Rechercher
Rechercher

Sport - Athlétisme

Pierre Quinon, champion olympique de saut à la perche, n’est plus

Trois fois champion de France entre 1982 et 1984, celui qui fut le protégé de Jean-Claude Perrin a connu une fin de carrière plus difficile, conclue en 1993. Depuis, le perchiste s’était tourné vers l’art et la peinture.

Coliseum de Los Angeles, mercredi 8 août 1984. Il est 20h00. Le jour se lève en France. Dernier essai de Mike Tully à 5,80 m. Si l’Américain franchit la barre, il est médaillé d’or. Il s’élance et passe... sous la barre. C’est fini. À 22 ans, Pierre Quinon est le huitième Français champion olympique en athlétisme. Le premier à la perche.
Cette neuvième médaille d’or de l’athlétisme français récompense un garçon talentueux qui a manié sa première perche à 14 ans (3,40 m). C’est aussi la concrétisation du travail effectué par le « commando » dirigé par Jean-Claude Perrin, complété à Los Angeles par la médaille de bronze de Thierry Vigneron.
Éphémère recordman du monde (5,82 m) en 1983, Quinon efface à Los Angeles de nombreuses années de doutes et d’incertitudes pour la perche française grâce à son calme et à sa lucidité au cours d’une finale tendue et rendue difficile par les rafales de vent balayant le Coliseum. Grâce aussi à un certain culot puisqu’il fait l’impasse de 5,45 m à 5,70 m après un premier essai raté à 5,65 m. Il venait de ressentir une douleur à une cuisse.

Vaincre
ses démons
L’élégant brun frisé est champion olympique, il peut lever les bras au ciel et se remémorer les heures innombrables passées à faire ses gammes dans le stade de Colombes désert.
Pour arriver à cette consécration, l’Isérois a dû vaincre ses démons : son peu d’enthousiasme pour les entraînements et ses blessures à répétition.
Fils d’un coureur de 800 m, il avait débuté la perche à 14 ans à Péage-de-Roussillon (Drôme). Champion national cadet en 1979, il explose au niveau national en 1981 grâce à une barre à 5,50 m et rejoint le Racing Club de France, sous la houlette de Jean-Claude Perrin, en 1982.
Après son titre olympique, Quinon, toujours aussi solitaire, fuit les mondanités mais prête l’oreille aux sirènes qui l’incitent à passer la barre des 6 mètres.
Faute de résultats et barré par Philippe Collet, Philippe d’Encausse et Vigneron, il n’est pas sélectionné pour les JO de Séoul en 1988.
Une entorse à une cheville, compliquée par une distension des ligaments, lui sera fatale. Quinon, personnage qualifié d’atypique par le monde de l’athlétisme, raccroche définitivement en 1992 et se retire dans le Lavandou.
Il s’était ensuite reconverti dans le commerce et possédait une rôtisserie à Hyères. Récemment, il avait renoué contact avec l’athlétisme en travaillant sur le projet des Mondiaux vétérans de 2015, dont l’organisation a été attribuée à la ville de Lyon.
Pierre Quinon peignait depuis maintenant cinq ans, après une rencontre « déclic » avec l’artiste Colin Raffer.
« Je me suis toujours intéressé à la peinture, j’ai des maîtres, des modèles que j’admire particulièrement et qui forcément m’inspirent, comme De Staël ou Pollock », expliquait-il en 2010 sur son site Internet.
          (Source : AFP)
Coliseum de Los Angeles, mercredi 8 août 1984. Il est 20h00. Le jour se lève en France. Dernier essai de Mike Tully à 5,80 m. Si l’Américain franchit la barre, il est médaillé d’or. Il s’élance et passe... sous la barre. C’est fini. À 22 ans, Pierre Quinon est le huitième Français champion olympique en athlétisme. Le premier à la perche.Cette neuvième médaille d’or de...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut