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À La Une - Syrie

Les combats s’étendent entre soldats insoumis et forces pro-Assad

Huit civils, dont deux enfants, tués à Homs ; Le Conseil de sécurité paralysé par les divisions entre Occidentaux et Russes sur l'adoption d'une résolution condamnant la répression.

Sur des images diffusées par des opposants, on peut voir une foule rassemblée à Homs, dans le quartier de Khalidiya, appelant l’Iran, la Russie et la Chine de ne plus soutenir la répression.

Après six mois de manifestations pacifiques durement réprimées, une résistance comprenant des membres de l'armée s'organise depuis quelques jours à Rastan, à 180 km au nord de Damas. Un millier de soldats insoumis épaulés par des habitants en armes tentent de résister depuis mardi à l'assaut des forces gouvernementales, rapportent des témoins.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que "des personnes grièvement blessées à Rastan n'avaient pu recevoir de soins en raison de la poursuite des opérations militaires" dans la ville. Des témoins ont déclaré que des combats se poursuivaient vendredi au nord de Homs.

Selon les Comités de coordination locale, les forces syriennes ont tué au moins 27 personnes depuis le déclenchement de leur offensive à Rastan. Une autre organisation, la Commission générale de la Révolution syrienne, qui rassemble plusieurs mouvements d'opposition, a estimé pour sa part que l'offensive de Rastan avait fait 41 morts en trois jours.

Des opposants ont par ailleurs signalé que plusieurs attaques ont été menées contre des barrages de l’armée dans la ville voisine de Talbiseh. Les combats de vendredi à Rastan et Talbiseh ont fait deux morts parmi les civils et 32 soldats blessés, selon l'OSDH.

 

Un officier tué à Homs

Parallèlement, huit civils ont été tués, dont deux enfants, dans le gouvernorat de Homs lors de perquisitions menées par les forces de sécurité dans cette région du centre de la Syrie, a rapporté vendredi l’OSDH. Toujours à Homs, une forte explosion a été entendue dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier de Ghouta où les forces de sécurité ont tiré aveuglément sur les maisons, selon la même source. "Les tirs se sont poursuivis jusqu'à l'aube".

Jeudi soir, un officier de l'armée a été tué à Homs par les milices loyales au régime, selon l'OSDH, qui cite un militant local. "L'officier Bourhane Hmeich a été tué devant son domicile par des balles tirées depuis une voiture appartenant aux miliciens du régime, car il avait refusé de se rendre à Rastan comme le lui avaient demandé ses supérieurs".

Pour sa part, l'agence de presse officielle Sana a annoncé la mort de dix militaires et membres des forces de l'ordre, tués "par les tirs de groupes terroristes armés" dans la région de Homs. Selon l'agence, sept militaires, dont deux officiers, ont péri à Rastan, et trois membres des forces de l'ordre à Tal Kalakh. Sana fait état également de la mort d'un enfant à Idleb (nord-ouest de la Syrie).

 

Vastes manifestations

Ce vendredi, faisait de nouveau l'objet d'un appel à manifester. Un vendredi placé sous le slogan "La Victoire pour notre Syrie et notre Yémen. Les peuples sont plus forts que tous les despotes", par les militants anti-régime. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues en Syrie pour réclamer le départ du président Bachar al-Assad, après la prière de midi, ont rapporté des opposants au régime. Dans la ville de Maaret al-Noumane à Idleb, assiégée par les forces de sécurité, 3.000 personnes ont manifesté à la sortie des mosquées, selon la même source.

A Damas, des tirs de balles ont été entendus dans le quartier de Qaboune, selon les Comités locaux de coordination (LCC). Et à Hama, à 210 km au nord de la capitale, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une "importante" manifestation faisant de "nombreuses victimes".

Dans le même temps, le Conseil de sécurité de l'ONU était toujours divisé au sujet de menaces de sanctions contre la Syrie, selon des diplomates. Les pays occidentaux insistent pour qu'une éventuelle résolution mentionne au moins la menace de sanctions contre le régime de Bachar el-Assad, alors que la Russie s'oppose à toute mention de sanctions dans le texte.

Pour sa part, la commission d'enquête internationale sur les violations commises en Syrie a déclaré vendredi "espérer" pouvoir mener à bien ses investigations dans le pays tout en reconnaissant de pas avoir encore le feu vert des autorités syriennes. "Nous espérons que la Syrie coopère avec nous et nous autorise l'accès à différents responsables et différents endroits" du pays, a déclaré le président de la commission, le Brésilien Paulo Pinheiro, dans une conférence de presse.

Plus de 2.700 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation contre le président Assad le 15 mars, selon l'ONU, et environ 10.000 autres sont actuellement en prison ou ont disparu, selon des militants.

 

Après six mois de manifestations pacifiques durement réprimées, une résistance comprenant des membres de l'armée s'organise depuis quelques jours à Rastan, à 180 km au nord de Damas. Un millier de soldats insoumis épaulés par des habitants en armes tentent de résister depuis mardi à l'assaut des forces gouvernementales, rapportent des témoins.
L'Observatoire syrien des...

commentaires (7)

Dites les gars,et sans que vous ne le preniez mal....rangez vos revolvers littéraires...parceque les pro ceci ou les pro celà me paraissent quand même encourager avec une légereté coupable pour les uns la répression( ou le maintien de l'ordre dans leur esprit)pour les autres la révolution maintenant armée...(et légitime à 100% à leurs yeux).Que nous ayons chacun notre idée sur la question soit...mais de grâce,messieurs...ce n'est pas votre sang qui est en train de couler en Syrie...le vôtre est bien au chaud dans vos veines...nous devons tous souhaiter que le bain de sang syrien s'arrête,même si beaucoup,moi y compris,n'ont qu'une sympathie des plus mitigée pour nos(si pesants) frères syriens de tous bords...alors,svp,un peu de recul...et pour ceux qui y croient....on vous a dit,aimez vos amis et haïssez vos ennemis...moi je vous dis aimez vos ennemis...un certain Jésus,je crois(en fait,j'en suis même sûr)

