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Liban

Embarrassé, le Liban tente de justifier son cavalier seul

Signe évident de l’embarras du Liban, le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a commencé depuis hier à expliquer aux chefs des missions diplomatiques arabes et occidentales, en poste à Beyrouth, les raisons pour lesquelles le pays a voté contre la décision de la Ligue arabe d’imposer des sanctions politiques et économiques à la Syrie.
Il a reçu à cette fin hier, à tour de rôle, les ambassadeurs d’Égypte, Mohammad Toufic, de Jordanie, Ziad Majalli, et de l’Union européenne, Angelina Eichhorst. Il doit poursuivre aujourd’hui ses entretiens diplomatiques.
Mme Eichhorst et M. Toufic se sont abstenus de toute déclaration à la presse, mais l’ambassadeur de Jordanie a indiqué que son hôte lui a expliqué que la position du Liban par rapport au vote de la Ligue arabe a été traduite par ses propos ainsi que par ceux que le président Michel Sleiman avait tenus la veille, dimanche, à Tripoli. M. Mikati avait justifié le refus du Liban de voter en faveur de sanctions contre Damas par « des considérations historiques et géostragétiques », alors que le chef de l’État s’était prononcé pour la démocratie et l’alternance au pouvoir, mais s’était opposé à l’application de la politique par la violence.
M. Majalli a rappelé que son pays soutient la position de la Ligue arabe, précisant, en réponse à une question, que le roi Abdallah II de Jordanie n’avait pas demandé au président syrien de se désister, mais avait déclaré « qu’il se serait désisté s’il était à sa place ». « Parce que, a-t-il ajouté, c’est l’intérêt du peuple syrien qui nous importe. »
Signe évident de l’embarras du Liban, le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a commencé depuis hier à expliquer aux chefs des missions diplomatiques arabes et occidentales, en poste à Beyrouth, les raisons pour lesquelles le pays a voté contre la décision de la Ligue arabe d’imposer des sanctions politiques et économiques à la Syrie.Il a reçu à cette fin hier, à tour de...

commentaires (2)

La diplomatie des bougies éteintes... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

14 h 55, le 15 novembre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • La diplomatie des bougies éteintes... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    14 h 55, le 15 novembre 2011

  • Le chef du gouvernement est "embarrassé" ? Il y a vraiment de quoi. D'abord était-il au courant de la décision de vote du Liban contre la résolution des pays arabes concernant la Syrie, prise par les tuteurs connues de son gouvernement ? Ensuite, répétons-le, le bon sens disait que le Liban devait s'abstenir et non voter contre cette résolution. Cela aurait été bon pour lui-même et pour la Syrie, et lui aurait octroyé un rôle d'intermédiaire entre la Ligue et sa Commission spéciale pour la Syrie d'une part, et la Syrie elle-même d'autre part. Puis imaginez la bizarrerie : Le président Berry demande au roi Abdallah d'intervenir personnellement dans "la très grave crise syrienne et arabe", et en même temps il instruit "son" ministre de voter contre tous les arabes, et en premier lieu contre le roi Abdallah. Quelle "brillante" diplomatie !

    Halim Abou Chacra

    10 h 30, le 15 novembre 2011

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