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Moyen Orient et Monde - Libye

Âpres combats à Syrte, les rebelles évoquent « l’assaut final »

Les bombardements à l’arme lourde se sont concentrés autour du Centre de conférences Ouagadougou et de l’université.
De violents combats de rue se déroulaient hier dans le centre de Syrte, où les forces du nouveau pouvoir libyen ont évoqué un « assaut final » pour faire tomber ce bastion des partisans de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, entamant la quatrième semaine de siège de la ville. Après de puissants tirs de barrage à l’artillerie et à la roquette à l’aube, des centaines de combattants du Conseil national de transition (CNT) sont entrés par l’ouest dans la ville dans des colonnes de pick-up lourdement armés. « Nous avons l’ordre de terminer la mission aujourd’hui », a affirmé un combattant du nouveau régime, Faisal Asker. « On nous a dit que c’était l’assaut final. Inch Allah (Si Dieu le veut), nous allons prendre Syrte aujourd’hui », a ajouté l’un de ses camarades, Barak Abou Hajar. Des avions de l’OTAN survolaient la zone, secouée par le vacarme des mitrailleuses et des déflagrations. « Il y a une grosse opération aujourd’hui » à Syrte, a déclaré Abdel Ibrahim, porte-parole du Conseil militaire de Misrata, sans pour autant mentionner d’assaut final. « Il y avait beaucoup de familles, mais elles ont fui, c’est pour cela que nous prenons moins de précautions », a expliqué le commandant pro-CNT Wahid Bufera, en soulignant que les forces du nouveau pouvoir attaquaient la ville par « trois côtés » (Sud, Est et Ouest).
Les combats, avec des bombardements à l’arme lourde, se sont concentrés autour du Centre de conférences Ouagadougou et de l’université, deux places fortes des partisans de l’ancien régime, retranchés au cœur de cette ville côtière à 360 km à l’est de Tripoli. Des combats de rue et à l’arme lourde faisaient rage également autour d’une avenue stratégique menant de l’université au « quartier des Mauritaniens », où combattraient de nombreux mercenaires naturalisés Libyens mais originaires de ce pays. En milieu d’après-midi, les forces pro-CNT n’avaient pas réussi à prendre le Centre Ouagadougou, que les pro-Kadhafi défendaient avec des tirs de mortier, des mitrailleurs et des tireurs embusqués.
Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat pour l’ensemble de la ville, mais en fin d’après-midi, Ahmad Mohammad Abou Oud, responsable d’un hôpital de campagne installé par les pro-CNT à la sortie ouest de la ville a annoncé avoir reçu 10 morts et 150 blessés. Dans le va-et-vient incessant des ambulances, cette structure installée dans un bâtiment délabré a connu des scènes de chaos tout au long de la journée, les médecins s’affairant autour des nombreux blessés pendant que des combattants pleuraient leurs camarades tués. Dans l’après-midi, un pick-up s’est arrêté près de l’hôpital de campagne avec quatre hommes menottés à l’arrière, soupçonnés de s’être battus dans les rangs pro-Kadhafi et visiblement terrifiés. Des dizaines de combattants pro-CNT en colère ont entouré le véhicule, qui s’est éloigné au bout de quelques minutes, selon un journaliste de l’AFP.
Plus à l’ouest, un bataillon pro-CNT est arrivé en renfort pour « nettoyer » la ville de Ragdaline, à 130 km au sud-ouest de Tripoli, encore aux mains des fidèles de l’ancien régime, a annoncé le Conseil militaire de Misrata. Et le CNT a dépêché un millier d’hommes supplémentaires, avec une centaine de véhicules militaires, à Bani Walid, vaste oasis à 170 km au sud-est de la capitale, où les combattants pro-Kadhafi résistent depuis des semaines, selon un commandant militaire. « Nous allons d’abord négocier pour une reddition pacifique des pro-Kadhafi et tenter de faire sortir les 10 % de civils qui sont encore dans la ville avant de lancer un assaut », a déclaré Moussa Ali Younès, commandant de la brigade Jado, qui dirige cette opération.
(Source : AFP)
De violents combats de rue se déroulaient hier dans le centre de Syrte, où les forces du nouveau pouvoir libyen ont évoqué un « assaut final » pour faire tomber ce bastion des partisans de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, entamant la quatrième semaine de siège de la ville. Après de puissants tirs de barrage à l’artillerie et à la roquette à l’aube, des centaines...

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