"Nous avons gelé les actifs de personnes et dentités additionnelles et pris des mesures pour empêcher ceux qui appuient le comportement odieux du régime Assad de venir au Canada", a déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie canadienne, John Baird.
Ottawa avait imposé fin mai une série de sanctions économiques et politiques à la Syrie, comprenant l'interdiction de séjour de hauts dignitaires du pays et le gel de leurs actifs. Le Canada ajoute désormais quatre personnes, déjà visées par les sanctions de l'Union européennes, à cette liste.
Il s'agit de Mohammed Moufleh, chef de la sécurité militaire dans la ville de Hama, en proie à des heurts meurtriers, Tawfiq Younès, chef de la sécurité interne à la direction du renseignement, Mohammed Makhlouf, un oncle du président Bachar al-Assad, et Ayman Jabir, responsable au sein des milices Shabiha.
Les nouvelles sanctions canadiennes visent aussi la Banque commerciale de Syrie et la société de télécommunications Syriatel, a précisé le ministère des affaires étrangères.
"Le régime Assad a perdu toute légitimité en tuant des hommes, des femmes et des enfants syriens afin de demeurer au pouvoir. Cette campagne de terreur doit cesser", a ajouté M. Baird, précisant que ces sanctions visaient à "isoler" le pouvoir syrien.
Le Canada avait déjà interdit en mai l'exportation vers la Syrie de biens et technologies pouvant être utilisés contre les manifestants, comme les armes et munitions.
Abdullah Almalki, un Canadien d'origine syrienne, qui a été détenu pendant deux ans à partir de 2002 et torturé en Syrie, a toutefois reproché vendredi au Canada de "financer indirectement" le régime de Damas, et donc la répression, à travers les activités d'entreprises canadiennes dans le secteur des hydrocarbures, sans citer ces entreprises.
"On sait que les revenus du pétrole et du gaz ne profitent pas au peuple syrien, mais au régime Assad", a-t-il déclaré vendredi sur la chaîne CBC.
Le premier groupe pétrolier canadien, Suncor, exploite, en partenariat avec une société d'Etat syrienne, General Petroleum Corporation, un important site gazier à Ebla, dans le centre de la Syrie, un investissement de 1,2 milliard de dollars.
Suncor, qui a stoppé sa production en Libye au cours des derniers mois, a confirmé fin juillet la poursuite de ses opérations en Syrie, malgré les violences dans ce pays.
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