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Moyen Orient et Monde - Anniversaire

L’Afghanistan inquiet et meurtri passe le cap des dix ans de conflit

Le retrait occidental de 2014 ouvre la possibilité d’un retour des talibans au pouvoir.
L’Afghanistan a franchi hier dans la morosité le cap des dix ans depuis la chute des talibans, une décennie marquée par l’échec des Occidentaux à stabiliser le pays malgré des centaines de milliards de dollars dépensés et par des dizaines de milliers de morts. Symbole de cette amertume, le président Hamid Karzaï a reconnu dans un entretien à la BBC que son gouvernement et ses alliés de l’OTAN avaient « échoué » à apporter la sécurité à son peuple au cours de ces dix ans.
Aucun événement particulier n’a marqué l’anniversaire. Les mesures de sécurité avaient toutefois été renforcées dans la capitale Kaboul, récemment ensanglantée par plusieurs attaques rebelles qui ont souligné la fragilité du gouvernement, porté à bout de bras par 140 000 soldats de l’OTAN. La veille, quelque 200 manifestants ont réclamé à Kaboul le départ de l’OTAN dont ils ont dénoncé des opérations meurtrières pour les civils, qui alimentent la rancœur de la population et nourrissent l’insurrection. « Mort à l’Amérique et à ses marionnettes » du gouvernement, ont-ils notamment crié. Dans un communiqué publié hier à l’occasion de l’anniversaire, les insurgés islamistes ont d’ailleurs affirmé que ce sont les dix ans de « résistance » des talibans en Afghanistan qui ont contraint l’OTAN et les Américains à envisager un retrait de leurs forces. Le président Barack Obama a, pour sa part, salué hier le « sacrifice » des soldats ayant combattu en Afghanistan, et affirmé que les États-Unis étaient en train de mettre fin aux opérations dans ce pays et en Irak « de façon responsable ».
Le 7 octobre 2001, moins d’un mois après les attentats du 11-Septembre aux États-Unis, l’aviation américaine commençait à bombarder l’Afghanistan après le refus du régime taliban de livrer le chef d’el-Qaëda, Oussama Ben Laden. Quelques semaines suffiront à la coalition occidentale pour renverser les talibans. Mais les États-Unis, moteurs de la force de l’OTAN, détournent vite leur attention du pays pour se concentrer sur l’Irak, laissant avec le temps les talibans, réfugiés notamment au Pakistan voisin, reconstituer leurs forces.
Dix ans plus tard, cette guerre, déjà l’une des plus longues de l’histoire américaine, et qui dépasse en durée l’occupation soviétique des années 1980, a pris des allures de bourbier chaque année plus sanglantes. Et l’OTAN, qui prévoit de retirer ses troupes de combat du pays d’ici à fin 2014, cherche toujours une porte de sortie honorable d’un conflit qui a, selon l’Université américaine de Brown, fait près de 34 000 morts et dans lequel les seuls États-Unis ont englouti plus de 444 milliards de dollars.
Jeudi, le général américain Stanley McChrystal, ancien commandant des forces internationales en Afghanistan, a estimé que l’OTAN y avait atteint « un peu plus que la moitié » de ses objectifs militaires. Cité par la BBC, il a admis que Washington et ses alliés avaient eu « une approche simpliste » du pays et de son histoire.
Le retrait occidental de 2014 ouvre la possibilité d’un retour des talibans au pouvoir, une perspective inquiétante pour ceux des Afghans qui ont profité de cette décennie d’ouverture, principalement les habitants des villes. Mais la population, lassée des violences, réclame également et avant tout la paix, que peu imaginent possible sans un accord avec des talibans, vus comme en position de force, ou sans retrait occidental. Les rebelles ont toujours refusé jusqu’ici de négocier avec le gouvernement tant que tous les soldats étrangers n’auront pas quitté le pays. Regrettant cette absence de dialogue avec ses ennemis, M. Karzaï a une fois de plus dénoncé les complicités dont ils bénéficient au Pakistan voisin, où se trouve selon lui le « quartier général » de la rébellion.
(Source : AFP)
L’Afghanistan a franchi hier dans la morosité le cap des dix ans depuis la chute des talibans, une décennie marquée par l’échec des Occidentaux à stabiliser le pays malgré des centaines de milliards de dollars dépensés et par des dizaines de milliers de morts. Symbole de cette amertume, le président Hamid Karzaï a reconnu dans un entretien à la BBC que son gouvernement...

commentaires (10)

Et moi je te parle de logique en général, Tasso.

Jaber Kamel

18 h 08, le 09 octobre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Et moi je te parle de logique en général, Tasso.

