L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que "des personnes grièvement blessées à Rastan n'avaient pu recevoir de soins en raison de la poursuite des opérations militaires" dans la ville. Des témoins ont déclaré que des combats se poursuivaient vendredi au nord de Homs.
Selon les Comités de coordination locale, les forces syriennes ont tué au moins 27 personnes depuis le déclenchement de leur offensive à Rastan. Une autre organisation, la Commission générale de la Révolution syrienne, qui rassemble plusieurs mouvements d'opposition, a estimé pour sa part que l'offensive de Rastan avait fait 41 morts en trois jours.
Des opposants ont par ailleurs signalé que plusieurs attaques ont été menées contre des barrages de l’armée dans la ville voisine de Talbiseh. Les combats de vendredi à Rastan et Talbiseh ont fait deux morts parmi les civils et 32 soldats blessés, selon l'OSDH.
Un officier tué à Homs
Parallèlement, huit civils ont été tués, dont deux enfants, dans le gouvernorat de Homs lors de perquisitions menées par les forces de sécurité dans cette région du centre de la Syrie, a rapporté vendredi l’OSDH. Toujours à Homs, une forte explosion a été entendue dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier de Ghouta où les forces de sécurité ont tiré aveuglément sur les maisons, selon la même source. "Les tirs se sont poursuivis jusqu'à l'aube".
Jeudi soir, un officier de l'armée a été tué à Homs par les milices loyales au régime, selon l'OSDH, qui cite un militant local. "L'officier Bourhane Hmeich a été tué devant son domicile par des balles tirées depuis une voiture appartenant aux miliciens du régime, car il avait refusé de se rendre à Rastan comme le lui avaient demandé ses supérieurs".
Pour sa part, l'agence de presse officielle Sana a annoncé la mort de dix militaires et membres des forces de l'ordre, tués "par les tirs de groupes terroristes armés" dans la région de Homs. Selon l'agence, sept militaires, dont deux officiers, ont péri à Rastan, et trois membres des forces de l'ordre à Tal Kalakh. Sana fait état également de la mort d'un enfant à Idleb (nord-ouest de la Syrie).
Vastes manifestations
Ce vendredi, faisait de nouveau l'objet d'un appel à manifester. Un vendredi placé sous le slogan "La Victoire pour notre Syrie et notre Yémen. Les peuples sont plus forts que tous les despotes", par les militants anti-régime. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues en Syrie pour réclamer le départ du président Bachar al-Assad, après la prière de midi, ont rapporté des opposants au régime. Dans la ville de Maaret al-Noumane à Idleb, assiégée par les forces de sécurité, 3.000 personnes ont manifesté à la sortie des mosquées, selon la même source.
A Damas, des tirs de balles ont été entendus dans le quartier de Qaboune, selon les Comités locaux de coordination (LCC). Et à Hama, à 210 km au nord de la capitale, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une "importante" manifestation faisant de "nombreuses victimes".
Dans le même temps, le Conseil de sécurité de l'ONU était toujours divisé au sujet de menaces de sanctions contre la Syrie, selon des diplomates. Les pays occidentaux insistent pour qu'une éventuelle résolution mentionne au moins la menace de sanctions contre le régime de Bachar el-Assad, alors que la Russie s'oppose à toute mention de sanctions dans le texte.
Pour sa part, la commission d'enquête internationale sur les violations commises en Syrie a déclaré vendredi "espérer" pouvoir mener à bien ses investigations dans le pays tout en reconnaissant de pas avoir encore le feu vert des autorités syriennes. "Nous espérons que la Syrie coopère avec nous et nous autorise l'accès à différents responsables et différents endroits" du pays, a déclaré le président de la commission, le Brésilien Paulo Pinheiro, dans une conférence de presse.
Plus de 2.700 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation contre le président Assad le 15 mars, selon l'ONU, et environ 10.000 autres sont actuellement en prison ou ont disparu, selon des militants.
L'Observatoire syrien des...
commentaires (7)
Dites les gars,et sans que vous ne le preniez mal....rangez vos revolvers littéraires...parceque les pro ceci ou les pro celà me paraissent quand même encourager avec une légereté coupable pour les uns la répression( ou le maintien de l'ordre dans leur esprit)pour les autres la révolution maintenant armée...(et légitime à 100% à leurs yeux).Que nous ayons chacun notre idée sur la question soit...mais de grâce,messieurs...ce n'est pas votre sang qui est en train de couler en Syrie...le vôtre est bien au chaud dans vos veines...nous devons tous souhaiter que le bain de sang syrien s'arrête,même si beaucoup,moi y compris,n'ont qu'une sympathie des plus mitigée pour nos(si pesants) frères syriens de tous bords...alors,svp,un peu de recul...et pour ceux qui y croient....on vous a dit,aimez vos amis et haïssez vos ennemis...moi je vous dis aimez vos ennemis...un certain Jésus,je crois(en fait,j'en suis même sûr)
GEDEON Christian
19 h 49, le 01 octobre 2011