Rechercher
Rechercher

À La Une - Internet

L'Egypte refoule un blogueur libanais

"Arrêter les activistes, les déporter ainsi, c'était la politique de Moubarak !", s'insurge Wael Abbas, cyberactiviste égyptien.

La visite d'Imad Bazzi en Egypte aura été de courte durée. Arrivé lundi matin à l’aéroport du Caire, ce blogueur libanais a immédiatement été refoulé par les autorités locales.

Au Liban, le centre Skeyes pour la liberté de la presse et de la culture affirme que le blogueur a été détenu à l'aéroport du Caire par la sécurité égyptienne, avant d’être remis dans un avion, direction Beyrouth.

Indésirable donc, mais pourquoi ?

Selon le centre Skeyes, les autorités égyptiennes lui reprochent d’entretenir des liens avec un blogueur égyptien, Maikel Nabil Sanad, actuellement en prison. Wael Abbas, cyberactiviste égyptien, très présent avant et pendant la révolte confirme cette information : "J'ai parlé à Imad Bazzi lorsqu'il était dans l'avion, il semblerait effectivement qu'on lui reproche d'être en contact avec Maikel Nabil Sanad". Ce dernier a été condamné à trois ans de prison pour avoir "insulté" l'armée, au pouvoir en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak.

Selon un responsable aéroportuaire interrogé par l'AFP, le nom d’Imad Bazzi figure bien sur une liste de personnes interdites d’entrée dans le pays.

Imad Bazzi est depuis 1998 un observateur de la vie politique et sociale libanaise. Journaliste, blogueur à plein temps, il a participé à la création de la Ligue des blogueurs libanais, et son blog, Trella.org, rencontre un franc succès. Son cyberactivisme lui permet de sortir des sentiers battus, de s'émanciper des voix officielles, avec un objectif, le réveil citoyen.

Les révoltes dans les pays arabes lui ont permis d'élargir ses horizons et de trouver un écho à ses revendications auprès d'autres blogueurs de la région. Ensemble, ils dénoncent l'oppression des systèmes et des parti politiques et le harcèlement dont sont victimes les internautes.

En février dernier, avec un autre blogueur libanais, Ali Fakhry, Imad Bazzi avait déployé dans le Parlement libanais, une banderole sur laquelle était inscrit : "L'Egypte avait un dictateur, nous en avons 128" et "Le peuple veut la fin du système confessionnel". Les deux jeunes Libanais s'étaient immédiatement trouvés face aux policiers qui les avaient menacés, déchiré leur banderole et effacé les photos qu'ils avaient prises.

 

La mésaventure cairote d'Imad Bazzi n'est que le dernier acte d'une lutte aujourd'hui à peine voilée menée par les autorités égyptiennes contre les activistes du net. Une évolution inquiétante qui ne surprend pas Ali Fakhry, fondateur de l’Anti-racism Movement, qui combat les discriminations, au Liban, à l’égard des employés de maison étrangers. Après le vent de révolte qui a libéré la parole, l'Egypte est revenue au temps du contrôle et de la surveillance, estime M. Fakhry. "Les autorités veulent aujourd’hui brimer l’esprit de contestation et empêcher que les revendications citoyennes ne se diffusent", ajoute-t-il.

En Egypte, les cas de blogueurs/euses harcelés se multiplient ces derniers temps. Accusée de diffamation à l’égard du Conseil suprême des forces armées, Asma Mahfouz a dû s'acquitter d'une amende de 2.300 euros, et va prochainement se retrouver devant un tribunal militaire. Hassan Mahmoud, 19 ans, et Karim Mahmoud, 23 ans, ont, eux, écopé de six mois de prison après avoir été reconnus coupables d'insultes envers l'armée.

 

Wael Abbas s'insurge contre de telles dérives, associées à des pratiques dont les Égyptiens ont voulu se débarrasser en faisant chuter le régime de Moubarak. "Ce qui est arrivé à Imad Bazzi est inacceptable, surtout après la révolution. Arrêter les activistes, les déporter ainsi, c'était la politique de Moubarak ! A l'évidence, certains essaient de détourner la révolution, le peuple perd le contrôle de ce qu'il a acquis. Aujourd'hui, la sécurité n'est pas assurée dans le pays, quelque chose ne va pas."

 

A l'instar de l'opposant Mohamad Al Baradeï, ou des Frères musulmans qui ont rejeté le jugement de civils devant des tribunaux militaires, l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, a accusé le Conseil Suprême des forces armées de vouloir "faire taire les critiques à son encontre".

Le cyberactivisme a été un facteur déterminant dans la mobilisation de la population durant la révolte qui a entraîné la chute du président Moubarak.

 

La visite d'Imad Bazzi en Egypte aura été de courte durée. Arrivé lundi matin à l’aéroport du Caire, ce blogueur libanais a immédiatement été refoulé par les autorités locales.
Au Liban, le centre Skeyes pour la liberté de la presse et de la culture affirme que le blogueur a été détenu à l'aéroport du Caire par la sécurité égyptienne, avant d’être remis dans un avion,...
commentaires (2)

- - - - - - VOILA bien La Preuve que la Démocratie EST déjà très bien installée au pays des Pharaons ! Tout cela est bien Démontré selon le reportage qui nous apprend Bien des choses . . ! Alors Chapeau à cette Valeureuse Révolution et à Ses Victorieux Révolutionnaires qui trainent "cet" ancien President-Dictateur sur une civière avec toute sa famille et son entourage "Néfaste" devant Le Grand Tribunal Militaire ! ! Imaginez la même chose qui VA Incessament arriver en Syrie ... Ya LATIF , qu'est-ce qu'on va "Pleurnicher" dans les Chaumières du 8 Mars et SURTOUT dans les VILLAS du "village de Rabié" et du Haut, du Bas, du Centre et du Sahel du Metn et de toute la "Campagne Orange" alentour ... !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

MOUJABER Alphonse

11 h 06, le 06 septembre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • - - - - - - VOILA bien La Preuve que la Démocratie EST déjà très bien installée au pays des Pharaons ! Tout cela est bien Démontré selon le reportage qui nous apprend Bien des choses . . ! Alors Chapeau à cette Valeureuse Révolution et à Ses Victorieux Révolutionnaires qui trainent "cet" ancien President-Dictateur sur une civière avec toute sa famille et son entourage "Néfaste" devant Le Grand Tribunal Militaire ! ! Imaginez la même chose qui VA Incessament arriver en Syrie ... Ya LATIF , qu'est-ce qu'on va "Pleurnicher" dans les Chaumières du 8 Mars et SURTOUT dans les VILLAS du "village de Rabié" et du Haut, du Bas, du Centre et du Sahel du Metn et de toute la "Campagne Orange" alentour ... !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    MOUJABER Alphonse

    11 h 06, le 06 septembre 2011

  • - - On croyait que la démocratie était déjà installée au pays des Pharaons ! Rien de tout cela selon le reportage qui nous apprend des choses ..! Alors quid de cette révolution et de ces victorieux fantômes qui trainent leur ancien President sur une civière avec toute sa famille et son entourage devant un tribunal militaire ?? Imaginez la même chose qui serait arrivée en Syrie ... Ya latif , que n'aurait- on pas lu , vu et entendu !!! Deux poids et 2 ...

    JABBOUR André

    10 h 03, le 06 septembre 2011

Retour en haut