Les combats, avec des bombardements à l’arme lourde, se sont concentrés autour du Centre de conférences Ouagadougou et de l’université, deux places fortes des partisans de l’ancien régime, retranchés au cœur de cette ville côtière à 360 km à l’est de Tripoli. Des combats de rue et à l’arme lourde faisaient rage également autour d’une avenue stratégique menant de l’université au « quartier des Mauritaniens », où combattraient de nombreux mercenaires naturalisés Libyens mais originaires de ce pays. En milieu d’après-midi, les forces pro-CNT n’avaient pas réussi à prendre le Centre Ouagadougou, que les pro-Kadhafi défendaient avec des tirs de mortier, des mitrailleurs et des tireurs embusqués.
Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat pour l’ensemble de la ville, mais en fin d’après-midi, Ahmad Mohammad Abou Oud, responsable d’un hôpital de campagne installé par les pro-CNT à la sortie ouest de la ville a annoncé avoir reçu 10 morts et 150 blessés. Dans le va-et-vient incessant des ambulances, cette structure installée dans un bâtiment délabré a connu des scènes de chaos tout au long de la journée, les médecins s’affairant autour des nombreux blessés pendant que des combattants pleuraient leurs camarades tués. Dans l’après-midi, un pick-up s’est arrêté près de l’hôpital de campagne avec quatre hommes menottés à l’arrière, soupçonnés de s’être battus dans les rangs pro-Kadhafi et visiblement terrifiés. Des dizaines de combattants pro-CNT en colère ont entouré le véhicule, qui s’est éloigné au bout de quelques minutes, selon un journaliste de l’AFP.
Plus à l’ouest, un bataillon pro-CNT est arrivé en renfort pour « nettoyer » la ville de Ragdaline, à 130 km au sud-ouest de Tripoli, encore aux mains des fidèles de l’ancien régime, a annoncé le Conseil militaire de Misrata. Et le CNT a dépêché un millier d’hommes supplémentaires, avec une centaine de véhicules militaires, à Bani Walid, vaste oasis à 170 km au sud-est de la capitale, où les combattants pro-Kadhafi résistent depuis des semaines, selon un commandant militaire. « Nous allons d’abord négocier pour une reddition pacifique des pro-Kadhafi et tenter de faire sortir les 10 % de civils qui sont encore dans la ville avant de lancer un assaut », a déclaré Moussa Ali Younès, commandant de la brigade Jado, qui dirige cette opération.
(Source : AFP)
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