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Économie - Zone euro

Le renforcement du FESF largement approuvé par l’Allemagne

Le vote rassure sur la capacité des dirigeants de la première économie européenne à résoudre la crise de la dette.
Les députés allemands ont, comme prévu, approuvé hier à une large majorité le renforcement du fonds de secours de la zone euro, le FESF, qui maintient déjà le Portugal et l’Irlande sous perfusion. Mieux encore, la chancelière Angela Merkel n’a pas eu besoin des votes de l’opposition pour compenser des défaillances dans son propre camp, un scénario qui aurait ébranlé sa crédibilité. « Heureusement que le Bundestag a approuvé l’élargissement du FESF », a commenté son porte-parole Steffen Seibert, ajoutant que « l’Europe et la moitié du monde avaient les yeux rivés sur l’Allemagne ».
Le président français Nicolas Sarkozy a « félicité vivement » Mme Merkel pour ce « pas important (...) accompli au service de la stabilité de la zone euro ». La Commission européenne a, elle, salué le vote du Bundestag et espéré qu’à « la mi-octobre » au plus tard les six pays devant encore ratifier le renforcement du fonds d’aide européen auraient emboîté le pas à l’Allemagne.
Ce calendrier pourrait être contrarié par la Slovaquie, qui menace de faire traîner.
Mais en attendant, le feu vert de la première puissance européenne, également première contributrice à tous les plans d’aide, reste un signal positif. L’économiste Holger Schmieding, de Berenberg Bank, a parlé d’un soutien « solide comme un roc » à l’euro. « Quand il s’agit de la question qui compte, à savoir est-ce que l’Allemagne va faire ce qu’il faut pour préserver la monnaie unique, il y a un large consensus en faveur de l’euro », note-t-il.
Sur les marchés financiers, ce feu vert largement anticipé a été accueilli sans euphorie. Les Bourses européennes ont clos dans le vert – à l’exception de Londres – mais surtout grâce à de bons indicateurs américains.
Les responsables de la zone euro avaient besoin d’envoyer des signes rassurants, après des remarques acerbes du président américain Barack Obama sur leurs tâtonnements. Mercredi, le ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne William Hague avait eu cette déclaration tonitruante : « J’avais décrit l’euro comme un bâtiment en flammes, dépourvu d’issues, et cela s’est avéré vrai dans certains des pays membres. »
Pour éviter que cet incendie ne se propage, par exemple à l’Italie ou à l’Espagne, la zone euro pourrait être forcée rapidement de prendre des mesures plus radicales. Parmi les spéculations : une démultiplication de l’aide européenne via des mécanismes financiers complexes, un effacement partiel de la dette grecque, ou l’émission de titres de dette communs aux pays membres de la zone euro.
           
           (Source : AFP)
Les députés allemands ont, comme prévu, approuvé hier à une large majorité le renforcement du fonds de secours de la zone euro, le FESF, qui maintient déjà le Portugal et l’Irlande sous perfusion. Mieux encore, la chancelière Angela Merkel n’a pas eu besoin des votes de l’opposition pour compenser des défaillances dans son propre camp, un scénario qui aurait ébranlé...

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