Si les chefs de file ne sont pas là, les chances espagnoles de victoire finale existent bel et bien à travers les grimpeurs Igor Anton (Euskaltel), malheureux acteur du dernier Tour d’Espagne puisqu’il avait chuté alors qu’il était en tête du classement général, et Joaquim « Purito » Rodriguez (Katusha), 5e du dernier Giro. Et il ne faudrait pas éliminer trop vite les vieux grognards comme Haimar Zubeldia (RadioShack), 14e de la dernière Vuelta, et Carlos Sastre, vainqueur du Tour de France 2008 et avide de revanche après que son équipe – Geox – a été délaissée par les organisateurs de la Grande Boucle.
Un premier bilan de la saison donne à voir que le cyclisme ibérique est loin de se résumer au seul Alberto Contador. Côté victoires d’étapes, on peut évidemment faire confiance à Luis Leon Sanchez et son coéquipier Oscar Freire pour aller chercher l’un ou l’autre bouquet. Freire, routier-sprinteur expérimenté, compte d’ailleurs sur cette Vuelta pour acquérir du rythme en prévision des Mondiaux de Copenhague où il tentera d’aller chercher une quatrième couronne mondiale.
Côté dopage, le bilan est en revanche plus mitigé. Si la fédération espagnole (RFEC) a fait preuve de fermeté dans le cas de David Garcia, contrôlé positif à l’EPO sur la dernière Vuelta et condamné à une suspension de deux ans en janvier, les cas d’Alberto Contador et d’Ezequiel Mosquera sont toujours en suspens. Contador, contrôlé positif au clenbutérol (bêta-stimulant) sur le Tour 2010, a été blanchi en première instance par la fédération espagnole, avant que l’Union cycliste internationale (UCI) et l’Agence mondiale antidopage (AMA) ne fassent appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Déjà repoussée à plusieurs reprises, l’audience devrait se tenir en novembre. Quant à Mosquera, le 2e de la Vuelta 2010 contrôlé positif à l’hydroxyéthylamidon, un fluidifiant sanguin pouvant masquer la prise d’EPO, il attend toujours la décision le concernant.
(Source : AFP)