À l’époque, il s’inspire de Minix, une version plus simple du système Unix. L’histoire raconte que Linus Torvalds voulait initialement baptiser son OS Freax, mais que celui qui a rendu le logiciel disponible via FTP l’a rangé dans un dossier appelé Linux, composé à partir de «Linus» et «UNIX».
Les semaines suivantes, Linus Torvalds supervise les rapports de bug envoyés par le forum, ce qu’il continue encore à faire 20 ans après... En février 1992, la version 0.12 est diffusée sous la Licence publique générale GNU (GNU GPL).
Un logo à l’image
des ambitions
Le 14 mars 1994, Linux 1.0.0 est sorti, avec 176250 lignes de code. Cette même année, Marc Ewing crée sa propre distribution Linux, qu’il nomme Red Hat Linux. En mars 1995, Linux 1.2.0 paraît, reposant cette fois-ci sur 310 950 lignes de code.
C’est en 1996 que le concours organisé par Linus Torvalds pour trouver une mascotte à l’OS est remporté par le développeur Larry Ewing et son manchot. Tux est né, et cet animal restera associé à Linux jusqu’à aujourd’hui. Il a été dessiné via le logiciel de traitement d’image Gimp, solution phare de Linux.
Pour expliquer ce choix, Linus Torvalds prétend avoir été mordu par un manchot et avoir été séduit par ce logo plus «drôle et irrévérencieux» que les autres propositions, plus «commerciales» mais aussi plus «ennuyeuses».
La Bourse et les poids lourds de l’IT
Le 11 août 1999, Red Hat entre en Bourse. Le mois suivant, c’est au tour de VA Linux (la société qui supporte aujourd’hui la forge de projets Open Source Sourceforge). Le système d’exploitation a déjà percé, et commence à être utilisé par de grandes entreprises. Quelques années après, IBM ou HP proposeront des serveurs et des configurations basées sur Linux. L’usage de Linux pour des serveurs va ensuite exploser dans les années qui suivent, alors que sa part de marché pour les postes clients restera marginale.
Le 4 novembre 2003, Suse, une distribution Linux datant de 1994, est acquise par Novell, qui va largement la développer. Le 17 décembre 2003, Linux 2.6.0 est disponible. Le nombre de lignes de code passe à 5 929 913. Il faudra attendre 2011 pour passer de la version 2.6.X à 3.X. Une version qui est lancée à l’occasion des 20 ans du kernel, mais ne contient pas de mise à jour majeure.
La conquête des plus grands datacenters
Entre-temps, Linux aura conquis de nombreux appareils grand public : lecteurs de musique, box de fournisseur d’accès Internet, assistants personnels, GPS, téléphones... Les datacenters de Google ou d’Amazon s’en servent également.
Aujourd’hui, l’OS mobile de Google, Android au succès grandissant, est basé sur Linux. Une écrasante majorité des supercalculateurs, les ordinateurs les plus puissants du monde tournent sous ce système.
En 2006, une étude financée par l’Union européenne estime le coût de développement de Linux version 2.6.8 a plus de 882 millions d’euros. Aujourd’hui, les estimations chiffrent ce coût à plus de 2 milliards d’euros.
(Source : JDN)