A. Gemayel : les armes du Hezbollah sont politiques, sectaires et partisanes

"Il est clair que les armes du Hezbollah sont utilisées à l’intérieur (du pays) et que ce ne sont plus des armes de résistance mais des armes politiques, sectaires et partisanes qui violent la souveraineté de l’Etat, empêchent la stabilité et affectent l’unité nationale", a affirmé le leader du parti Kataëb, Amine Gemayel, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. Il a ajouté que la souveraineté ne sera jamais complète et que les institutions étatiques, sécuritaires et judiciaires ne pourront pas fonctionner pleinement tant que des armes resteront hors de l’autorité de l’Etat. M. Gemayel a réitéré le "danger" que représentent pour l’Etat les armes détenues par "le Hezbollah et les organisations palestiniennes".

"Nous soulignons la nécessité d’appliquer toutes les résolutions internationales et les décisions du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) ainsi que son financement", a encore affirmé l'ancien président, en précisant que "la justice ne peut être faite qu’avec une coopération totale de la part de l’Etat".

Le leader du parti Kataëb a ensuite affirmé que l’un des titres de la conférence générale du parti est "la préservation de la terre", car la vente de terrains à des étrangers ainsi qu’à l’intérieur du pays s’accentue, notamment dans un but politique pour "créer une nouvelle démographie au Liban". Il revient aux individus ainsi qu’à l’Etat d’agir pour limiter ce phénomène, a-t-il ajouté.

En ce qui concerne la situation régionale, que le parti Kataëb "qui a lutté pour la démocratie et la liberté" ne peut négliger, "nous ne pouvons que soutenir les peuples qui luttent pour ces principes (…) et qui souffrent et sont réprimés", a affirmé M. Gemayel. Il a ensuite appelé la Ligue arabe à mettre en place une "charte" pour "organiser la période post-révolutions" et aider les peuples arabes "à arriver à leurs buts". De cette façon, tout régime voulant se mettre en place devra respecter cette charte, a-t-il indiqué. Les principes de cette charte devront être "la démocratie, pour que les régimes dictatoriaux ne soient pas remplacées par d’autres dictatures", "le pluralisme" et "les droits de l’Homme", a-t-il ajouté.