Rechercher
Rechercher

À La Une - Beyrouth

La vie heureuse dans la Maison jaune de Sodeco

La Maison jaune, l'immeuble Barakat, Beit Beirut... Quel que soit le nom qu'on lui donne, la Maison jaune, posée au carrefour de Sodeco sur ce qui deviendra l'une des plus violentes lignes de front de la guerre civile, est un des bâtiments iconiques de Beyrouth.

Iconique en raison de son architecture, mais aussi de son histoire.

Construite en deux temps dans les années 20 et 30, la Maison jaune revient de loin.

Elle a tout connu, de la vie bourgeoise et douce d'avant-guerre, aux menaces de démolition dans les années 90, en passant par les snipers et miliciens embusqués pendant la guerre civile.

Rachetée en 2003 par la Municipalité de Beyrouth qui projette de la transformer en musée et centre culturel, la maison devrait subir prochainement une métamorphose.

Avant le lancement des travaux, lorientlejour.com vous propose une visite guidée, en quatre épisodes, de l'immeuble Barakat, fermé au public depuis 2004.

 

Après le premier épisode consacré à l'architecture unique de l'immeuble Barakat (en cliquant ici pour l'article complet, ou ici pour la vidéo), voici le second épisode : La vie heureuse dans la Maison Jaune de Sodeco

 

Dans son cabinet, des milliers de personnes sont probablement passées pour des dents cariées, cassées, douloureuses. Ces patients sont une des tranches de vie du Dr Nagib Schemali. Une vie dont les témoignages et souvenirs se sont retrouvés abandonnés sur le sol de son appartement dans la Maison jaune.

Toutes sortes de documents, journaux, photos, lettres, brochures de cinéma, gisant dans un immeuble vidé et qui documentent la vie heureuse dans l’immeuble Barakat et dans Beyrouth, des années 1930 aux années 1970.

 

Parmi les cartes de visite retrouvées par l'architecte Mona el-Hallak dans la carcasse du bâtiment, celles de Fouad Chehab, Saëb Salam, Abdallah el-Yafi, Henri Pharaon, et bien sûr celle du propriétaire des lieux Nagib Schemali. Une carte sur laquelle on pouvait lire : Nagib Schemali, chirurgien-dentiste, Rue de Damas, arrêt Nasra. L'entrée de l'immeuble donnait sur un des arrêts de la première ligne de tramway de Beyrouth.

 

Avant la guerre, cinq familles occupaient les huit appartements de la Maison jaune : les Barakat, les propriétaires, les Ghattas, les Massoud, les Fallaha et les Schemali, sans compter les boutiques du rez-de-chaussée, dont une où sévissait le coiffeur Ephrem, inventeur autoproclamé du chignon "Achrafieh", et le seul à être revenu vivre dans l’immeuble à la fin de la guerre.

 

Mona el-Hallak a minutieusement récupéré les documents. Elle nous raconte la vie heureuse, celle d'avant la guerre, dans la Maison jaune.


La Maison jaune, l'immeuble Barakat, Beit Beirut... Quel que soit le nom qu'on lui donne, la Maison jaune, posée au carrefour de Sodeco sur ce qui deviendra l'une des plus violentes lignes de front de la guerre civile, est un des bâtiments iconiques de Beyrouth.
Iconique en raison de son architecture, mais aussi de son histoire.
Construite en deux temps dans les années 20 et 30, la Maison...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut