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À La Une - Iran

Téhéran minimise les sanctions occidentales contre son pétrole

Salehi indique que son pays est prêt à reprendre les négociations nucléaires avec les 5+1 en Turquie.

Téhéran a minimisé hier les effets des sanctions occidentales au lendemain de l’annonce par des responsables européens d’un accord de principe pour interdire les importations de pétrole iranien dans l’Union européenne.
« L’Iran est prêt pour contrer ce genre d’action hostile et nous ne sommes absolument pas inquiets de ces sanctions. Nous avons pris des mesures » par avance, a ainsi déclaré le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi au cours d’une conférence de presse avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. « Nous avons survécu à l’orage (sanctions occidentales) au cours des 32 dernières années et nous allons survivre également » aux nouvelles sanctions annoncées par l’Union européenne, a-t-il ajouté. « Ces sanctions sont une guerre économique contre nous. Les ennemis n’ont pas pu enchaîner notre peuple, ils veulent enchaîner notre économie », avait déclaré plus tôt dans la journée le ministre de l’Économie, Shamseddine Hosseini.
Rappelons que la veille, les pays de l’UE étaient parvenus à un accord de principe pour interdire les importations de pétrole brut iranien si Téhéran ne s’engage pas à coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait précisé que cette mesure pourrait être annoncée le 30 janvier lors d’une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères. Certains pays européens, en particulier la Grèce, l’Italie, l’Espagne et la Belgique, s’étaient pourtant montrés réticents.
Deuxième pays producteur de l’OPEP, l’Iran, déjà affecté par une série de sanctions occidentales, tire 80 % de ses rentrées de devises de ses exportations de pétrole, soit environ 100 milliards de dollars pour l’année iranienne en cours (mars 2011-mars 2012). Mais l’Europe ne représente que 18 % de ses exportations pétrolières et Téhéran a affirmé qu’il serait facile de contourner la sanction européenne en se tournant vers les pays asiatiques.
À Washington, la porte-parole du département d’État, Victoria Nuland, a salué la décision européenne et déclaré que les États-Unis souhaitaient que « des pays du monde entier » adoptent de telles mesures. Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, doit d’ailleurs se rendre en Chine et au Japon du 10 au 12 janvier pour y parler en particulier des nouvelles sanctions américaines adoptées fin décembre par les États-Unis contre le système financier et la Banque centrale iranienne. Signalons que la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde sont les principaux clients asiatiques du pétrole iranien. La Chine s’est déjà déclarée opposée aux « sanctions unilatérales » décidées par les États-Unis.
Tout en affirmant que les sanctions n’ont pas d’effet, les responsables politiques et militaires iraniens ont montré une certaine nervosité ces derniers jours en menaçant de fermer le détroit d’Ormuz, un canal stratégique pour le trafic maritime pétrolier mondial, et en demandant aux États-Unis de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe.
Dans le même temps, l’Iran a répété qu’il était prêt à reprendre les négociations nucléaires avec le groupe 5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France, Chine et l’Allemagne). « Je crois que la Turquie est le meilleur endroit pour organiser les discussions », a déclaré M. Salehi lors de la conférence de presse avec M. Davutoglu.
Enfin, le Kremlin a affirmé que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait dit soutenir les efforts de Moscou pour résoudre le problème du nucléaire iranien par la voie diplomatique, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe, Dmitri Medvedev. L’initiative russe prévoit une reprise des négociations et des gestes réciproques entre l’Iran et les grandes puissances pour ramener la confiance entre les deux parties.
(Source : AFP)
Téhéran a minimisé hier les effets des sanctions occidentales au lendemain de l’annonce par des responsables européens d’un accord de principe pour interdire les importations de pétrole iranien dans l’Union européenne.« L’Iran est prêt pour contrer ce genre d’action hostile et nous ne sommes absolument pas inquiets de ces sanctions. Nous avons pris des mesures » par avance, a...
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