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À La Une - Allemagne

Quand Hugo Boss habillait les nazis

Hugo Boss faisait travailler des détenus pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Uniformes nazis. Photo AFP.

La maison de Haute couture allemande, Hugo Boss, a présenté ses excuses pour avoir eu recours au travail forcé dans une de ses usines durant la seconde guerre mondiale. Ces excuses interviennent alors qu’un ouvrage de l’historien Roman Koester, « Hugo Boss, 1924-1945 », financé par la maison Boss elle-même, explore en détail les activités du tailleur sous le IIIe Reich.

A partir d’avril 1940, le tailleur disposait de travailleurs forcés pour faire face au manque de main d'oeuvre. 140 Polonais et 40 Français, pour la plupart des femmes, furent envoyés dans son usine. Un camp à été construit sur place et les conditions de vie y étaient très dures. Koester rapporte notamment que l’hygiène et l’alimentation étaient parfois extrêmement précaires.

A la fin de la guerre, Hugo Boss a reconnu avoir soutenu le régime nazi dans le but de sauver sa société en activité. Dans son livre, Roman Koester, apporte une nuance qui a son importance : Hugo Boss était avant tout un membre du Parti national socialiste, auquel il a adhéré en 1931.

Sept ans auparavant, il ouvrait son usine de vêtements à Metzingen, dans le Baden-Württemberg. L’un de ses premiers contrats, qui a assuré la pérennité de l'entreprise, portait sur la fourniture des chemises brunes du parti Nazi. En 1938, la société produisait les uniformes de l’armée allemande, puis également ceux des Waffen SS.

 

Les conclusions du livre relativisent la portée de cette logique économique, et présente les motivations idéologiques du tailleur. "C’est évident qu’Hugo Ferdinand Boss n’a pas rejoint le parti uniquement parce qu’il menait à des contrats pour la production d’uniformes, mais aussi parce qu’il était partisan du National Socialisme".

 

Sur son site internet, la maison, qui possède 110 magasins dans le monde, "exprime ses profond regrets à ceux qui ont été maltraités ou ont enduré des sévices dans l’usine dirigée par Hugo Ferdinand Boss sous le régime nazi".

 

Depuis des années Boss faisait face à de nombreuses rumeurs. Philipp Wolf, le vice président de la communication du groupe explique que la sortie de ce livre est due la volonté de l’enseigne de clarifié son passé.

Hugo Boss n’est pas la seule grosse entreprise à s’excuser pour son rôle durant la seconde guerre mondiale. D’importantes compagnies comme la SNCF, la société française des chemins de fers, et IKEA, la société suédoise de fournitures et mobilier domestiques, ont récemment reconnu leur implication dans le soutien au régime nazi.

 

 

 

 

 

 

La maison de Haute couture allemande, Hugo Boss, a présenté ses excuses pour avoir eu recours au travail forcé dans une de ses usines durant la seconde guerre mondiale. Ces excuses interviennent alors qu’un ouvrage de l’historien Roman Koester, « Hugo Boss, 1924-1945 », financé par la maison Boss elle-même, explore en détail les activités du tailleur sous le IIIe Reich.
A partir d’avril 1940, le tailleur disposait de travailleurs forcés pour faire face au manque de main d'oeuvre. 140 Polonais et 40 Français, pour la plupart des femmes, furent envoyés dans son usine. Un camp à été construit sur place et les conditions de vie y étaient très dures. Koester rapporte notamment que l’hygiène et l’alimentation étaient parfois extrêmement précaires.
A la fin de la guerre, Hugo Boss a reconnu avoir soutenu le...
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