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Économie - États-Unis

« Occupy Wall Street » essuie avec stoïcisme sa première tempête de neige

À Denver, la police vaporise du poivre et tire des projectiles au poivre sur les manifestants.

Sous les tentes, les manifestants ont dû affronter le blizzard. Emmanuel Dunand/AFP

Les sympathisants du mouvement « Occupy Wall Street » ont affronté pendant le week-end avec stoïcisme leur première tempête de neige qui s’est abattue de manière prématurée sur leur campement situé à deux pas de la Bourse de New York.
« La neige ? Quelle neige ? Je dois m’occuper de mon pays », ont écrit des manifestants à l’entrée de leur campement établi depuis le 17 septembre sur le square Zuccotti à Manhattan balayé par des rafales de vent glacial. Comme l’avaient annoncé les météorologues, New York essuyait samedi sa première tempête de neige de la saison, un événement historique puisque la Grosse Pomme n’avait pas connu de neige en octobre depuis 135 ans. Pluie, neige fondue puis flocons se sont abattus sur le campement du square Zuccotti qui a pris l’allure d’une mer multicolore avec des dizaines de tentes tendues les unes à côté des autres pour éviter que les courants d’air ne s’infiltrent dans ces habitations de fortune.
« Nous allons saler. Et il y a des gens qui nous informent sur la manière d’affronter le froid dans un campement », indique Brian Majdanik, un manifestant de 27 ans qui a rejoint le mouvement il y a deux semaines.
En principe, les tentes sont interdites dans les parcs new-yorkais et la police a lancé plusieurs avertissements à l’adresse des campeurs. Mais avec l’arrivée du froid, et maintenant de la neige, les militants ont maintenu leurs tentes comptant sur la bienveillance du propriétaire privé du square. « Le maire Michael Bloomberg a dit que tant que le propriétaire du parc ne se plaignait pas des tentes, il n’y avait pas de problèmes », explique Brian Majdanik emmitouflé dans une grosse parka, des gants et un bonnet.
Entre les tentes, de l’eau court et les campeurs tentent de colmater les brèches dans le sol avec des bâches de plastique. Sous la grande tente qui fait office de cuisine, on distribue de la soupe et des boissons chaudes. À cinq cents mètres de là, sur la place devant l’hôtel de ville de New York, une petite centaine de cheminots et de militants pour la défense des droits des sans-papiers défient également la neige sous la surveillance de la police.
« En ce jour de froid, Occupy Wall Street a besoin de notre soutien », confie Charles Jenkins, représentant du syndicat du transport public de New York. « Ce n’est pas le nombre qui est important, c’est notre engagement. Et même si j’étais seul, je parlerai au nom des millions de chômeurs et de travailleurs sous-payés dans ce pays. »
Depuis la manifestation du 15 octobre, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes sur la place de Times Square aux cris de « Nous sommes les 99 % », Occupy Wall Street n’a organisé aucune manifestation d’importance. Nul ne sait ce que sera la prochaine étape de ce mouvement sans leader, qui se veut indépendant des partis politiques et n’a aucune revendication précise, si ce n’est de dénoncer le monde de la finance et les « 1 % les plus riches ».
Dans ce contexte, vingt manifestants ayant participé aux protestations des dernières semaines contre Wall Street ont été arrêtés par la police de Denver après avoir refusé de démonter les tentes qu’ils y avaient installées, a rapporté le journal local.
Selon le Denver Post d’hier, la police a vaporisé du poivre et tiré des projectiles au poivre sur les manifestants regroupés sur l’esplanade du Centre des congrès de la ville et sur les marches du Capitole de l’État du Colorado, où siège le Parlement local.
Au cours du week-end, quelques manifestants dénonçant également le monde de la finance ont aussi été interpellés à Nashville, dans le Tennessee, selon la presse. Mais un juge a refusé de les mettre en détention, invoquant la liberté de parole inscrite dans la Constitution. Tous ont été remis en liberté.
(Source : AFP)
Les sympathisants du mouvement « Occupy Wall Street » ont affronté pendant le week-end avec stoïcisme leur première tempête de neige qui s’est abattue de manière prématurée sur leur campement situé à deux pas de la Bourse de New York.« La neige ? Quelle neige ? Je dois m’occuper de mon pays », ont écrit des manifestants à l’entrée de leur campement établi...

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