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Moyen Orient et Monde - Jordanie

Khassawneh forme un gouvernement de la « dernière chance »

Un nouveau gouvernement jordanien, qualifié dans les milieux politiques comme celui de la « dernière chance », a prêté serment hier. Le Premier ministre Aoun Khassawneh a promis d’accélérer les réformes politiques « à ce stade critique de l’histoire de la Jordanie », dans une lettre au roi rendue publique. « Le gouvernement travaillera en coordination avec toutes les forces politiques et les groupes de la société civile en Jordanie pour préparer des lois qui régissent la vie politique, assurent la démocratie, la justice, la transparence et l’intégrité », a-t-il indiqué, soulignant que des élections « équitables représentaient la clé de la démocratie ».
Le nouveau cabinet compte 30 membres, y compris le Premier ministre, dont deux femmes et seulement quatre ministres sortants, mais aucune personnalité politique affiliée à un parti n’y figure. Le mouvement islamique, principale force d’opposition, a refusé de se joindre au gouvernement. « Ce gouvernement ne doit pas échouer car cela signifierait un échec total du processus de réformes et par conséquent une forte confrontation entre la rue et l’État », a déclaré l’analyste politique Fahed Khitan. « Pour éviter un tel scénario, le gouvernement Khassawneh doit tout faire pour réussir car il s’agit de la dernière chance », a ajouté le rédacteur en chef du quotidien indépendant al-Arab el-Yom.
L’équipe ministérielle de M. Khassawneh, qui s’est engagée à rapprocher l’exécutif du peuple, a d’ores et déjà fait l’objet de critiques, au fur et à mesure des fuites sur les noms des nouveaux ministres. « Je doute que les personnalités choisies par le Premier ministre soient d’un calibre qui leur permette de remplir cette mission », a estimé M. Khitan. « Les attentes étaient très élevées à la nomination de Aoun Khassawneh, mais aujourd’hui l’humeur est maussade », a pour sa part déclaré Mohammad al-Masri, chercheur au Centre d’études stratégiques. Selon lui, ce gouvernement n’aura que « deux à trois semaines pour prouver son efficacité », un délai de grâce bien moindre que ses prédécesseurs « en raison de la tension dans la rue et des crises créées par les gouvernements précédents ». « Les réactions sont neutres ou négatives à ce nouveau gouvernement en raison du choix des ministres, basé sur des relations personnelles au lieu des affiliations politiques », a estimé pour sa part l’analyste politique Mohammad Momani, ajoutant : « M. Khassawneh est un juge respecté, mais nous sommes dans une phase qui nécessite une expérience politique qu’il n’a pas. Je me demande s’il pourra s’engager correctement sur la scène politique. »
(Source : AFP)
Un nouveau gouvernement jordanien, qualifié dans les milieux politiques comme celui de la « dernière chance », a prêté serment hier. Le Premier ministre Aoun Khassawneh a promis d’accélérer les réformes politiques « à ce stade critique de l’histoire de la Jordanie », dans une lettre au roi rendue publique. « Le gouvernement travaillera en coordination avec toutes les forces...

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