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À La Une - Assassinat Hariri

Le reporter du Time à Beyrouth sera interrogé demain par Mirza

"L'entrevue a bel et bien eu lieu, sinon le Time n'aurait pas accepté de la publier", assure le journaliste Nicholas Blanford.

Capture d'écran de l'article du Time.

Le procureur général Saïd Mirza a annoncé, sur la chaîne Future News, que le reporter du magazine Time à Beyrouth sera interpellé demain pour enquêter avec lui au sujet de l'entrevue publiée, samedi, avec l'un des suspects du Hezbollah nommé dans l'acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL).

Ce membre du Hezbollah accusé, avec trois autres, d'avoir participé à l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, assure dans cet entretien que le gouvernement libanais sait où le trouver mais ne peut l'arrêter. Le magazine indique que l'interview a été menée par l'un de ses journalistes, sans l'identifier. Le lieu de l'entretien n'est pas non plus signalé.

Par ailleurs, le journaliste du magazine Time, Nicholas Blanford, a précisé que ce n'est pas lui qui a effectué l'entrevue, mais l'un de ses collègues. Lors d'une interview par téléphone accordée à la chaîne LBC, Blanford a ajouté que "la direction de la rédaction du Time l'a appelé pour l'informer que cette interview sera ajoutée à l'enquête qu'il a publiée sur le TSL". Le journaliste a en outre souligné que l'entrevue a bel et bien eu lieu, sinon le Time n'aurait pas accepté de la publier. M. Blanford a par ailleurs assuré qu'il n'a reçu aucun appel ou aucune menace de la part du Hezbollah. "J'ai été seulement contacté par les autorites libanaises et je rencontrerai un responsable libanais dans les heures qui viennent", a-t-il precisé.
Le parti chiite libanais a démenti samedi l'existence d'une telle interview. Le correspondant du Time "prétend qu'il s'est réuni avec un responsable du Hezbollah, puis qu'il s'est retrouvé face-à-face avec l'un des quatre accusés dans l'affaire Hariri et l'a interviewé", lit-on dans un communiqué du Hezbollah publié par l'agence officielle libanaise (ANI). "Aucun responsable du parti ne s'est réuni avec le correspondant du Time, ni seul, ni en présence d'une tierce personne. L'information est de ce fait dénuée de tout fondement et l'interview présumée n'existe pas", poursuit le texte. "C'est une histoire parmi tant d'autres inventée par le tribunal international", a accusé le Hezbollah.
Peu avant le démenti du Hezbollah, l'ancien Premier ministre Saad Hariri s'en est pris violemment au gouvernement libanais et au parti chiite.  "Le parti de Dieu considère que l’État libanais et ses institutions sont des outils qui visent à le protéger et à couvrir ses violations et ses abus", a dénoncé Hariri dans un communiqué. M. Hariri a fermement critiqué l'attitude du gouvernement sur ce plan en l'accusant d'avoir deux visages et d'adopter deux discours, l'un en faveur de la communauté internationale et l'autre visant à saboter le tribunal international et à protéger les suspects.

 Samedi, le procureur général Saïd Mirza a "nié catégoriquement le fait que le parquet ou la police judiciaire soient au courant du lieu de résidence des quatre accusés et n'aient pas procédé à des arrestations", selon un communiqué du ministre de la Justice Chakib Qortbawi. Le procureur "a informé le ministre qu'il allait poursuivre les mesures légales en vue de connaître la véritable identité de la personne à qui ces propos ont été attribués", poursuit le communiqué.

Le procureur général Saïd Mirza a annoncé, sur la chaîne Future News, que le reporter du magazine Time à Beyrouth sera interpellé demain pour enquêter avec lui au sujet de l'entrevue publiée, samedi, avec l'un des suspects du Hezbollah nommé dans l'acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
Ce membre du Hezbollah accusé, avec trois autres, d'avoir...

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