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Moyen Orient et Monde - Affaire DSK

Nafissatou Diallo dit se battre pour « toutes les femmes du monde »

L’avocat de la victime présumée va engager des poursuites au civil contre l’ancien patron du FMI.

« Ma fille et moi pleurons tous les jours », a déclaré la jeune femme devant la presse. Stan Honda/AFP

La femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de crimes sexuels a déclaré hier qu’elle ne voulait pas que ce qui lui est arrivé « arrive à d’autres femmes » et qu’elle voulait « être courageuse pour toutes les femmes du monde ». « Avec ma fille, je pleure tous les jours (...) Nous n’arrivons pas à trouver le sommeil », a-t-elle confié avant de remercier tous les soutiens qu’elle a reçus depuis le début de l’affaire. « Je ne veux pas que ce qui m’est arrivé arrive à d’autres femmes », a-t-elle ajouté devant plusieurs dizaines de journalistes. « Beaucoup de choses que l’on dit sur moi ne sont pas vraies », a-t-elle affirmé au cours de cette courte allocution de trois minutes. Au cours de cette allocution, la femme de chambre a reproduit un dialogue qu’elle a eu avec sa fille de 15 ans. La Guinéenne a ainsi indiqué que sa fille lui avait demandé « d’arrêter de pleurer ». En costume pantalon sombre et chemisier blanc, parlant doucement, manifestement nerveuse, Nafissatou Diallo n’a répondu à aucune question. Elle a quitté le centre, traquée par des caméras, avant la fin de la conférence de presse qui se poursuivait avec des responsables de la communauté noire. Son avocat Kenneth Thompson, prenant la parole avant elle, a déclaré : « Nous prenons position pour toutes les femmes qui ont été victimes d’agressions sexuelles autour de la planète. » Il a également une nouvelle fois déclaré hier que même si la justice concluait à un non-lieu au pénal, sa cliente engagerait des poursuites au civil pour demander des dommages et intérêts.
L’intervention publique de Nafissatou Diallo s’est déroulée dans un centre communautaire chrétien situé à Canarsie, un quartier pauvre du sud de Brooklyn, dans le sud-est de New York. La jeune femme, musulmane, était accompagnée, outre de son avocat Kenneth Thompson, du pasteur A.R. Bernard, directeur de ce centre, de Mohammad Nurhussien, président du United African Congress, et de plusieurs dirigeants d’organisations de défense des femmes. Une quarantaine de personnes d’origine africaine se trouvaient debout derrière le podium aux côtés de Mme Diallo. « Toute la communauté guinéenne est derrière elle et la soutient », a affirmé un responsable de la communauté guinéenne de New York en français. « Notre culture » est très « dure » avec les victimes des agressions sexuelles, a-t-il dit, soulignant que Nafissatou Diallo « a voulu transgresser cette barrière » et montrer son courage. Khadijah Shakur, 56 ans, une infirmière de Brooklyn américaine d’origine camerounaise, en boubou jaune, est venue soutenir Nafissatou Diallo. « Je trouve qu’on ne la traite pas comme la victime qu’elle est. Si elle était blanche et française et qu’il était noir, les gens ne la traiteraient pas comme ça. Elle a le droit de donner son témoignage. Il faut qu’il y ait un procès », a-t-elle dit à l’AFP en marge de la conférence de presse.
Cette intervention a eu lieu au lendemain de l’audition, pendant huit heures, de la victime présumée dans les bureaux du procureur de Manhattan. Cette audition a notamment porté sur une conversation téléphonique qu’elle a eue au lendemain des faits présumés avec à un ami emprisonné en Arizona pour une affaire de drogue. Début juillet, le New York Times avait révélé l’existence de cette conversation au cours de laquelle Nafissatou aurait affirmé en parlant de DSK : « Ce type a beaucoup d’argent, je sais ce que je fais. » Cette conversation est l’un des éléments-clés qui a fait vaciller l’accusation, entraîné la libération sur parole de DSK, et jeté une ombre sur les motivations réelles de cette femme qui affirme avoir été agressée sexuellement le 14 mai dans une suite de l’hôtel Sofitel de New York. À la sortie du bureau du procureur, Me Thompson a nié les propos rapportés. « Certaines choses ont été mélangées dans cette citation qui a été donnée au New York Times, a-t-il déclaré. Nous avons écouté cet enregistrement et il montre que la victime n’a jamais prononcé ces mots. »
Même si des doutes sont apparus sur la crédibilité de l’accusatrice et que Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole, l’ancien ministre a toujours interdiction de quitter le territoire américain et il est toujours inculpé de sept chefs d’accusation, notamment tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, qui peuvent lui valoir de nombreuses années de prison.
(Source : AFP)
La femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de crimes sexuels a déclaré hier qu’elle ne voulait pas que ce qui lui est arrivé « arrive à d’autres femmes » et qu’elle voulait « être courageuse pour toutes les femmes du monde ». « Avec ma fille, je pleure tous les jours (...) Nous n’arrivons pas à trouver le sommeil », a-t-elle confié avant de...

commentaires (2)

- - Elle a quand même avoué et admis devant les caméras du monde entier , avoir eu un compte en banque bien garni par son mari , fiancé ou ami délinquant incarcéré pour trafic de drogues , en disant qu'elle " ignorait " le contenu de son compte qui était régulièrement alimenté par celui-ci !!! elle a aussi admis avoir " menti " aux services d'émigration US en se déclarant réfugiés politique ! Et enfin , la voir mimer le " viol " comme elle l'a fait à la perfection , cela reste incompréhensible pour une victime traumatisée et sous le choc , comme elle a voulu se faire passer et selon son avocat . Une chose est certaine , c'est qu'elle obtiendra un bon pactole au civil selon la loi Américaine , Anne Saint Clair peut se le permettre , elle a les moyens , et pourquoi pas si cela peut arranger tout le monde .

JABBOUR André

13 h 05, le 29 juillet 2011

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Commentaires (2)

  • - - Elle a quand même avoué et admis devant les caméras du monde entier , avoir eu un compte en banque bien garni par son mari , fiancé ou ami délinquant incarcéré pour trafic de drogues , en disant qu'elle " ignorait " le contenu de son compte qui était régulièrement alimenté par celui-ci !!! elle a aussi admis avoir " menti " aux services d'émigration US en se déclarant réfugiés politique ! Et enfin , la voir mimer le " viol " comme elle l'a fait à la perfection , cela reste incompréhensible pour une victime traumatisée et sous le choc , comme elle a voulu se faire passer et selon son avocat . Une chose est certaine , c'est qu'elle obtiendra un bon pactole au civil selon la loi Américaine , Anne Saint Clair peut se le permettre , elle a les moyens , et pourquoi pas si cela peut arranger tout le monde .

    JABBOUR André

    13 h 05, le 29 juillet 2011

  • Le délit est indiscutablement grave, certes. Mais il est étrange qu'il puisse donner lieu à toute cette poussée de féminisme. Un truand ou une victime peuvent appartenir à l'un ou l'autre sexe. Pour caricaturiser : si la victime avait été un homme (ce qui est plus rare, je l'admets, mais pas impossible), est-ce que cela aurait été le tour aux machistes d'organiser tout un bal?

    Joe Choueiry

    11 h 59, le 29 juillet 2011

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