    Jaber Kamel

    18 h 08, le 09 octobre 2011

  • Tu sais bien, Kamel, qu'ici je ne parle pas du Génocide des Arméniens, pour lequel j'ai trop parlé déjà, ni de ses cowboyitismes en Méditerrannée, pour lesquels tu sais mes avis aussi. Je parle de ses options ( soumission si tu veux ) politiques actuelles dans l'affaire de la Syrie et en face de l'Iran. Intérêts obligent. Salutations. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    15 h 50, le 09 octobre 2011

  • Tasso, il est du côté de la logique ? quelle logique mon ami ? celle de renier le génocide arménien aussi, laisse à chacun sa logique Tasso, c'est la chose la plus compliquée à s'approprier.

    Jaber Kamel

    14 h 57, le 09 octobre 2011

  • Et je corrige : lui ordonne de l'être. Merci. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 43, le 09 octobre 2011

  • Kamel, malgré le grand Amour que je porte au cowboy, du moins il est du côté où la logique, et non les sentiments, lui ordonnent de l'être. Il fait usage du cerveau dont Dieu nous gratifia. Quand aux très adorés Moullahs, qui usent de leur d... pour se positionner sur l'échiquier international, seulement des bulles d'air peuvent s'en échapper, pestiférées mais non atomiques... Amitiés. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 21, le 09 octobre 2011

  • Pour la Turquie je suis d'accord Tasso, c'est "une couche toi là", elle fait partie de l'otan, et tu sais que quand tu rejoins ce groupe tu te délaisses d'une prtie de ton pouvoir au profit des yanky. Mais pour l'Iran c'est autre chose, elle est plus indépendante, et que se soit sous les mollah ou sous une révolution hypothétiquement à venir, ils possèderont la maîtrise du nucléaire, que cela fasse plaisir aux sio ou pas. Parce que c'est dans le sens de l'histoire que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.

    Jaber Kamel

    14 h 20, le 08 octobre 2011

  • Kamel, l'Iran et la Turquie sont des sous-pions, même pas des pions. Quand aux Ben Saoud, il me semble que tu n'as pas lu mon commentaire d'hier, quand aux déserts et aux dromadaires etc... Baker, avait raison... Amicalement. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    07 h 01, le 08 octobre 2011

  • Bien vu Tasso , les chinois nous contemplent et rient de nos divisions, je parle du bloc des croyants en un Dieu, eux patientent et si on leur donne une seule raison , comme par exemple le font les yanky en envahissant à tort et à travers avec leurs mercenaires sio, un jour ils avalent Taiwan , clean mouth.Et les russes, tous les petits pays satellites autour d'eux. Le véto des russo /chinois est bizarrement venu à point nommé et en même temps. Les russes se sont emparés du dossier syrien et personne n'y pourra rien. Les yanky /sio sont fatigués, économiquement, militairement, psychologiquement parce la seule réussite de leur politique inique c'est d'avoir réussi à se faire détester de tous. Des axes forts régionnaux se sont formés dans le tumulte des "printemps" arabes, c'est l'Iran et la Turquie et rien ne pourra se faire sans eux à présent. Mais chut, Tasso faut pas réveiller les bensaoud, leur ronflement comateux les rapprochent des dromadaires du désert.

    Jaber Kamel

    06 h 19, le 08 octobre 2011

  • Kamel, tu as raison. Mais, j'avais dit qu'ils détruiraient les armées et les pays, mais non la volonté des peuples. Dis, sommes-nous plus intelligents que les Chinois ? Super-puissance aujourd'hui. Taiwan est sous leur nez, mais ils comptent les risques et les destructions qu'ils encourraient. Ils attandent le moment propice de l'annexer sans risque de guerre. Les Chinois usent leur lobe. Dans notre région, on use de son derrière. Très amicalement. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    05 h 50, le 08 octobre 2011

  • Stanley McChrystal dit: on a eu une approche simpliste du conflit, mais mon général vous n'avez jamais d'approche autre que simpliste de tous les conflits que vous (yanky) dirigez dans cette région, et vous savez pourquoi mon général, parce que vos sources sont simplistes et sorties des chantiers battus. Recentrez les conflits en un seul, celui que vos commanditaires sionistes veulent occolter, celui de la Palestine, l'épicentre de toutes vos gesticulations meurtrières, et vous serez plus proche dans votre approche des vrais problèmes de la région. Malgré toute votre armada d'électronique et d'avions furtifs en plus de vos bombes atomiques. Tasso, ça c'était pour toi,amicalement.

    Jaber Kamel

    04 h 18, le 08 octobre 2011

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