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À La Une - Affaire

Le Franco-libanais Takieddine en appelle à Sarkozy

Personnage-clé de l’affaire Karachi, il réaffirme son innocence.

L'homme d'affaires franco-libanais est mis en examen pour complicité et recel d'abus sociaux. Thomas Samson/

Ziad Takieddine, personnage-clé d'une affaire de présumée corruption où deux proches de Nicolas Sarkozy sont poursuivis, en appelle publiquement au chef de l'Etat français pour faire la lumière sur ce dossier et reconnaître son rôle.

L'homme d'affaires franco-libanais, mis en examen pour complicité et recel d'abus sociaux, a donné des entretiens à trois médias jeudi et vendredi pour réaffirmer son innocence et faire état de sa supposée proximité avec le président de la République, qu'il a même appelé "le patron" sur BFM TV. Il demande à Nicolas Sarkozy la levée "dans les 24 heures" du secret-défense sur deux contrats d'armement passés dans les années 1990 avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, afin, dit-il, de démontrer son innocence et celle du chef de l'Etat.

Sur BFM TV, il a exigé de rencontrer le chef de l'Etat. "Il y a intérêt, je pense, et la France y a intérêt", a-t-il dit. La présidence de la République a fait savoir qu'elle se refusait à tout commentaire sur ces propos.

La levée du secret-défense sur les commissions versées en marge des deux contrats visés dans l'enquête, au Pakistan et en Arabie saoudite, dans lesquels Ziad Takieddine était intermédiaire, relève des ministères de l'Economie et du Budget. Ces deux ministères ont refusé de remettre au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke les documents relatifs à ces contrats, aux commissions commerciales légales et à leurs bénéficiaires.

L'enquête judiciaire ainsi qu'une mission d'information parlementaire ont montré que des commissions d'un montant de l'équivalent de 84 millions d'euros pour un contrat pakistanais de sous-marins et 200 millions pour un contrat saoudien de frégates avaient été décidées. Ziad Takieddine est soupçonné d'avoir participé à un détournement partiel de ces commissions et à leur retour en France pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, d'où le terme de "rétrocommissions".

 

 

Des excuses

Ziad Takieddine nie dans ses entretiens avec la presse ce rôle qu'on lui prête, mais se présente en facilitateur de grands contrats générateurs d'emplois. Il dit avoir rencontré Nicolas Sarkozy à ce titre deux fois quand ce dernier était ministre l'Intérieur, ainsi que Claude Guéant, actuel ministre de l'Intérieur. Ce dernier ayant pris ses distances avec lui dans des entretiens à la presse, il lui a lancé sur BFM : "Je lui dis 'rafraîchissez-vous un peu la mémoire' et je demande des excuses de sa part."

Aux micros de France Info et de RTL vendredi, il a par ailleurs expliqué que l’ancien président Jacques Chirac accusait en 1996 l'Arabie saoudite d'avoir financé la campagne d'Edouard Balladur, en montrant un contrat classé secret-défense. Selon Ziad Takiedinne, Jacques Chirac serait ainsi responsable de ne pas avoir déclenché de poursuites sur cette affaire à ce moment, de même que Dominique de Villepin, son secrétaire général à l'Elysée.

Nicolas Sarkozy est désigné par un rapport de police luxembourgeois versé au dossier judiciaire du juge Van Ruymbeke comme le maître d'oeuvre de la mise en place de circuits financiers au Luxembourg, où ont transité les commissions. Edouard Balladur a dit à une mission d'information parlementaire et à la presse que les quelque 20 millions de francs (trois millions d'euros) en grosses coupures versés à ses comptes de campagne provenaient de dons de militants ou de la vente de T-shirts et de gadgets.

 

 

Ziad Takieddine, personnage-clé d'une affaire de présumée corruption où deux proches de Nicolas Sarkozy sont poursuivis, en appelle publiquement au chef de l'Etat français pour faire la lumière sur ce dossier et reconnaître son rôle.
L'homme d'affaires franco-libanais, mis en examen pour complicité et recel d'abus sociaux, a donné des entretiens à trois médias jeudi et...

commentaires (1)

- - Que Monsieur Takieddine ait été un excellent intermédiaire dans les transactions d'équipements militaires ou autres , entre la France et l'Arabie , puis entre la France et le Pakistan , et toujours à travers l'Arabie , est une bonne chose , pour le commerce extérieur , les devises , et les dizaines de milliers d'emplois créés grâce à ces contrats et à ses interventions , qu'il en soit remercié et il l'a été j'en suis persuadé . Mais que Monsieur Takieddine veuille jouer dans la cour des grands , comme il le fait , et comme il l'a fait hier sur BFM TV , est une grosse erreur , pour un Libanais qui est arrivé en France en pantalon et chemise , qui a su gravir les échelons certes , mais de là à demander comme il l'a fait au Président de la République Française de faire ceci et cela et aux hommes du Président de lui présenter ses excuses , sans oublier ses attaques au vitriol à l'encontre de l'ancien Président et de son PM , est une faute grave et même gravissime pour un naturalisé qui crache dans la soupe de la République , qui lui a fait confiance ! Il aurait mieux fait de se taire , au lieu de se donner en spectacle comme il l'a fait hier , où il a montré qu'il était un piètre personnage qui ne sait même pas s'exprimer , et garder le silence en restant dans sa bulle qui faisait de lui un exceptionnel homme de l'ombre , de valeurs et d'influences , indispensable à toute transaction .

JABBOUR André

12 h 00, le 30 septembre 2011

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Commentaires (1)

  • - - Que Monsieur Takieddine ait été un excellent intermédiaire dans les transactions d'équipements militaires ou autres , entre la France et l'Arabie , puis entre la France et le Pakistan , et toujours à travers l'Arabie , est une bonne chose , pour le commerce extérieur , les devises , et les dizaines de milliers d'emplois créés grâce à ces contrats et à ses interventions , qu'il en soit remercié et il l'a été j'en suis persuadé . Mais que Monsieur Takieddine veuille jouer dans la cour des grands , comme il le fait , et comme il l'a fait hier sur BFM TV , est une grosse erreur , pour un Libanais qui est arrivé en France en pantalon et chemise , qui a su gravir les échelons certes , mais de là à demander comme il l'a fait au Président de la République Française de faire ceci et cela et aux hommes du Président de lui présenter ses excuses , sans oublier ses attaques au vitriol à l'encontre de l'ancien Président et de son PM , est une faute grave et même gravissime pour un naturalisé qui crache dans la soupe de la République , qui lui a fait confiance ! Il aurait mieux fait de se taire , au lieu de se donner en spectacle comme il l'a fait hier , où il a montré qu'il était un piètre personnage qui ne sait même pas s'exprimer , et garder le silence en restant dans sa bulle qui faisait de lui un exceptionnel homme de l'ombre , de valeurs et d'influences , indispensable à toute transaction .

    JABBOUR André

    12 h 00, le 30 septembre 2011

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