Hamadé : Il faut faire tomber le gouvernement pour accéder à la 3ème indépendance

« Je suis venu aujourd’hui à Tripoli pour dire à celui qu’on croyait être un compagnon (le Premier ministre Nagib Mikati) de ne pas laisser les meurtriers (de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri) libres de se déplacer au Liban », a déclaré le député Marwan Hamadé dans son discours au festival de l’indépendance organisé par le courant du futur et auquel participe le 14 Mars.

« Je m’adresse à Michel Sleiman, Nabih Berri et Nagib Mikati » car « je sais qu’il est inutile de s’adresser au parti des armes et de la sacralisation des accusés (le Hezbollah) » et au courant patriotique libre (CPL), « parti des insultes et de la corruption liée à l’électricité qui se trouve dans la prison de la dictature », a-t-il ajouté, précisant que « ce parti est connu pour s’être retourné contre la démocratie et les institutions ».

« Qui a peur du tribunal ?, s'est interrogé M. Hamadé. L’assassin et l’allié de l’assassin », a-t-il répondu en référence au Hezbollah et au CPL.

« La situation actuelle est très dangereuse », a souligné par ailleurs le député, en affirmant qu’ « il faut revenir à un Etat où aucune partie ne veut contrôler les autres parties, ni par le biais des armes ni grâce à la fausse-proportionnelle ».

« Il faut faire tomber le gouvernement pour mettre fin à cette mauvaise situation dans laquelle se trouve le Liban », a-t-il déclaré devant la foule. « Que ce soit une troisième indépendance, l’indépendance du Liban du diktat de certains parties sur les autres et l’indépendance des arabes de la dictature », a-t-il ajouté.

« En ce qui concerne la Syrie, nous demandons à la Lige arabe une initiative qui encerclerait le tueur à Damas et nous demandons au gouvernement libanais d’adopter l'initiative », de la Ligue a déclaré M. Hamadé, précisant que « le destin de Bachar est scellé, comme celui des autres dictateurs arabes ».

Et M. Hamadé d'ajouter: "J'ai honde de l'atttitude du gouvernement libanais à la Ligue arabe. Nous demandons à Nagib Mikati de ne pas laisser le Liban entrer dans la grande prison (des dictatures) arabe, alors que les peuples arabes s'empoient au même moment à sortir de cette grand prison arabe".