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À La Une - Cimaises

Deux toiles de Nizar Daher au Musée national de Chine

Nizar Daher avait déjà une œuvre au Musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg. Aujourd’hui, c’est le Musée national de Chine à Pékin qui vient d’acquérir deux nouvelles toiles de ce peintre libanais, chantre des couleurs et des émotions à travers ses paysages sublimés.

Photo commémorative de l’artiste remettant l’une de ses toiles à Fan Dían, le directeur du Musée national chinois.            (DR)

Il est sans doute plus apprécié à sa juste valeur à l’étranger que dans son pays. Discret et réservé, Nizar Daher est de ces artistes qui pratiquent leur art en silence. Sans tapage mondain, sans mise en scène grandiloquente, sans expositions frénétiques. Avec juste quelques beaux accrochages au Liban et à l’étranger ponctuant épisodiquement son patient travail d’expression picturale des paysages intérieurs.
Ce natif de la Békaa, amoureux de la couleur, de la lumière, des espaces et horizons ouverts, compose inlassablement des toiles paysagères. Des paysages recomposés à partir de ses souvenirs, de ses humeurs, de ses émotions, de son inconscient. Des toiles poétiques et expressionnistes, où le visible et l’impalpable s’entremêlent dans un enchevêtrement de tonalités vibrantes.
Titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, Nizar Daher allie dans son approche la sobriété contemporaine à l’héritage d’un langage figuratif marqué, entre autres, par les
impressionnistes.
Celui qui a fait sienne cette remarque de René Hugghe, « l’art est tour à tour la réalité extérieure, la réalité plastique et la réalité intérieure », transcrit dans ses peintures cette indicible correspondance des sens visuels et émotionnels. Au moyen d’une palette aux gammes variées, où les effets de matière épousent les contrastes de tons et font ressortir les hasards heureux, ce peintre sensible aux rythmes, aux vibrations, aux mystères plonge tantôt ses paysages dans la quiétude pastel d’une Aube pleine de promesses, tantôt dans la flamboyance des rouges fauves, des jaunes écrasés de soleil et des mauves veloutés d’envoûtants et intenses Couchers.

Luminosité et couleurs envoûtantes
C’est d’ailleurs une Aube inspirée de la nature chinoise, tout en contraste de rouges et verts s’ouvrant sur un horizon pâle, aussi indéfinissable que la « couleur du temps », ainsi qu’un Paysage rêvé mêlant champs brûlés et vertes collines sur fond de ciel mauve, qu’a acquises le Musée national chinois des beaux-arts (Namoc).
Ce musée dédié à la recherche, la collecte et l’exposition d’œuvres d’art modernes et contemporaines dispose de plus de 100 000 pièces, notamment 117 étrangères – don d’un collectionneur en 1999 – parmi lesquelles figurent 4 peintures de Picasso.
Signalons que Nizar Daher est le premier peintre libanais à avoir des toiles dans ce musée. Exprimant son enthousiaste admiration pour la technique « remarquable » et la sensibilité de cet artiste libanais, Fan Dían, le directeur du Namoc, a loué ses qualités de composition : le sens de la perspective et des espaces propres à Nizar Daher, mais il a surtout mis l’accent sur les « couleurs envoûtantes et la luminosité qui semble se dégager des profondeurs de ses paysages ».
Il est sans doute plus apprécié à sa juste valeur à l’étranger que dans son pays. Discret et réservé, Nizar Daher est de ces artistes qui pratiquent leur art en silence. Sans tapage mondain, sans mise en scène grandiloquente, sans expositions frénétiques. Avec juste quelques beaux accrochages au Liban et à l’étranger ponctuant épisodiquement son patient travail...

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