Rechercher
Rechercher

À La Une - Boko Haram

Sombre Aïd au Nigeria, après une tuerie perpétrée par des islamistes radicaux

Au moins 150 tués dans les attaques perpétrées contre des églises et des postes de police.

Photo d'archives datant de janvier 2011. Des églises incendiées à Jos, au Nigeria. Photo AFP

Les habitants de Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, célébraient aujourd'hui dimanche dans un climat de peur et de deuil la grande fête musulmane de l'Aïd al-Adha après des attaques revendiquées par des islamistes radicaux.

 

Vendredi soir, la capitale de l'Etat de Yobe a été secouée par plusieurs attaques contre des postes de police et des églises, dont une menée par un kamikaze qui a lancé sa voiture remplie d'explosifs sur un bâtiment de la police, selon le chef de la police de cet Etat, Suleimon Lawal. Au moins 150 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans ces "actes haineux" dénoncés par le président Goodluck Jonathan.

A Damaturu, un journaliste de l'AFP a constaté que le quartier général de la police avait été détruit. Les assaillants ont attaqué des postes de police et des églises avant d'engager le combat avec les forces de sécurité. Dans un quartier majoritairement chrétien, appelé Jérusalem, six églises, un poste et un atelier de la police ont été attaqués à la bombe.

Dans une autre ville de l'Etat de Yobe, Potiskum, une grenade a explosé près d'un poste de police. Un policier a ensuite été tué dans des échanges de tirs.

 

Le pape Benoît XVI a lancé un appel pour le Nigeria, dimanche, lors de la prière de l'Angelus, afin qu'il soit mis "fin à toute violence", en soulignant que la haine et les divisions ne peuvent pas résoudre les problèmes.

 

Dimanche matin, des milliers de musulmans s'étaient réunis sur le principal lieu de prière de Damaturu à l'occasion de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, sous la surveillance de dizaines de policiers. "C'est une saison de deuil et de célébration en même temps", a déclaré un habitant, Aisami Bundi, à un correspondant de l'AFP sur place. "Nous n'aurions jamais pu imaginer que de telles destructions et tueries puissent se dérouler dans notre ville. Nous prions pour que rien de tel ne se reproduise", a dit un autre résident, Ba'aji Mala. "Toute la ville est traumatisée", a souligné un habitant, Edwin Silas.

 

Police et armée patrouillaient les rues de la ville désormais sous couvre-feu, où allaient et venaient dimanche matin des femmes et des enfants apprêtés pour marquer l'Aïd. Des véhicules brûlés et des bâtiments abîmés étaient visibles.

 

La secte islamiste Boko Haram a revendiqué les attaques à Damaturu ainsi que celles survenues quelques heures plus tôt à Maiduguri, capitale de l'Etat voisin de Borno, où notamment deux kamikazes se sont fait sauter aux abords d'une base militaire, sans faire d'autre victimes.

"Nous sommes responsables des attaques dans Borno et Damaturu", a déclaré à l'AFP par téléphone un homme affirmant parler au nom de la secte, Abul Qaqa, tout en menaçant de continuer "à attaquer" des cibles gouvernementales".

Boko Haram, particulièrement active dans le nord-est, a mené de nombreuses attaques à la bombe et avec des armes à feu. Ce groupe a revendiqué l'attentat suicide contre le siège de l'ONU dans la capitale Abuja le 26 août, qui a fait 24 morts.

Il semble que les explosions en série de vendredi soient l'assaut le plus meurtrier de la secte.

 

 

Le Nord-Est du Nigeria - pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 160 millions d'habitants - est en proie à de fréquentes attaques menées par des combattants de Boko Haram. Le nord du pays est majoritairement musulman tandis que le sud est à dominante chrétienne.

Les habitants de Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, célébraient aujourd'hui dimanche dans un climat de peur et de deuil la grande fête musulmane de l'Aïd al-Adha après des attaques revendiquées par des islamistes radicaux.
 
