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À La Une - syrie

Riad Turk apporte son soutien au Conseil national syrien

L'opposition place ce vendredi sous le slogan : "le Conseil national syrien est notre représentant, à moi et à toi et celui de tous les Syriens".

Le président syrien a participé aujourd'hui avec le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha et le chef d'état-major, le général Fahid al-Jasim al-Freij, à une cérémonie sur la tombe du soldat inconnu à Damas, dans le cadre des commémorations de la guerre des Six Jours. Sana/  

Douze personnes, "sept soldats et cinq déserteurs et civils ont été tués dans des affrontements dans les villages à l'ouest de Jabal al-Zaouiya", dans le gouvernorat d'Idleb (nord-ouest de la Syrie), a rapporté aujourd'hui l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans un communiqué, ajoutant que des dizaines d'autres avaient été blessés. Des forces militaires et de sécurité accompagnées de chars ont pris d'assaut jeudi matin des villages dans cette région, ont précisé l'OSDH et les comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent les manifestants.

De nouvelles victimes qui viennent gonfler le bilan total, dont le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a annoncé aujourd'hui qu'il se portait à plus de 2.900 personnes tuées depuis le début de la répression du mouvement de contestation contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, lancé le 15 mars. Le Haut commissariat a toutefois précisé que ce chiffre risquait d'augmenter étant donné que le nombre de personnes portées disparues "est beaucoup plus élevé".

 

Malgré la répression, les militants pro-démocratie ont de nouveau appelé sur Facebook à manifester vendredi. Cette fois-ci sous le slogan "le Conseil national syrien (CNS) est notre représentant, à moi et à toi et celui de tous les Syriens".

Le CNS, né fin août à Istanbul, rassemble depuis une réunion à Istanbul le week-end dernier, quasiment toutes les tendances politiques opposées au régime, notamment les Comités locaux de coordination (LCC), les libéraux, la confrérie des Frères musulmans interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.

Dans une vidéo postée sur YouTube, une grande figure de l'opposition, Riad Turk, 71 ans, a également apporté son "soutien au Conseil national syrien" (CNS). "Nous appelons toutes les forces de la Révolution à s'unir autour du slogan de la chute du régime pour établir un régime démocratique civil", a dit cet opposant historique, détenu pendant plus de 20 ans dans les geôles syriennes. "Notre révolution est pacifique, populaire, rejette le confessionnalisme, et le peuple syrien est un. Il n'y a pas de concession, ni de négociations autour de l'objectif du renversement du régime despotique", a encore assuré Riad Turk.

 

Sur le front diplomatique, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU entamera demain l'Examen périodique universel (EPU) de la Syrie, procédure auquel tous les membres des Nations unies doivent se soumettre. "Dans le cadre de l'EPU, nous appelons tous les Etats à dénoncer la gravité, l'étendue et la nature systématique des violations des droits humains liées à la répression du mouvement de protestation largement pacifique en Syrie", a expliqué à l'AFP Philippe Dam, de Human Right Watch.

Certaines ONG se montrent néanmoins quelque peu désabusées. "De l'EPU nous n'attendons pas grand chose car ce n'est pas un mécanisme vraiment adapté à la gravité des violations commises en Syrie qui pour certaines ont reçu la qualification de possible crimes contre l'humanité", souligne Julie Gromellon de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH).

 

Parallèlement, la France a demandé "la libération immédiate" de la psychanalyste syrienne Rafah Nached, emprisonnée depuis plus de trois semaines en Syrie. "La France est choquée par le refus des autorités syriennes de libérer la psychanalyste syrienne Rafah Nached, alors que la communauté internationale, la communauté médicale et scientifique, ne cessent d’appeler à sa libération et à la prise en compte de la précarité de son état de santé", a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero, dans une déclaration.

Vendredi dernier, un tribunal a rejeté sa demande de libération sous caution. "En détenant de manière purement arbitraire cette intellectuelle et scientifique reconnue et unanimement appréciée, le régime de Bachar al-Assad confirme son mépris absolu des droits fondamentaux", a poursuivi M. Valero. "Quel délit ou quel crime a commis Mme Rafah Nached pour se retrouver ainsi privée de liberté ?", a-t-il demandé.

Rafah Nached "est aujourd’hui sous le coup d’une possible inculpation pour +incitation au soulèvement, incitation au renversement du gouvernement et non respect de l'ordre public+" et risque jusqu'à 7 ans de prison, selon sa famille, qui a assuré, il y a quelques jours, que la psychanalyste n’était impliquée dans aucune activité politique.

 

Enfin, en Allemagne, l’ambassadeur syrien a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères pour le mettre en garde contre tout harcèlement ou intimidation d'opposants syriens en Allemagne. Selon un récent rapport de l'organisation non-gouvernementale Amnesty International, des opposants syriens en Europe et en Amérique sont harcelés par des membres d'ambassades syriennes. Une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères s'est refusée à fournir des précisions, mais a indiqué que Berlin était depuis longtemps au courant de tels agissements.

 

 

 

"Nous appelons toutes les forces de la Révolution à s'unir autour du slogan de la chute du régime pour établir un régime démocratique civil", déclare Riad Turk, sur cette vidéo postée sur Youtube, dans laquelle il apporte son soutien au Conseil national syrien.

 


Douze personnes, "sept soldats et cinq déserteurs et civils ont été tués dans des affrontements dans les villages à l'ouest de Jabal al-Zaouiya", dans le gouvernorat d'Idleb (nord-ouest de la Syrie), a rapporté aujourd'hui l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans un communiqué, ajoutant que des dizaines d'autres avaient été blessés. Des forces militaires et de...

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