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Culture - Festival de Baalbeck

Don Quichotte : un spectacle de ballet riche et captivant

Cette année encore, le ballet de Saint-Pétersbourg, sous la direction du chorégraphe russe Boris Eifman, s’est présenté pour une performance unique. Après les passions amoureuses d’Anna Karénine, les fantaisies de Don Quichotte ont fait briller le temple du soleil de mille et un feux !

Éloquente pirouette «don quichottesque». (Press Photo)

Dans la nudité du décor, les figures des danseurs se détachent sur l’arrière-plan noir de la scène, avec un flot de gestes et un tourbillon de mouvements qui évoquent des acrobaties clownesques mêlées à l’élan gracieux du ballet classique. Don Quichotte de Boris Eifman est une adaptation personnalisée, au théâtre ballet, des tribulations chevaleresques du célèbre personnage, flanqué de son fidèle écuyer, Sancho Pansa. Il s’agit là d’un hommage rendu à deux archétypes universels de la littérature ibérique.
Le spectacle esquisse les pérégrinations d’un homme fou, qui est investi de la mission de combattre les forces du mal dans le monde, et met l’accent sur le caractère lunatique du personnage possédé par ses fantasmes et tributaire d’une imagination démente. Dans le respect de la narration, à travers la succession continue d’un ensemble de tableaux dansés envoûtants, c’est malgré tout les mouvements des danseurs qui l’emportent sur la trame d’un chef-d’œuvre approprié par la danse.
Une cinquantaine de danseurs campent des rôles tantôt suggestifs, tantôt expressifs et compensent, par la légèreté de leur présence et la simplicité séductrice de leurs costumes, l’absence de décor et le manque de toute créativité dans les effets de lumière. Sur un fond de musique classique parfois douce et romantique, d’autres fois acharnée et gaie, les malades de l’hôpital psychiatrique dans leurs tenues blanches, les habitués des auberges espagnoles dans leurs costumes folkloriques et les danseurs et danseuses de bal dans leurs jupons de taffetas nuancés de toutes les couleurs défilent dans des tableaux séparés et des situations alliant comique, héroïsme et lyrisme.
Quelques accessoires à portée symbolique (le livre des aventures chevaleresques, le cerceau, le ballon, la lance et le bouclier de Don Quichotte...) participent à l’action et servent le jeu des corps des danseurs. On ne manque pas de reconnaître le personnage type de Don Quichotte à la barbiche si familière et au maquillage tant réussi, qui donne au visage de l’acteur, aux yeux grands ouverts, une expression étonnée et démente.
L’expression corporelle, la mimique des visages, la rigueur du mouvement, l’éloquence des pirouettes et l’unité harmonieuse du spectacle teintée d’un ludique qui n’a pas échappé au public attentif à la beauté esthétique du spectacle. Voilà qui décrit en quelques mots cette adaptation moderne et audacieuse de l’un des classiques littéraires les plus lus dans le monde.

 Géraldine ZEIDAN
Dans la nudité du décor, les figures des danseurs se détachent sur l’arrière-plan noir de la scène, avec un flot de gestes et un tourbillon de mouvements qui évoquent des acrobaties clownesques mêlées à l’élan gracieux du ballet classique. Don Quichotte de Boris Eifman est une adaptation personnalisée, au théâtre ballet, des tribulations chevaleresques du célèbre personnage,...
commentaires (2)

Je me corrige: j'ai voulu parler du comportement de CERTAINS spectateurs,avec tout le respect que j,ai pour la categorie qui sait savourer tranquilement un tel spectacle.

Samir Sokhn

05 h 26, le 16 juillet 2011

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Commentaires (2)

  • Je me corrige: j'ai voulu parler du comportement de CERTAINS spectateurs,avec tout le respect que j,ai pour la categorie qui sait savourer tranquilement un tel spectacle.

    Samir Sokhn

    05 h 26, le 16 juillet 2011

  • Tout ca,c'est tres beau,feerique et magique.Tout le contraire du comportement des spectateurs,qui ont ete ce soir la d'un manque de civisme exemplaire:par disaine,on contiuait a venir,40 minutes,apres l'orraire du debut du spectacle, comme pour un picnic. je me demande si on aurait agit de la meme facon s'agissant d'une reservation dans un restaurant! sans parler que pendant toute la duree du spectacle .des spectateurs changeaient continuellement leurs places en emportant leurs chaises par dessus les tetes des gens. c'est a se demander si la troupe de cet illustre ballet,ne s'est pas trompe de pays.

    Samir Sokhn

    02 h 41, le 16 juillet 2011

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