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À La Une - Libye

La CPI en contact "informel" avec Seif el-Islam Kadhafi

L'OTAN confirme la fin de l'opération "Protecteur unifié" et se félicite d'un succès "historique".

Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse, le 28 juin 2011. Jerry Lampen/

Le procureur de la Cour pénale internationale a assuré vendredi avoir des "contacts informels" avec Seif el-Islam, fils de Mouammar Kadhafi, "via des intermédiaires".
"Le bureau du procureur lui a signifié très clairement que s'il se rendait à la CPI, il aurait le droit d'être entendu devant la cour, et sera considéré innocent jusqu'à preuve du contraire", a déclaré le procureur Luis Moreno-Ocampo, cité dans un communiqué.


Fils du leader assassiné Mouammar Kadhafi et recherché par la CPI pour crimes contre l'humanité, à savoir meurtre et persécution, commis depuis le début de la révolte, à la mi-février, contre le régime de son père, Seif el-Islam fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI et de notices rouges d'Interpol.
Successeur présumé de son père, qui était lui aussi recherché par la CPI, Seif el-Islam s'est rendu mardi à la frontière du Niger pour y chercher refuge, a affirmé un responsable touareg.
"Nous avons en outre appris par des voies informelles qu'un groupe de mercenaires a offert de transférer Seif dans un État africain qui n'est pas partie au Statut de Rome", le traité fondateur de la CPI, a ajouté M. Moreno-Ocampo.
"Le bureau du procureur explore également les possibilités d'intercepter tout avion dans l'espace aérien d'un État partie pour procéder à son arrestation", a souligné le procureur argentin.


Également visé par un mandat d'arrêt de la CPI, l'ex-chef des services secrets militaires libyens, Abdallah al-Senoussi, serait passé du Niger au Mali avec quelques-uns de ses hommes, selon des sources sécuritaires nigériennes et maliennes.

 

 

Fin d'une mission "historique" pour l'OTAN


L'OTAN a de son côté confirmé officiellement, vendredi à Bruxelles, qu'elle mettait fin à compter de lundi à son opération en Libye. "Nous avons entièrement rempli le mandat historique des Nations unies de protéger le peuple de Libye, de faire appliquer une interdiction de vol et un embargo sur les armes", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, cité dans un communiqué. L'opération "Protecteur unifié" est "l'une des plus réussies dans l'histoire de l'OTAN", s'est félicité M. Rasmussen, tout en estimant que la victoire avait été remportée par le peuple libyen, qui peut maintenant "prendre son avenir en mains fermement et en sécurité".
Pour le patron de l'OTAN, les Libyens ont toutefois "encore beaucoup de travail à faire pour construire une nouvelle Libye fondée sur la réconciliation, les droits de l'homme et l’État de droit".


Le Conseil national de transition (CNT) avait demandé mercredi le maintien de l'OTAN en Libye au moins "jusqu'à la fin de l'année", assurant que même après la mort de Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre par des combattants anti-Kadhafi, ses derniers fidèles représentaient une menace pour le pays.
M. Rasmussen a voulu rassurer les nouvelles autorités en affirmant que "le monde restait aux côtés" du peuple libyen, et en expliquant que l'OTAN pourrait "aider les Libyens à réformer les institutions de sécurité et de défense dont toutes les démocraties ont besoin pour rester libres et en sécurité".


Un conseiller du président américain Barack Obama a soutenu, par ailleurs, vendredi, que la fin du régime du colonel Kadhafi "souligne la valeur irremplaçable et unique de la prééminence des États-Unis sur des alliances fortes" comme l'OTAN, tout en saluant la contribution d'autres pays de l'OTAN et des pays hors alliance à l'opération.


L'OTAN avait déjà pris le 21 octobre la décision, à titre provisoire, de mettre fin à son opération, sept mois après les premiers bombardements par les avions de l'alliance. L'officialisation de la fin de sa mission était attendue, le Conseil de sécurité de l'ONU ayant mis fin jeudi au mandat autorisant le recours à la force en Libye.


L'embargo sur les armes et les quelque 26.000 sorties aériennes de l'OTAN, dont plus de 9.650 dans un but "offensif", ont largement contribué au changement de régime en Libye après plus de quarante ans de dictature, même si l'alliance n'en avait pas officiellement fait un objectif.

Le procureur de la Cour pénale internationale a assuré vendredi avoir des "contacts informels" avec Seif el-Islam, fils de Mouammar Kadhafi, "via des intermédiaires". "Le bureau du procureur lui a signifié très clairement que s'il se rendait à la CPI, il aurait le droit d'être entendu devant la cour, et sera considéré innocent jusqu'à preuve du contraire", a déclaré le procureur Luis...

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