Rechercher
Rechercher

À La Une - Réseaux sociaux

Facebook étend sa toile

Avec sa nouvelle plateforme, Facebook accélère-t-il la fin de la vie privée, désormais vendue aux annonceurs de toutes sortes, ou est-il en passe de devenir un outil de communication global et génial ?

Mark Zuckerberg a présenté, le 22 septembre dernier, la nouvelle plateforme de Facebook. Kimihiro Hoshino/

Le 22 septembre dernier, Facebook franchissait un nouveau cap dans l’utilisation des données personnelles de ses utilisateurs. A l’occasion de la conférence annuelle des développeurs du réseau social, F8 à San Francisco, le big boss Mark Zuckerberg a annoncé l’avènement d’une nouvelle plateforme, qui pourrait bien devenir le carrefour des outils multimédias sur Internet. Une nouvelle plateforme qui doit se mettre progressivement en place d’ici à la fin du mois.

 

Mark Zuckerberg vous permet dorénavant, et c’est l’évolution majeure de ce Facebook nouvelle génération, de "raconter l’histoire de toute votre vie". La raconter grâce à une "Timeline" ou "journal", une sorte de frise chronologique de votre vie, qui vous permettra de faire partager votre parcours à vos amis via une ribambelle de fichiers multimédias. Toutes vos actions, depuis votre inscription sur le site, seront automatiquement placées sur cette frise, l’objectif étant pour Facebook, dixit Mark Zuckerberg, de recueillir "toutes les histoires de la vie" de ses 800 millions de membres.

Autre changement : le fil d’actualité de vos contacts. Jusqu’alors, à chaque connexion, vous pouviez consulter ce fil à travers deux entrées : "A la une" et "Les plus récents". Sur la nouvelle plateforme, la page d’accueil ne comporte plus qu’un seul fil, les actualités importantes ("Top stories") en haut, les plus récentes ("Recents Stories") en bas. Une actualité est considérée "importante" pour vous, en fonction de votre proximité avec le contact et de la fréquence de ses actualités.

 

A droite de ce fil, vous en trouverez un autre, plus petit, le "Telex" ou "Ticker" en anglais, qui donne des informations à la seconde du type "untel aime telle chose", "untel est ami avec untel" ou encore "untel écoute telle chanson, lit tel article ou regarde tel film"…

Tout ceci est rendu possible notamment grâce aux partenariats conclus par Facebook avec des dizaines de médias comme Deezer (partage de musique), Yahoo! (moteur de recherche), Netflix (partage de vidéos) ou Spotify (partage de musique) qui permettent le partage de fichiers de façon instantanée. Pour des raisons de droits, ce partage sur le modèle du streaming ne sera dans un premier temps accessible qu’aux États-Unis. Pratiquement, quand l’un de vos amis visionnera un film, écoutera une chanson ou lira un article, vous en serez automatiquement notifié et bénéficierez d’un accès direct à ces fichiers. De quoi élargir ses horizons culturels. De quoi, aussi, irriter l'utilisateur.

"C'est plutôt chiant ce Spotify combiné à mon Facebook... Tout le monde va voir que j'écoute de la merde... !". Ainsi réagissait, avec humeur et humour, une utilisatrice se sentant épiée jusque dans ses loisirs. Un balayage express des statuts montre que l’irritation est partagée.

 

"Facebook est-il en train de tuer votre vie privée ? Certains disent que c’est déjà fait". Le titre de cet article du Los Angeles Times symbolise la méfiance vis à vis de Facebook en général, une méfiance renforcée par les nouveaux paramètres de la plateforme qui repoussent encore les limites de la confidentialité, ce qui fait dire à Ben Parr, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies et ancien développeur pour Facebook, que "nous ne sommes plus qu’à quelques mises à jour d’une euthanasie du concept de vie privée".

Une vie privée qui pourrait être épiée même après déconnexion, si l’on en croit un billet publié par Nik Cubrilovic, hacker autoproclamé et blogueur. Nik Cubrilovic affirme en effet que les cookies implantés par Facebook dans les navigateurs Internet conservent des données personnelles même après la déconnexion des internautes. Les cookies sont des séries de données qui renseignent sur les habitudes des utilisateurs, par exemple lors de la constitution de paniers d’achats.

Facebook ne dément pas, mais minimise l’affaire, qualifiant les informations collectées de "bénignes" et dont l’utilisation ne viserait qu’à personnaliser l’offre et sécuriser la navigation. En aucun cas, assure-t-on, ces informations ne seraient vendues.

 

Mais l’objectif du site se limiterait-il à la collecte de données privées ?

"L'objectif de longue date de Facebook, et du fondateur Mark Zuckerberg, a été de construire un Internet séparé. Dans l'esprit des personnes qui travaillent à Facebook, il y a l’Internet froid, confus et ouvert, géré par Google et ses algorithmes. Vous allez là-bas et on ne sait jamais ce que vous allez obtenir. Et puis il y a le sous-Internet Facebook, où tout est gentil et organisé par vos amis", note Nicholas Thompson, dans The New Yorker.

En centralisant ainsi les principales fonctions attractives du net, Facebook veut devenir incontournable pour chaque navigateur, et surtout que ce dernier reste connecté le plus longtemps possible. Facebook tisse une toile qui crée une dépendance de l’utilisateur vis-à-vis de la plateforme.

L’enjeu est de taille. Aujourd’hui, sur la planète, près d’un individu sur huit est inscrit sur Facebook.

 

Le 22 septembre dernier, Facebook franchissait un nouveau cap dans l’utilisation des données personnelles de ses utilisateurs. A l’occasion de la conférence annuelle des développeurs du réseau social, F8 à San Francisco, le big boss Mark Zuckerberg a annoncé l’avènement d’une nouvelle plateforme, qui pourrait bien devenir le carrefour des outils multimédias sur Internet. Une...
commentaires (1)

Facebook a plusieursc visages . Et entre le virtuel et réel il faudra opter pour le changement ou pour les jeux pas trop dangereux pour les espions . Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A.Nazira

04 h 09, le 29 septembre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Facebook a plusieursc visages . Et entre le virtuel et réel il faudra opter pour le changement ou pour les jeux pas trop dangereux pour les espions . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    04 h 09, le 29 septembre 2011

Retour en haut