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À La Une - Yémen

Comme un lourd parfum de guerre civile à Sanaa

Déjà quatre civils tués jeudi.

Des soldats dissidents surveillent les manifestants lors de funérailles collectives, mercredi à Sanna.  Mohammed HUWAIS/

Les affrontements meurtriers se sont étendus mercredi à Sanaa, opposant unités militaires rivales de l'armée mais aussi tribus fidèles et hostiles au président contesté Ali Abdallah Saleh, le Yémen semblant sombrer dans la guerre civile.
Au total, 89 personnes ont péri depuis le regain des violences dimanche dans la capitale yéménite qui a fait voler en éclats un cessez-le-feu proclamé mardi.

Six personnes ont été tuées dans les combats qui ont éclaté jeudi à Sanaa, selon des sources officielles et tribales.
Le site du ministère de la Défense, 26sep.net, a fait état de la mort de quatre personnes dans la chute d'obus sur le domicile de cheikh Saghir ben Aziz, un chef tribal fidèle au chef de l'Etat, alors que des sources tribales faisaient état de la mort de deux gardes du corps de son adversaire, cheikh Himyar al-Ahmar. Neuf autres personnes ont été blessées.

Dans le même temps, des accrochages ont éclaté entre les hommes du puissant chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la contestation, et les partisans d'un dignitaire tribal fidèle à M. Saleh, Saghir ben Aziz, selon des témoins. Les accrochages aux armes légères et moyennes se déroulent dans le quartier d'Al-Hassaba (nord), selon les témoins. Ce quartier avait déjà été, par intermittence, le théâtre d'affrontements entre les hommes de cheikh Al-Ahmar et les forces gouvernementales.

Les habitants de Sanaa ont passé une quatrième nuit terrés dans leurs domiciles, apeurés par les déflagrations, et la circulation était paralysée dans la capitale où la plupart des magasins étaient fermés jeudi. Les routes menant à la capitale sont restées fermées pour le troisième jour consécutif. "Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit. Les explosions étaient terrifiantes, surtout à l'aube", a déclaré à l'AFP Walid, propriétaire d'une épicerie.

Malgré les combats, les protestataires sont demeurés dans le camp de toile érigé sur la Place du Changement, proche de l'Université de Sanaa, depuis février, selon le correspondant de l'AFP sur place.

 


Les nouvelles violences ont éclaté dimanche lorsque les forces fidèles au président Saleh ont ouvert le feu sur des manifestants qui avaient décidé de marcher de la Place du Changement vers le centre de la capitale. Il y a eu 27 morts.
Des affrontements ont ensuite éclaté entre des unités fidèles au chef de l'Etat, dont la Garde républicaine commandée par son fils aîné Ahmed, et la première division blindée du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation en mars et dont les troupes protègent la Place du Changement.
Un cessez-le-feu décrété par le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi s'est ainsi effondré, alors que le médiateur du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) Abdellatif Zayani a quitté Sanaa bredouille mercredi estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour un règlement du conflit. Les monarchies du Golfe ont élaboré un plan de sortie de crise au Yémen, que M. Saleh a jusqu'ici refusé de signer malgré les pressions régionales et internationales exercées à son encontre.
M. Hadi assure l'intérim en l'absence de M. Saleh qui se trouve en Arabie saoudite depuis plus de trois mois, après avoir été blessé le 3 juin dans une attaque contre son palais à Sanaa.
Au pouvoir depuis 1978, le président refuse de démissionner malgré la vague de contestation populaire qui secoue le pays depuis janvier.

Les affrontements meurtriers se sont étendus mercredi à Sanaa, opposant unités militaires rivales de l'armée mais aussi tribus fidèles et hostiles au président contesté Ali Abdallah Saleh, le Yémen semblant sombrer dans la guerre civile.Au total, 89 personnes ont péri depuis le regain des violences dimanche dans la capitale yéménite qui a fait voler en éclats un cessez-le-feu proclamé mardi.
Six personnes ont été tuées dans les combats qui ont éclaté jeudi à Sanaa, selon des sources officielles et tribales.Le site du ministère de la Défense, 26sep.net, a fait état de la mort de quatre personnes dans la chute d'obus sur le domicile de cheikh Saghir ben Aziz, un chef tribal fidèle au chef de l'Etat, alors que des sources tribales faisaient état de la mort de deux gardes du corps de son adversaire, cheikh Himyar...
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