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À La Une - Crise

Egypte : l'armée avertit qu'elle ne tolèrera aucune pression

Nouvelles manifestations prévues place Tahrir à moins de 24 heures des élections

A Fayyoum, à 130 kilomètres au sud du Caire, une femme assise devant les posters d'un candidat aux législatives qui débutent demain lundi en Egypte. Mahmud Khaled/AFP

Des dizaines de milliers d'Egyptiens s'apprêtaient à manifester de nouveau dimanche pour réclamer la fin rapide du pouvoir militaire, à la veille des premières élections de l'après-Moubarak considérées comme cruciales pour la transition politique du pays.

Alors que les heurts ont cessé place Tahrir, épicentre de heurts qui ont fait 42 morts en Egypte en une semaine, la Coalition de la jeunesse de la révolution, formée durant la révolte du début d'année, a appelé à une manifestation d'un "million de personnes pour la légitimité révolutionnaire".

Depuis vendredi des contre-manifestations de soutien à l'armée ont parallèlement eu lieu notamment au Caire rassemblant des dizaines de milliers d'Egyptiens. Ces rassemblement rivaux font redouter que le scrutin législatif qui débute lundi soit émaillé de violences. "Ce que nous craignons, c'est que ces divergences ne se transforment en divisions et de là en guerre entre des groupes qui étaient il y a quelques mois un seul bloc appelant à la chute du régime", met ainsi en garde le quotidien gouvernemental Al-Akhbar.

 

 

En face, le pouvoir militaire a affirmé qu'il ne tolèrerait aucune pression, et appelé Mohamed ElBaradei et Amr Moussa, des figures politiques-clés, de soutenir le Premier ministre désigné Kamal el-Ganzouri malgré le rejet de sa nomination par les manifestants.

"Nous sommes confrontés à d'énormes défis auxquels nous allons faire face et nous ne permettrons pas à un quelconque individu ou une quelconque partie de faire pression sur les forces armées", a déclaré le maréchal Hussein Tantaoui à des journalistes. "Les défis auxquels l'Egypte est confrontée sont énormes mais beaucoup parmi les manifestants à Tahrir l'ignore. Des éléments étrangers tentent de porter atteinte à la sécurité de la patrie à l'aide d'éléments de l'intérieur qui seront bientôt divulgués", a-t-il ajouté.

 

Samedi, M. ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la Paix, s'est dit "prêt à renoncer à l'idée d'être candidat à la présidentielle au cas où il lui serait demandé officiellement de former » un gouvernement d’union nationale, dans un communiqué.

 

Mais les Frères musulmans, force politique la mieux organisée du plus peuplé des pays arabes, ont clairement fait savoir que ce poste devrait être confié à l'un des leurs s'ils remportent les législatives.

"Le futur Parlement est supposé représenter le peuple (...) Le Conseil militaire doit charger le parti qui remporte la majorité des voix de former le prochain gouvernement", a affirmé à l'AFP leur porte-parole Mahmoud Ghozlane.

 

Quelque 40 millions d'électeurs sur 82 millions d'Egyptiens sont appelés à élire lors de ce scrutin 498 membres de l'Assemblée du peuple (chambre des députés), tandis que 10 autres seront nommés par le maréchal Tantaoui.

L'Egypte est découpée en 27 gouvernorats divisés en trois groupes, qui voteront successivement, sur deux tours.

 

Des dizaines de milliers d'Egyptiens s'apprêtaient à manifester de nouveau dimanche pour réclamer la fin rapide du pouvoir militaire, à la veille des premières élections de l'après-Moubarak considérées comme cruciales pour la transition politique du pays.
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