De son côté, le leader de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a estimé que le plan du président qui a été transmis au Congrès était « plus un plan pour la réélection qu’un plan emploi ». « Les détails que nous avons eus hier ne font que renforcer l’impression que ceci était un exercice politique », a dit le chef républicain devant le Sénat. M. McConnell a rejeté l’appel du président Obama à augmenter les impôts sur les Américains les plus riches et les entreprises en vue de financer le plan emploi. Sur le papier, M. McConnell dispose d’une minorité de blocage pour faire barrage au plan de M. Obama.
M. Obama a renouvelé son appel aux élus pour qu’ils l’aident à combattre le chômage. « C’est un projet de loi qui est basé sur des idées tant de démocrates que de républicains. Et c’est un projet de loi que le Congrès doit adopter. Pas de petits jeux. Pas de politique politicienne. Pas de retard », a-t-il lancé.
M. Obama mène une offensive tous azimuts afin de convaincre les républicains de donner leur aval à ces mesures. Il a toutefois affirmé qu’il n’utiliserait pas l’arme du veto si jamais le Congrès lui renvoyait séparément des mesures contenues dans son plan. « Évidemment, s’ils adoptent des parties (de ce projet de loi), je les promulguerai », a reconnu le président. « Mais je leur dirai donnez-moi le reste, et je continuerai à argumenter dans ce sens tant qu’il faudra agir pour que les gens retrouvent du travail », a-t-il promis.
La Maison-Blanche a également pour la première fois évoqué des hausses d’impôts à partir de 2013 pour financer le plan, notamment l’élimination des niches fiscales pour les compagnies pétrolières et gazières, les propriétaires d’avions d’affaires et les foyers dont les revenus annuels dépassent 250 000 dollars. Rappelons que M. Obama, candidat à sa réélection en novembre 2012, et les républicains se sont déjà affrontés en décembre 2010 sur la question des cadeaux fiscaux hérités de l’ère de George W. Bush. Après un compromis arraché de haute lutte, ces mesures ont été prolongées jusqu’à la fin 2012.
(Source : AFP)
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