la lumière soit faite sur les circonstances » de la mort du journaliste, lauréat en 2003 du prestigieux prix Albert Londres. « Nous condamnons vigoureusement cet acte odieux », a-t-il ajouté, en demandant à Damas « d’assurer la sécurité des journalistes internationaux sur son territoire et de protéger cette liberté fondamentale qu’est la liberté d’information ». Washington a de son côté « déploré » la mort du reporter français, dénonçant l’incapacité du régime à fournir « un environnement favorable » aux journalistes. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont en outre condamné la mort du journaliste.
L’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières a quant à elle appelé à l’ouverture d’une enquête, alors que l’Institut international pour la presse (IPI) a appelé toutes les parties syriennes à respecter les droits des journalistes.
Gilles Jacquier était grand reporter pour la chaîne française France 2 depuis 1999. Il a en particulier couvert l’Irak, l’Afghanistan, le Kosovo et Israël, réalisant notamment de nombreux reportages pour l’émission « Envoyé spécial ». Né en 1968, il a débuté à France 3 Lille en 1991, avant de rejoindre la rédaction nationale de France 3 en 1994. « Gilles était un des meilleurs de France 2, un homme hors norme, on est tous sous le choc, il va beaucoup, beaucoup nous manquer », a déclaré Thierry Thuillier, directeur de l’information du groupe France Télévisions.
Joseph Eid, un photographe de l’AFP qui se trouvait avec lui sur place, a indiqué que M. Jacquier, 43 ans, avait été tué par un obus et qu’un photographe indépendant néerlandais, Steven Wassenaar, avait été grièvement blessé après avoir reçu des éclats d’obus aux yeux. La compagne de Gilles Jacquier se trouvait également sur les lieux.
« Nous sommes arrivés à Homs encadrés par la sécurité et les représentants du gouvernorat. Les autorités ont décidé de nous emmener à Hadara, un quartier alaouite », a raconté le photographe, indiquant qu’ « un premier obus est tombé sur un immeuble, quand nous étions en train d’interviewer des manifestants pro-Assad qui nous ont suivis quand nous sommes allés vers cet immeuble. Nous sommes montés sur le toit. En commençant à redescendre, j’ai vu des morts à terre. Les autres journalistes sont descendus pour voir ce qui ce passait, et ceux qui étaient à la sortie de l’immeuble ont reçu de plein fouet le troisième obus. Devant l’immeuble, les militants pro-Assad ont également été touchés. En redescendant, j’ai vu Gilles (Jacquier) qui gisait dans une mare de sang. Une ambulance est arrivée, j’ai sauté dedans. À l’hôpital, c’était le chaos et l’hystérie totale, toutes les cinq minutes un nouveau blessé arrivait », a-t-il poursuivi.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a de son côté précisé que six Syriens avaient également été tués. L’organisation basée en Grande-Bretagne a demandé l’ouverture d’une enquête, indiquant qu’elle ignorait l’origine de ces tirs, alors que les militants sur place ont accusé les autorités. La télévision officielle syrienne a, elle, accusé « un groupe terroriste » d’avoir « tiré des obus sur des journalistes étrangers lors d’un rassemblement de citoyens souffrant du terrorisme ».
Le chargé de communication du Conseil national syrien, Omar Idlibi, a estimé que « l’attaque contre les journalistes a eu lieu dans un quartier considéré comme une forteresse prorégime ».
À Paris, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a réclamé que « toute la lumière soit faite sur les circonstances » de la mort du journaliste, lauréat en 2003 du prestigieux prix Albert Londres. « Nous condamnons vigoureusement cet acte odieux », a-t-il ajouté, en demandant à Damas « d’assurer la sécurité des journalistes internationaux sur son territoire et de protéger cette liberté fondamentale qu’est la liberté d’information ». Washington a de son côté « déploré » la mort du reporter français, dénonçant l’incapacité du régime à fournir « un environnement favorable » aux journalistes. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont en outre condamné la mort du journaliste.
L’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières a quant à elle appelé à l’ouverture d’une enquête, alors que l’Institut international pour la presse (IPI) a appelé toutes les parties syriennes à respecter les droits des journalistes.
Gilles Jacquier était grand reporter pour la chaîne française France 2 depuis 1999. Il a en particulier couvert l’Irak, l’Afghanistan, le Kosovo et Israël, réalisant notamment de nombreux reportages pour l’émission « Envoyé spécial ». Né en 1968, il a débuté à France 3 Lille en 1991, avant de rejoindre la rédaction nationale de France 3 en 1994. « Gilles était un des meilleurs de France 2, un homme hors norme, on est tous sous le choc, il va beaucoup, beaucoup nous manquer », a déclaré Thierry Thuillier, directeur de l’information du groupe France Télévisions.
Gilles Jacquier, grand reporter de la chaîne de télévision France 2, a trouvé la mort hier lors d’un reportage à Homs, devenant ainsi le premier journaliste occidental tué dans le pays depuis le début de la révolte.Joseph Eid, un photographe de l’AFP qui se trouvait avec lui sur place, a indiqué que M. Jacquier, 43 ans, avait été tué par un obus et qu’un photographe indépendant...