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Cinema- - Liban-Métropolis

« Rêves et réalités » : rétrospective Buñuel

Les ambassades d’Espagne et du Mexique, l’Institut culturel français et l’Institute Cervantes rendent hommage à Luis Buñuel en proposant une rétrospective de ses œuvres au cinéma Métropolis-Empire Sofil du 27 septembre au 5 octobre.

Luis Buñuel croqué par Salvadore Dali.

« Au lieu d’expliquer les images, on ferait mieux de les accepter comme elles sont. »                                           Luis Buñuel

Né à Calanda (Espagne), d’un père libéral et d’une mère catholique, Luis Buñuel fréquente le collège des jésuites à Saragosse. À cette époque, il lit Darwin et perd la foi, mais il aura toute sa vie des amis prêtres. Étudiant à Madrid, il rencontre Federico García Lorca et Salvador Dalí. Avec ce dernier, il écrira le scénario du Chien andalou. En 1925, Buñuel arrive à Paris où la découverte des Trois Lumières de Fritz Lang lui donne envie de faire du cinéma. Il apprend le métier avec Jean Epstein et ne tarde pas à se joindre au groupe des surréalistes de l’époque.
En 1928, avec l’argent de sa mère, il tourne en quinze jours Un Chien andalou, convaincu qu’il ne ferait jamais plus de cinéma. Les surréalistes lancent le film. Cocteau, admiratif, présentera Buñuel au vicomte de Noailles, qui finance L’Âge d’or. Le film est interdit par la censure, décision qui ne sera officiellement levée qu’en 1982, un an avant la mort du réalisateur.
Vers 1932, il quitte son pays natal durant la guerre civile pour s’installer aux États-Unis. Il commence à superviser la production de films en espagnol (qu’il ne signera jamais) pour les grands noms de Hollywood.
Après 15 ans de silence dans sa carrière artistique, Buñuel tournera une série de films mexicains dont le plus connu demeure Los Olvidados. Présenté à Cannes, le film jugé scandaleux permet à l’Europe de redécouvrir le grand cinéaste.
En 1961, Buñuel tourne en Espagne Viridiana. Autorisé par la censure espagnole, il fait scandale dès sa sortie et se voit aussitôt « séquestré » par le gouvernement. Il faudra attendre 1976 pour que le film sorte de nouveau dans les salles espagnoles. Buñuel conservera la liberté retrouvée avec Viridiana jusqu’à la fin de sa carrière. Il tournera désormais, à un rythme plus modéré, des films d’audience internationale et néanmoins subversifs.
Après L’Ange exterminateur, tourné une fois encore au Mexique, Buñuel réalisera plusieurs films en France dont Belle de Jour, Le charme discret de la bourgeoisie, Le fantôme de la liberté, Cet obscur objet du désir, et travaillera avec de grands noms du cinéma.
Le cinéaste décède à Mexico le 29 juillet 1983 après avoir écrit ses Mémoires, Mon dernier soupir.

Programme de la première semaine

Lundi 26 septembre : Ouverture
Un Chien andalou (1929, 17mns). En noir et blanc.
Avec Pierre Batcheff, Simone Mareuil et Luis Buñuel. Un homme aiguise un rasoir. Un homme sectionne l’œil d’une jeune fille. Un nuage passe devant la lune. Ce court-métrage n’est qu’une série non linéaire de métamorphoses surréalistes faite pour choquer le public. Le premier film de Buñuel est considéré comme l’une des perles du cinéma mystérieux et provocateur.
Ciné-concert avec Sharif Sehnaoui (guitare) et Stephane Rives (saxophone). Suivi de L’Âge d’or (1930, 60mns) :
La deuxième collaboration de Dali et Buñuel donne naissance au premier long-métrage du réalisateur. Un scénario d’images folles au centre duquel une histoire d’amour rejetée par la famille, l’Église et la société bourgeoise.

Mardi 27 :
Las Hurdes (1933, 27mns).Terre sans Pain.
Le seul documentaire réalisé par Buñuel, tourné en Espagne, dans la région de Las Hurdes où la malnutrition et l’insalubrité règnent.

Los Olvidados (1950, 88mns). Pitié pour eux (prix de la mise en scène, Festival de Cannes, 1951).
Évadé d’un centre de redressement, El Jaibo, jeune Mexicain laissé à lui-même, prend la tête d’une bande de délinquants dans les banlieues de Mexico. Avec Pedro et d’autres adolescents, il tente d’attaquer Don Carmelo, le mendiant aveugle. Les destins de Pedro et d’El Jaibo vont dès lors s’unir tragiquement.

Mercredi 28 :
Viridiana (1961, 90mns) Mexique-Espagne. Avec Silvia Pinal, Fernando Rey (Palme d’or, Festival de Cannes, 1961).
Avant de prendre le voile et consacrer son existence à Dieu, la belle Viridiana rend visite à son oncle, Don Jaime, qui lui fait des avances. Repoussé, l’oncle se pend mais laisse à sa nièce un vaste domaine que celle-ci va transformer en refuge pour les nécessiteux.

« Au lieu d’expliquer les images, on ferait mieux de les accepter comme elles sont. »                                           Luis BuñuelNé à Calanda (Espagne), d’un père libéral et d’une mère catholique, Luis Buñuel fréquente le collège des jésuites à Saragosse. À cette époque, il lit Darwin et perd la foi, mais il aura...

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