Plus de 50% des Tunisiens se sont inscrits sur les listes électorales

Les inscriptions sur les listes électorales pour la désignation d'une Constituante seront closes dimanche, en Tunisie. « Nous avons atteint voire dépassé les 3,7 millions d'inscrits, ce qui fait un taux de 52% » des électeurs potentiels, a déclaré à l'AFP M. Larbi Chouikha, membre de l'Instance indépendante des élections (ISIE). La barre des 50% d'inscrits est franchie « si on ne comptabilise pas les Tunisiens résidant à l'étranger », pour lesquels les statistiques n'étaient pas encore disponibles dimanche, a-t-il indiqué. « Le corps électoral sur le territoire national est composé d'environ 7 millions d'électeurs », a-t-il précisé, le reste formant le nombre d'électeurs résidant à l'étranger (700 000 à 800 000 environ).

M. Chouikha a indiqué que les bureaux d'inscriptions ferment dimanche à 16h (15h GMT). Cependant, « les 80 unités mobiles restent opérationnelles jusqu'à minuit, voire une heure du matin (23h GMT - 00H GMT) » a-t-il dit.

L'ISIE tiendra une conférence de presse mardi pour annoncer les chiffres définitifs et affichera pour vérification la liste des inscrits le 20 août. Lundi, elle lancera une campagne exceptionnelle d'inscription réservée aux militaires et policiers ayant réintégré la vie civile, aux jeunes qui ont auront atteint 18 ans après la clôture des inscriptions et aux personnes ayant recouvré leurs droits civiques. L'enjeu de cette opération est de savoir si la moitié des électeurs potentiels se seront inscrits volontairement, ou pas.

Samedi, la dernière mise à jour du nombre d'inscrits affichait 3,640 millions selon le compteur de l'ISIE sur sa page officielle Facebook, où l'objectif à atteindre est fixé à 7,5 millions d'électeurs.

Les inscriptions avaient été ouvertes le 11 juillet dernier. La date limite était fixée au 2 août, mais vu la faible mobilisation, le président de l'ISIE, Kamel Jendoubi a prorogé la période de trois semaines avant d'annoncer le recours à l'inscription automatique pour ce premier scrutin post-Ben Ali.