Vendredi soir, la capitale de l'Etat de Yobe a été secouée par plusieurs attaques contre des postes de police et des églises, dont une menée par un kamikaze...
commentaires (9)

Christian, mon ami, lis bien mon commentaire. Je dis que nous osons espérer si... prière de lire le si... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

10 h 14, le 07 novembre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • Christian, mon ami, lis bien mon commentaire. Je dis que nous osons espérer si... prière de lire le si... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    10 h 14, le 07 novembre 2011

  • Je lis bien Tina et Anastase...donc,au Liban,ce ne serait pas comme ailleurs...nous serions protégés par un talisman qui empêcherait l'impensable.Eh bien à Dieu vat!Je vais faire l'effort de vous croire sur parole...avec quand même un petit serrement de coeur,et cette crainte qui ne me quitte plus depuis quelque temps.Le problème étant quand même,et vous le savez,qu'il y a au Liban beaucoup de non-libanais,et beaucoup d'allégeances politico-religieuses extérieures...mais allez,vous avez raison,il faut y croire.On y croit,hein?

    GEDEON Christian

    09 h 18, le 07 novembre 2011

  • - - Cher Anastase , Ne sous estimez pas les Ben Saoud et leur influence sur ces événements islamiques partout dans ce monde . Ce que dit Kamel est juste ? Je vous ai envoyé un Mail qui montre un passage du journal télévisé de David Poujadas sur A2 , regardez , écoutez " bien " et appréciez de quoi seront fait nos lendemains occidentaux ..

    JABBOUR André

    08 h 44, le 07 novembre 2011

  • Quand même Christian, il y a une autre nuance au Liban, tout à fait différente de celle des autres pays du M.O. Nous osons espérer. Et, pour que cet espoir résulte en l'approche entre les communautés, une seul chose, à mon avis, est requise du Hezbollah. De barrer des statuts du parti la section se référant à l'établissement, au Liban, d'une théocratie à l'image de celle de l'Iran. La moitié des Libanais craignent que les armes servent à cette fin. Alors, les appréhensions disparaitraient, l'accord entre le CPL et le Hezb deviendrait plus acceptable, et la possibilité d'un Dialogue, d'une Entente et de l'Unité seraient et plus viables et plus réels. Ce n'est que mon avis, mais j'y crois fermement. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    08 h 38, le 07 novembre 2011

  • Kamel, tu es atteins du syndrome des SIO/Bensaoud. Si on te disait que les Martiens ( habitants de Mars ) s'entre-tue : Tu en accuserais les SIO/Bensaoud. Ces tueries au Nigeria datent de plusieurs décennies Kamel. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    07 h 53, le 07 novembre 2011

  • Je réside dans ce pays depuis 22 ans, je ne prétend pas connaître plus que quiconque, mais faut pas juger les africains et la religion avec nos yeux d'orientaux, eux sont capables de dormir chrétiens et de se réveiller musulman ou l'inverse. Les conflits religieux datent de la guerre du Biaffra même avant, depuis l'indépendance où les puissances coloniales avaient partager le continent comme un gâteau en 1885 à Berlin.Pour le Biafra c'était le contrôle du pétrol et le conflit était entre la France et la G.B. La chose nouvelle c'est la technique des voitures piégées, on avait jamais vu ça au Nigéria auparavant, on y voit la main des sio affiliés aux ben saoud.

    Jaber Kamel

    06 h 40, le 07 novembre 2011

  • Au nom que les tensions sont plus politiques que religieuses Christian. Au nom de la coexistence qui n'est pas un mot à belle redondance. On la vit au quotidien naturellement dirais-je. Tu me diras que je suis idéaliste? Peut-être. Mais c'est aussi notre belle réalité libanaise. Pourvu que les politiciens ne s'en mêlent pas!

    Tina Chamoun

    06 h 01, le 07 novembre 2011

  • Ma raison ne peut qu'être d'accord avec Anastase...mon affect est horrifié par cette perspective qui veut tout simplement dire que chrétiens et musulmans ne peuvent vivre ensemble....et au nom de quoi devrions nous échapper à cette règle au Liban?C'est là une chose terrible,et une fois de plus,la preuve que les religions,même si l'on est croyant,doivent être confinées à la sphère privée.Pas facile en vérité de concilier le din wa dawla avec cet objectif...

    GEDEON Christian

    04 h 33, le 07 novembre 2011

  • Là où des tueries de cette sorte se passent depuis des décénnies, la seule solution c'est de diviser ce pays en deux. Le Nord aux musulmans et le Sud aux Chrétiens. L'enjeu étant toujours le pétrole, attendons voir ce qu'on décidera pour ce pays. Anastase Tsris

    Anastase Tsiris

    01 h 39, le 07 novembre 2011

Retour en haut