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À La Une - Crise

Ghalioun : En soutenant Assad, le Hezbollah et l’Iran compromettent leurs relations futures avec la Syrie

Le chef du CNS attaque de nouveau le parti de Dieu et son mentor.

"Il s'agit là de la dernière chance d'éviter un sombre destin pour les relations syro-iraniennes", a affirmé Burhan Ghalioun.Dimitar Dilkoff/AFP

Le président du Conseil National Syrien (opposition, CNS) Burhan Ghalioun a déclaré hier à la chaîne de télévision américaine CNN qu’en soutenant (le président) Assad, le Hezbollah et l’Iran compromettent leurs relations futures avec la Syrie.

 

"Par le passé, le peuple syrien s'est totalement tenu aux côtés du Hezbollah. Mais aujourd’hui, les Syriens sont surpris par le fait que le Hezbollah ne leur ait pas rendu cette faveur en les soutenant dans leur lutte pour la liberté", a déclaré M. Ghalioun, opposant syrien exilé en France depuis des années.

 

En soutenant la répression orchestrée par le régime, l'Iran "participe à l'éradication du peuple syrien", a-t-il poursuivi, ajoutant : "J'espère que les Iraniens réaliseront qu'il est important de ne pas compromettre leurs relations avec la Syrie en défendant un régime de torture clairement rejeté par son propre peuple". Téhéran doit comprendre, a-t-il encore insisté qu'"il s'agit là de sa dernière chance d'éviter un sombre destin pour les relations syro-iraniennes".

 

Ce n'est pas la première fois que Burhan Ghalioun, un professeur d'université de 66 ans, aborde la question des relations entre la Syrie d'une part, l'Iran et le Hezbollah d'autre part, en cas de chute du régime de Bachar el-Assad.

"Il n'y aura pas de relations particulières avec l'Iran", avait indiqué M. Ghalioun au Wall Street Journal dans un entretien publié vendredi dernier en évoquant la Syrie post-Assad. "Rompre cette relation exceptionnelle signifie rompre l'alliance militaire stratégique", avait précisé M. Ghalioun ajoutant qu'"après la chute du régime syrien, le Hezbollah ne sera plus le même".

 

Des propos vertement critiqués, hier, par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors des commémorations de Achoura à Beyrouth.

"Le soi-disant Conseil national syrien, formé à Istanbul, et son leader Burhan Ghalioun (...) se font concurrence pour présenter leurs lettres de créance aux Etats-Unis et à Israël", a-t-il déclaré lors d'un discours suivant sa première apparition publique depuis 2008. Un discours au cours duquel le chef du parti chiite a réitéré le soutien de son parti au régime de Bachar el-Assad.

 

Dans son interview à CNN, M. Ghalioun a par ailleurs averti qu'une poursuite de la répression syrienne pourrait entraîner une intervention militaire internationale. "Malheureusement, le régime pousse le peuple à demander une intervention militaire étrangère. Certains demandent cette intervention sans vraiment en connaître les conséquences", a-t-il dit.

"La question d'une intervention militaire étrangère est un sujet sensible et dangereux qui devrait être pris au sérieux", a-t-il conclu.

 

Le président du Conseil National Syrien (opposition, CNS) Burhan Ghalioun a déclaré hier à la chaîne de télévision américaine CNN qu’en soutenant (le président) Assad, le Hezbollah et l’Iran compromettent leurs relations futures avec la Syrie.
 
"Par le passé, le peuple syrien s'est totalement tenu aux côtés du Hezbollah. Mais aujourd’hui, les Syriens sont surpris par le fait...

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