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À La Une - Scandale

Affaire DSK : complot ou pas complot ?

Un journaliste américain sème le doute, le gouvernement français s'insurge.

Dominique Strauss-Kahn, au coeur d'une affaire qui n'en finit plus de rebondir. Miguel Medina/AFP

Le gouvernement français et les hôtels Sofitel ont nié dimanche tout "complot" contre Dominique Strauss-Kahn (DSK) en mai à New York, après l'enquête d'un journaliste américain selon lequel on a voulu nuire à l'ex-patron du FMI, alors favori de la présidentielle française de 2012.

 

Dans une enquête publiée dans le magazine New York Review of Books, le journaliste Edward Epstein révèle des détails sur ce qui s'est passé ce 14 mai dernier au Sofitel.

 

DSK avait été arrêté le 14 mai à New York et accusé d'agression sexuelle contre une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan où il venait de passer la nuit. Les poursuites pénales engagées contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) ont été abandonnées en août, mais l'affaire a mis un coup d'arrêt brutal aux ambitions politiques de l'ancien ministre socialiste.

 

 Edward Epstein évoque notamment un vol de téléphone, une scène de réjouissance entre employés de l'hôtel.

Le journaliste affirme que DSK a été prévenu par une amie le matin même de son arrestation que son téléphone portable, un BlackBerry, avait probablement été piraté, l'un de ses courriels privés ayant été lu à l'UMP (Union pour un mouvement populaire), le parti du président Nicolas Sarkozy. Il rapporte que ce téléphone a été égaré et n'a toujours pas été retrouvé, que ce soit "par la police ou les détectives privés" embauchés par les avocats de DSK, et qu'il a apparemment été désactivé au Sofitel.

Autre point curieux dans cette enquête: Le chef des services techniques du Sofitel a été filmé par une caméra de surveillance en train de se réjouir bruyamment avec une autre personne, pendant trois minutes, juste après avoir écouté le récit de l'agression de Nafissatou Diallo. Une vidéo que le journaliste dit avoir visionnée.

 

Dans un entretien à l'AFP samedi, Edward Epstein conclut qu'on a voulu nuire à DSK pour "faire capoter" sa candidature, sans toutefois parler d'un "complot politique" monté de toutes pièces. Complot que n'exclut désormais plus un des avocats américains de DSK qui évoque l'hypothèse d'une "entreprise délibérée visant à l'abattre politiquement".

 

"Accusation ridicule", "sans fondement", "grotesque": le gouvernement comme le parti de droite au pouvoir et la chaîne d'hôtels Sofitel, du groupe français Accor, sont intervenus pour tenter de mettre fin à "la rumeur" et aux questions que soulèvent ces nouvelles révélations américaines.

"Je dirais qu'on est en vrai fantasme. J'ai lu l'article d'Epstein. Qu'est-ce qu'il remarque? Que DSK a égaré son téléphone. Ce n'est pas parce qu'il a égaré son téléphone qu'il y a complot", a déclaré le ministre français de l'Intérieur et proche du président Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, dimanche matin. "S'il y a quelqu'un qui estime qu'il y a complot, il n'a qu'à déposer une plainte auprès de la justice et puis qu'on arrête avec les suppositions, les rumeurs", s'est encore défendu le ministre.

 

Dimanche, les hôtels Sofitel ont reconnu que la scène de réjouissance rapportée par Epstein ait pu exister tout en contestant sa durée et en affirmant que "les deux employés" du groupe avaient "catégoriquement nié que cet échange ait quelque lien que ce soit avec M. Strauss-Kahn", dans son communiqué. "En réalité, ces faits ont duré 8 secondes, sans qu'aucune +extraordinaire danse de fête+ n'ait pu être constatée", déclare la marque d'hôtels de luxe. Elle nie également toute implication d'un de ses clients dans une chambre voisine de celle de DSK, alors que M. Epstein relève des allées et venues mystérieuses de Nafissatou Diallo dans cette chambre voisine.

 

En juillet, le groupe Accor avait déjà dû se défendre de liens avec le pouvoir français. Il avait alors nié "formellement" avoir informé la présidence de l'arrestation de DSK dans la nuit du 14 au 15 mai.

 

Contacté par l'AFP, Dominique Strauss-Kahn, qui n'avait lui-même pas écarté en septembre la possibilité d'un "piège", a déclaré dimanche qu'il n'avait "aucun commentaire à faire sur les articles de M. Epstein".

 

Le gouvernement français et les hôtels Sofitel ont nié dimanche tout "complot" contre Dominique Strauss-Kahn (DSK) en mai à New York, après l'enquête d'un journaliste américain selon lequel on a voulu nuire à l'ex-patron du FMI, alors favori de la présidentielle française de 2012.
 
Dans une enquête publiée dans le magazine New York Review of Books, le journaliste Edward Epstein...

commentaires (1)

- - Avec tout le respect que j'ai pour tout le monde dans cette affaire , l'Amérique reste le pays des scénarios les plus fantastiques et fantaisistes du monde ! ce qui donne le droit aux avocats d'avancer les possibilités les plus folles et les plus imaginaires , qui puisse faire parler d'eux et les enrichir légalement et en toute légalité ! D'où les studios d'Hollywood et ses très nombreux films , acteurs et actrices . Bravo monsieur Epstein , pas mal du tout comme rebondissement , faut-il encore convaincre la principale intéressé(e) dans cette hypothèse ; Anne of the thousand days ! celle qui détient la banque et les finances dans cette affaire ..

JABBOUR André

09 h 56, le 27 novembre 2011

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Commentaires (1)

  • - - Avec tout le respect que j'ai pour tout le monde dans cette affaire , l'Amérique reste le pays des scénarios les plus fantastiques et fantaisistes du monde ! ce qui donne le droit aux avocats d'avancer les possibilités les plus folles et les plus imaginaires , qui puisse faire parler d'eux et les enrichir légalement et en toute légalité ! D'où les studios d'Hollywood et ses très nombreux films , acteurs et actrices . Bravo monsieur Epstein , pas mal du tout comme rebondissement , faut-il encore convaincre la principale intéressé(e) dans cette hypothèse ; Anne of the thousand days ! celle qui détient la banque et les finances dans cette affaire ..

    JABBOUR André

    09 h 56, le 27 novembre 2011

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