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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Les États-Unis ont commencé à retirer des soldats d’Afghanistan

Un premier contingent de 650 militaires a quitté mercredi Kaboul et ne sera pas remplacé.
Les États-Unis ont commencé à retirer les premières troupes d’Afghanistan, moins d’un millier des 99 000 soldats qu’ils comptent dans le pays. Fin juin, le président américain Barack Obama avait annoncé le retrait d’un tiers du contingent américain d’ici à l’été 2012, soit quelque 33 000 hommes. Environ 800 soldats américains doivent quitter le pays d’ici à la fin du mois, et 10 000 d’ici à la fin de l’année, selon des responsables américains. Les États-Unis sont les principaux contributeurs de la coalition militaire internationale en Afghanistan, arrivée dans le pays à la fin 2001 pour chasser les talibans du pouvoir et forte aujourd’hui de quelque 150 000 soldats.
Un premier contingent de 650 hommes qui étaient déployés au nord-est de la capitale Kaboul a quitté le pays et ne sera pas remplacé, a précisé hier le commandant Michael Wunn, porte-parole de l’armée américaine. Ces soldats, partis mercredi, « sont les premiers à être redéployés d’Afghanistan sans être relevés par une nouvelle unité depuis l’annonce du président » Obama, a déclaré le commandant Wunn. Ils font partie du 1er escadron de la garde nationale d’Iowa du 113e régiment de cavalerie. Un autre contingent, des formateurs militaires membres du 1er escadron du 134e régiment de cavalerie, actuellement déployés à Kaboul, quittera le pays d’ici à la fin du mois. Ils seront eux remplacés par des militaires afghans. « Le départ de ces unités était prévu depuis longtemps. Mais ils n’ont su qu’à la fin du mois dernier qu’ils ne seraient pas remplacés », a expliqué le porte-parole.
Des officiers américains ont indiqué qu’il n’y aurait pas de retrait massif avant les derniers mois de l’année, et que l’armée pourrait donc compter sur la quasi-totalité de ses troupes actuelles pour continuer à combattre les talibans cet été, traditionnellement la période de combats la plus intense. Une unité qui combat actuellement les rebelles dans la province méridionale du Helmand, le 3e bataillon du 4e régiment de marines, sera retirée entre novembre et décembre, selon un porte-parole de la marine américaine. Le rythme du retrait annoncé par M. Obama a été critiqué à Washington, tant par certains démocrates, qui le voulaient plus rapide, que par les républicains ou certains responsables du Pentagone qui l’estimaient au contraire trop hâtif.
Les Occidentaux prévoient de retirer progressivement l’ensemble de leurs troupes de combat du pays d’ici à la fin 2014, et de transférer en parallèle la responsabilité de la sécurité du pays aux forces afghanes. Mais ce retrait suscite des craintes en raison de la faiblesse des forces locales, en partie minées par la corruption et régulièrement infiltrées par la rébellion menée par les talibans. En visite la semaine dernière en Afghanistan, le nouveau secrétaire à la Défense américain, Leon Panetta, avait admis qu’il restait « encore beaucoup à faire » pour être en mesure de transférer la responsabilité de la sécurité aux Afghans.
Jeudi, l’ONU avait annoncé que près de 1 500 civils afghans avaient été tués lors du premier semestre de cette année, en s’alarmant de cette « vague croissante de violence et de sang » qui a porté « le nombre de victimes civiles à des niveaux sans précédent au cours de ce conflit » vieux de près de dix ans.

(Source : AFP)
Les États-Unis ont commencé à retirer les premières troupes d’Afghanistan, moins d’un millier des 99 000 soldats qu’ils comptent dans le pays. Fin juin, le président américain Barack Obama avait annoncé le retrait d’un tiers du contingent américain d’ici à l’été 2012, soit quelque 33 000 hommes. Environ 800 soldats américains doivent quitter le pays d’ici à la fin du...
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