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Lifestyle - Objets et histoire

La force de Samson !

Véritable parure, la chevelure est, depuis les temps les plus reculés, considérée comme un symbole de séduction chez la femme. Sa signification est tout autre chez l’homme, pour lequel elle est un symbole de force. L’histoire de Samson est édifiante à cet égard : il tirait sa force prodigieuse de l’opulence de sa chevelure. La perfide Dalila découvrit son secret et le rendit vulnérable en le rasant, permettant ainsi aux Philistins de le réduire en esclavage... Chez les Grecs, la chevelure avait une telle importance que la couper, pour en faire don aux dieux, était l’offrande suprême. En Égypte, les prêtres d’Isis se rasaient pour manifester leur détachement.
Les cheveux représentaient parfois de véritables trophées en temps de guerre : les célèbres scalps prélevés par les Indiens sur le crâne de leurs ennemis en sont un exemple. Les Romains infligeaient également la tonsure aux peuples vaincus. Plus récemment, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les femmes accusées d’avoir eu des liaisons avec les envahisseurs allemands avaient été rasées et exhibées.
Chez les Gaulois et les Francs, la chevelure, synonyme de noblesse et de puissance, représentait la marque de distinction de la royauté. En la perdant, le roi de France perdait aussi – immédiatement – sa royauté. Mais un curieux incident devait donner naissance à une nouvelle mode, qui allait caractériser l’homme du XVIe siècle : en 1521, le jour de l’Épiphanie, François 1er s’amusait à envoyer des boules de neige contre les fenêtres de l’hôtel de Saint Pol. La bataille dura un moment, jusqu’à ce qu’un invité du comte de Saint Pol n’envoie une bûche enflammée qui tomba sur la tête de François 1er. Les médecins avaient dû alors couper les longues boucles du roi et celui-ci s’était laissé pousser les poils du visage pour cacher plusieurs vilaines traces de brûlures. Tous les courtisans l’imitèrent ; on ne vit plus que des cheveux courts et mentons barbus. Il a fallu attendre les années 1620 pour que Louis XIII remette au goût du jour la perruque, qui devint alors accessoire obligatoire de l’habillement masculin pour les personnes d’un certain rang social.
Tombée en désuétude à la chute de l’Empire romain, la perruque a été portée depuis la nuit des temps par les Égyptiens, les Assyriens, les Phéniciens et les Grecs. Elle était un moyen de compenser la perte de cheveux, ou d’améliorer son apparence personnelle. Louis XIV, le Roi-Soleil, ne fut pas épargné par la calvitie. Son barbier le rasait quotidiennement, en secret, et lui mettait une volumineuse perruque bouclée. Elle a aussi eu des emplois fonctionnels : ainsi, le manque d’hygiène impliquait des infections capillaires, risque qui pouvait être amoindri si les cheveux étaient rasés et remplacés par une perruque qui pouvait facilement être retirée. La reine Néfertiti, par exemple, était affligée d’une alopécie d’origine peladique qu’elle enduisait d’une mixture dont la composition a été retrouvée sur le papyrus d’Ebers. Ramsès II avait également une alopécie d’origine peladique. Jules César, lui, masquait son alopécie sous une couronne de feuilles de laurier. Il obtint, par un vote du Sénat, la possibilité de la porter en permanence.
Et, à propos d’alopécie, Hippocrate était célèbre pour la pauvreté de sa chevelure. Il donna son nom aux calvities importantes. Ainsi une couronne hippocratique, c’est la couronne de cheveux qui reste autour du crâne d’un homme quand tous les autres sont tombés. Cette zone n’a pas de récepteurs à la testostérone, hormone dont les cycles déterminent la pousse et la chute des cheveux. Messieurs, si c’est votre cas, cette réflexion de Socrate, qui avait un important dégarnissement capillaire, pourrait vous consoler : « L’herbe ne peut pousser dans les rues actives ! »
Décapant !

Sources principales :
gralon.net
cnrs.fr
vivre l’histoire.fr
Véritable parure, la chevelure est, depuis les temps les plus reculés, considérée comme un symbole de séduction chez la femme. Sa signification est tout autre chez l’homme, pour lequel elle est un symbole de force. L’histoire de Samson est édifiante à cet égard : il tirait sa force prodigieuse de l’opulence de sa chevelure. La perfide Dalila découvrit son secret et le rendit...
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