GEDEON Christian

19 h 49, le 01 octobre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Dites les gars,et sans que vous ne le preniez mal....rangez vos revolvers littéraires...parceque les pro ceci ou les pro celà me paraissent quand même encourager avec une légereté coupable pour les uns la répression( ou le maintien de l'ordre dans leur esprit)pour les autres la révolution maintenant armée...(et légitime à 100% à leurs yeux).Que nous ayons chacun notre idée sur la question soit...mais de grâce,messieurs...ce n'est pas votre sang qui est en train de couler en Syrie...le vôtre est bien au chaud dans vos veines...nous devons tous souhaiter que le bain de sang syrien s'arrête,même si beaucoup,moi y compris,n'ont qu'une sympathie des plus mitigée pour nos(si pesants) frères syriens de tous bords...alors,svp,un peu de recul...et pour ceux qui y croient....on vous a dit,aimez vos amis et haïssez vos ennemis...moi je vous dis aimez vos ennemis...un certain Jésus,je crois(en fait,j'en suis même sûr)

    GEDEON Christian

    19 h 49, le 01 octobre 2011

  • Y a vraiment de quoi dormir debout!! Mais c'est qui ce peuple en Syrie?? Les 5% tapageurs qui manifestent, pas pour demander des réformes, nooonn... mais pour "arracher le pouvoir par la force" dont la moitié hirsute a été armée avec l'aide entre autre de quelques extrémistes Libanais du 14 mars et qui réponds aux agendas étrangers, ou les 95 % restants??

    Ali Farhat

    14 h 23, le 01 octobre 2011

  • Cher Ali, je pense, qu'un déserteur, lorsqu'il le fait parceque on lui demande de tuer le peuple, qu'il est supposé défendre, ne doit pas fuir. A mon avis, il doit se joindre au peuple et le défendre contre l'injustice. Car, y-at-il de plus grande injustice que celle de tuer son propre peuple, quelle que soit la raison ? La faute est aux régimes. Si ces derniers avaient pris d'immédiates transformations, sans commencer à tirer sur les manifestants et en tuer certains, les choses ne seraient pas arrivées là, et les puissances qui s'en mêlent aujourd'hui n'auraient pas eu des excuses pour le faire. La même chose dans tous les pays Arabes que le Despotisme gouverne, de Bahreïn jusqu'en Syrie. Cordialement Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    02 h 24, le 01 octobre 2011

  • Bon...Un déserteur dans un moment de crise/prise de conscience, qui jette son arme, retire son treillis et s'en fuit, ça peut se respecter (ça me rappelle la chanson " le déserteur"). Mais un soldat dissident, qui en plus faire voir sa bouille à la télé, sensé tuer ses anciens collègues... est un traitre à éliminer sur le terrain au yeux de son armée. Ces soldats "courageux" ont choisit l'affrontement armé et savent parfaitement le danger qu'ils encourent!! Alors, de grace qu'ils n'ailles surtout pas se cacher les lieux habités où se trouveraient des familles innocentes avec des enfants pour en faire des boucliers humains car comme ça ils se transformeraient simplement en criminels.

    Ali Farhat

    16 h 42, le 30 septembre 2011

  • La répression barbare apportera des résultats contraires à ceux expectés par ceux qui s'y adonnent. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    12 h 39, le 30 septembre 2011

  • Le fanatique qui crie au fanatisme. Le tueur qui crie au meurtre. Le voleur qui crie au vol. Vous manquez d'imagination les gens du huit mars. Les mille soldats n'étaient que dix il n'y a pas très longtemps, puis cent, puis mille , puis .... Le nombre de soldats syriens qui quittent l'armée de Bachar augmente avec le nombre d'enfants et de femmes torturés pour avoir demandé un peu de liberté. Le meutre est-il une bonne réponse au besoin de liberté ? C'est vrai que nos amis syriens et du hezbollah nous ont démontré qu'on pouvait mourir en demandant l'indépendance et la démocratie. Vous appelez au meurtre sans vergogne. Quel pays vous voulez reconstruire avec cette mentalité ?

    Saleh Issal

    10 h 35, le 30 septembre 2011

  • - - 1000 Soldats insoumis comme vous dites , qui ne sont que de fanatiques déserteurs , sur un million que compte l'armée Syrienne , n'est qu'un fiasco et un Pschitt pour cette soit disant révolution de je ne sais quelle saison ! qui a commencé il y a plus de 8 mois officiellement , et plus de 5 ans officieusement , dans les coulisses des préparatifs Arabo-Salafo-Sunnito-Pétrodollars . Ils ne savent plus à quels slogans s'accrocher chaque vendredi . Les têtes pensantes et dirigeantes de la chambre noire qui les finance et imprime leurs affiches qu'ils exhibent , souvent sans savoir les lire , ont oublié de rajouter le Liban , le Vatican , le Hezb et Bkérké , le Venezuella ... , et bien d'autres pays , qui ne les soutiennent pas à ces fanatiques , et qui refusent le basculement de la Syrie dans le fanatisme Salafiste des frères musulmans , comme ce fut le cas ailleurs . À suivre .

    JABBOUR André

    10 h 10, le 30 septembre 2011

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