Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, s'est dit "outré par la répression actuelle de civils en Syrie par le gouvernement", alors que l'armée syrienne a lancé depuis dimanche une vaste offensive contre la ville portuaire de Lattaquié. Hague a estimé mardi soir que le chef de l'Etat syrien était "en train de perdre rapidement les derniers lambeaux de sa légitimité" et devait "arrêter immédiatement" la répression. "Le temps est venu pour le président Assad d'agir" en réponse aux appels de la communauté internationale de mettre fin aux violences, a déclaré M. Hague dans un communiqué.
Les forces de sécurité syriennes quadrillaient mardi la ville côtière de Lattaquié et tiraient à la mitrailleuse lourde, ont affirmé des militants, au lendemain d'opérations ayant fait 18 morts dans le pays. Dès l'aube mardi, des tirs ont retenti à Lattaquié (nord-ouest), premier port de Syrie et cible depuis dimanche d'une vaste offensive de l'armée et des forces de sécurité. "Des tirs de mitrailleuses lourdes ont été entendus dans des quartiers de Lattaquié, à al-Raml al-Jounoubi, Masbah al-Chaab et Aïn Tamra durant plus de trois heures entre 02HOO GMT et 05H30 GMT", a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans un communiqué. Les forces armées et de sécurité ont pris d'assaut les quartiers d'al-Sakentouri d'al-Raml al-Jounoubi, où au moins 40 personnes ont été interpellées. Dans le quartier d'Al-Chaab, "des maisons vétustes se sont écroulées", selon la même source.
L'agence de presse Sana, relayant la parole officielle, a accusé des groupes armés de semer le désordre.
Lundi, six civils sont morts dans cette ville côtière où 26 personnes ont péri dimanche.
Selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), plus de la moitié des 10.000 réfugiés palestiniens du camp de Raml à Lattaquié ont dû fuir après les tirs. L'UNRWA a réclamé un accès immédiat au camp.
Le quotidien syrien al-Watan affirmait mardi qu'à Lattaquié "la situation est sous contrôle, particulièrement après que l'armée a arrêté des dizaines d'hommes armés lors d'une opération complexe".
A Homs, au centre, les forces de sécurité ont ouvert le feu mardi dans les quartiers de Bab al-Sibaa et Bayada et "elles procèdent à des perquisitions", selon un militant sur place. Il a avancé le chiffre de 12 morts lundi dans la région de Homs.
Par ailleurs, douze blindés et plusieurs véhicules de transport de troupes ont quitté mardi la ville de Deir Ez-Zor, une dizaine de jours après un déploiement militaire pour une opération d'envergure, a constaté une journaliste de l'AFP. "L'armée a procédé à une opération rapide et sensible à Deir Ezzor, à l'appel de ses habitants (...), afin d'y ramener le calme et la stabilité", a déclaré aux journalistes un responsable militaire dans la ville, qui a requis l'anonymat.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, cité par Sana, a parlé une nouvelle fois de "complot" ourdi contre la Syrie, lors du Conseil des ministres. Il a accusé "certains pays d'exercer des pressions sur la Syrie sous prétexte de faire cesser la violence, en voulant ignorer que les crimes perpétrés par les groupes terroristes armés sont à l'origine des violences".
Plusieurs pays de la région ont dénoncé la poursuite de la répression. "Les opérations doivent immédiatement cesser (...) Sinon nous n'aurons plus rien à discuter", a dit le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, laissant présager une dégradation des rapports bilatéraux, autrefois excellents, entre les deux voisins.
D’autre part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Rahmin Mehmanparast a déclaré, aujourd’hui, que les événements en Syrie "sont une affaire intérieure". "Une intervention étrangère ne peut être justifiée et ne peut que créer de nombreux problèmes", a-t-il ajouté.
Selon le journal El Pais citant une source diplomatique, le Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero a envoyé en juillet un émissaire en Syrie pour présenter un plan de sortie de crise et proposer l'asile à la famille Assad. "Il ne va rien céder d'essentiel", a déclaré l'émissaire à son retour.
commentaires (9)
- - - - - @ @ @ CHERS AMIS, Je vous invite Mesdames et Messieurs à NE RIEN lire de ce "qu'ils" Vous conseillent. "ils" ne font que Répéter ce "qu'ils" sont habitués "à dire" et Franchement ça NE "ce n'est NULLEMENT important" !
TAMER Maher
07 h 45, le 17 août 2011