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À La Une - Violences

L'Algérie visée par Aqmi pour son soutien présumé à Kadhafi

La branche régionale d'Al-Qaïda a revendiqué l'attentat meurtrier contre l'académie militaire de l'Algérie qui a fait 18 morts, dont deux civils et un commandant tunisien.

Le 14 août dernier, un poste de police avait été la cible d'une attaque à la bombe à Tizi Ouzou. Photo d'archives. Farouk Batiche/

La branche régionale d'Al-Qaïda a revendiqué dimanche l'attentat meurtrier contre l'académie formant l'élite militaire de l'Algérie, expliquant avoir visé un symbole du « soutien » présumé d'Alger au régime libyen de Mouammar Kadhafi. Un communiqué adressé au nom d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à l'AFP à Rabat a revendiqué la double attaque suicide de vendredi. L'attentat a fait 18 morts et 26 blessés peu après la rupture du jeûne, à l'académie de Cherchell, à une centaine de km à l'ouest d'Alger.

Le texte explique que l'académie militaire constituait « le plus important symbole du régime algérien » à qui Aqmi reproche notamment son « soutien au régime de Kadhafi ». Le communiqué qui n'a été authentifié formellement est signé de « Salah Abou Mohamed, responsable de l'information de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique ».

Les accusations d'Aqmi sont proférées alors que les rebelles n'ont cessé d'affirmer qu'Alger soutenait Kadhafi pour n'avoir pas, jusqu'à présent, reconnu leur Conseil national de transition (CNT) ni demandé le départ du colonel Kadhafi.

Les Etats-Unis ont qualifié de leur coté dimanche l'attentat d' « acte odieux ». Dans un communiqué publié à Alger, ils déclarent qu'ils « respectent profondément les sacrifices continus de l’Algérie dans son combat contre le terrorisme à travers la région ».

 

Deux kamikazes, dont l'un à moto, se sont fait exploser vendredi à quelques secondes d'intervalle devant l'entrée du mess des officiers de cette école militaire. Selon le ministère algérien de la Défense, le double attentat suicide a fait 18 morts, 16 officiers et deux civils. Le ministère fait également état de 20 personnes blessées qui ont quitté l'hôpital après avoir été soignées. Six autres personnes sont maintenues « sous contrôle médical, dont l'une dans un état très grave ». Un commandant tunisien figure parmi les victimes, un acte « criminel » fermement condamné par le gouvernement tunisien, a rapporté samedi l'agence TAP. Le commandant Béchir Ouerghi suivait les cours de l'école d'Etat-major algérienne dans cette académie depuis le 5 août dans le cadre des échanges de formation tuniso-algériens, a ajouté la TAP.

L’attentat s'est produit moins de dix minutes après la rupture du jeûne du ramadan devant l'entrée de l'école militaire, une institution créée par la France après le débarquement allié du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord et devenue à l'indépendance algérienne centre de formation des hauts responsables de l'armée algérienne. Cet « acte terroriste » vise « des objectifs médiatiques afin de desserrer l'étau qui leur est imposé sur le terrain par les forces combinées de sécurité qui ont réalisé des résultats remarquables, notamment durant les dernières semaines », a affirmé le ministère de la Défense.

Le Haut commandement de l'Armée nationale populaire, « tout en s'inclinant à la mémoire des chouhada (martyrs) ayant péri dans cet acte ignoble, réitère sa détermination à mettre hors d'état de nuire ces bandes criminelles et assurer la paix et la quiétude dans l'ensemble du pays », conclut-il.

Depuis le début du ramadan début août, des islamistes ont multiplié les attentats à l'est d'Alger, particulièrement en Kabylie, ciblant à chaque fois les représentants des forces de l'ordre. Avant vendredi, l'attaque la plus meurtrière enregistrée cette année avait tué 14 militaires le 16 avril à un poste de l'armée à Azazga (140 km à l'est d'Alger). Ces attentats avaient attribués à des groupes islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique qui opère à partir de la région du Sahel.

La branche régionale d'Al-Qaïda a revendiqué dimanche l'attentat meurtrier contre l'académie formant l'élite militaire de l'Algérie, expliquant avoir visé un symbole du « soutien » présumé d'Alger au régime libyen de Mouammar Kadhafi. Un communiqué adressé au nom d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à l'AFP à Rabat a revendiqué la double attaque suicide de vendredi. L'attentat...

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