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Abbas: la "formule juridique" palestinienne changera après l'ONU

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré dimanche qu'une adhésion pleine et entière d'un Etat palestinien à l'ONU en septembre, auquel aspire l'Autorité palestinienne, changera la "formule juridique" de la situation palestinienne.

"Une reconnaissance internationale de notre Etat, sur la base des frontières de 1967, en fera un Etat sous occupation. Cela va changer la formule juridique de notre situation", a déclaré M. Abbas dans une interview conjointe avec le quotidien jordanien Al-Doustour et le quotidien du Qatar Al-Watan.

Les Palestiniens espèrent ainsi contraindre Israël à respecter ses obligations légales en tant que puissance occupante d'un autre Etat-membre de l'ONU.

"L'ONU sera notre référence. Israël, bien sûr, poursuivra sa pression pour nous empêcher de croître", a-t-il ajouté dans cette interview réalisée au Qatar.

"Les choses deviendront plus claires dans les prochains jours. Nous voulons aller aux Nations unies car les portes des négociations ont été fermées. Si elles rouvrent, nous les accepterons", a répété M. Abbas.

Les Palestiniens veulent obtenir une adhésion à part entière de leur Etat à l'ONU et la reconnaissance de la Palestine sur les lignes du 4 juin 1967, avant la Guerre des Six jours, soit la totalité de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.

Le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé la semaine dernière s'attendre à ce que "plus de 150 pays votent en faveur de la reconnaissance de l'Etat de Palestine.

Israël est fermement opposé à l'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU soulignant que les négociations sont le seul moyen de résoudre le conflit et établir un Etat palestinien.

Cette position est soutenue par les Etats-Unis qui menacent d'utiliser leur veto au Conseil de sécurité pour empêcher la requête.

M. Abbas a appelé samedi Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union européenne, à appuyer la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, qu'il doit présenter le 20 septembre au secrétaire général Ban Ki-moon.

Il a par ailleurs assuré que la réconciliation palestinienne avec le Hamas, au pouvoir à Gaza, "ira jusqu'au bout".

"Il n'y a qu'une seule Autorité car celle du Hamas n'est pas légitime. La réconciliation palestinienne a rencontré quelques obstacles, mais elle se poursuivra jusqu'au bout", a indiqué M. Abbas, ajoutant que le Hamas n'avait pas d'objection à l'adhésion de l'ONU.

"Nous discutons de certaines questions maintenant, alors que d'autres ont été reportées", a-t-il expliqué.

Frères ennemis, le mouvement islamiste Hamas et le parti du Fatah de Mahmoud Abbas sont à couteaux tirés depuis que le premier a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007 en chassant le second par la force.

Début mai, ils ont signé un accord historique de réconciliation au Caire, aux termes desquels ils devaient nommer conjointement un gouvernement intérimaire, composé d'indépendants, pour préparer des élections générales d'ici un an. Mais cet accord est resté jusqu'à présent inappliqué.

"Nous avons été confrontés à certaines pressions contre la réconciliation de la part d'Israël et des Etats-Unis. Nous leur avons dit que le Hamas est une partie intégrante du peuple palestinien et qu'ils n'ont pas le droit de s'ingérer", a plaidé M. Abbas.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré dimanche qu'une adhésion pleine et entière d'un Etat palestinien à l'ONU en septembre, auquel aspire l'Autorité palestinienne, changera la "formule juridique" de la situation palestinienne."Une reconnaissance internationale de notre Etat, sur la base des frontières de 1967, en fera un Etat sous occupation. Cela va changer la formule...