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Culture - Festival de Byblos

« Destroyed », Moby ? Au contraire, largement « Mobylisateur » !

Le musicien new-yorkais, qui se plaît à décrire ses compositions – celles de son dernier opus en particulier – comme « de la musique électronique mélodique déglinguée pour villes désertes à 2 heures du mat », a mobilisé en masse la jeunesse du pays pour son concert à l’ambiance « clubbing » à ciel ouvert.

Un musicien «électro-dynamique» à l’énergie communicative. (Press Photo)

Lorsque Moby entre en scène à Byblos, à 21h20, le public agglutiné dans la fosse et les gradins témoigne de son enthousiasme en levant haut les portables pour le filmer. Nous sommes bien à l’ère de la technologie, et cette nouvelle pratique de la jeunesse – la moyenne d’âge à ce concert ne dépassait pas les 25 ans – s’accorde parfaitement avec la musique électronique de Moby et... sa passion pour la photographie.
Le musicien new-yorkais a, en effet, récemment publié, en accompagnement de son dernier album Destroyed, un livre de photos illustrant sa vie d’artiste planétaire, toujours entre deux avions et deux couloirs d’aéroports. Il aurait aussi pris l’habitude ces derniers temps de photographier ses différents publics en plein milieu du concert. Ce qu’il n’a pas manqué de faire à Byblos. Et plutôt deux fois qu’une!
Extrêmement sympathique, ce M. Clean de la musique électronique – qui, paraît-il, mène une vie quasi monacale en dehors de ses tournées – a gardé son tonus et son allure de lutin, malgré ses 45 ans au compteur.
Un dynamisme qu’il met à profit dans ses concerts à haute teneur énergisante. Car, sur scène, il ne s’économise pas, courant, sautillant et invitant ses spectateurs à en faire autant – ce qui provoquera à Byblos un fabuleux «tanguage» des gradins – mais aussi, passant allègrement des claviers à la guitare et aux bongos. Soutenu par sa petite troupe de musiciens (un batteur, une bassiste, une violoniste, une claviériste et sa fameuse vocaliste, Miss Joy Malkow, avec qui il interprétera de nombreux morceaux), Moby offrira à ses fans libanais un concert d’une heure quarante-cinq minutes tout simplement parfait!
Sa Set List axée sur les grands succès des albums précédents (Play, 18 et Hotel) – plutôt que son dernier CD, mis à part un morceau – suscitera la liesse du public du début du concert jusqu’à la fin. Dans une explosion stroboscopique, Moby enchaîne ses grands hits électro rock, transe ou ambiant, de Go (basé sur un sample de la série Twin Peaks), qui déchaîne des secousses dans les gradins, aux mythiques Porcelain (bande-son du film The Beach qu’il dédie au Liban) et We Are All Made of Stars, en passant par Trouble So High, Raining Down, Extreme Way (B.O. du film Born Idendity), Slipping Away, Why Does My Heart Feel So Bad ? ou encore Lift Me Up, également spécialement dédié au Liban et à l’assistance... Et en performateur bien rôdé, il les intercale de morceaux acoustiques, de duos avec sa tigresse de vocaliste à la voix qui déchire (et aux allures de Tina Turner), notamment dans des reprises du Whole Lotta Love de Led Zepplin et du Smack my Bitch Up des Prodigy, où il montrera l’étendue de son talent de guitariste, mais aussi ses phénoménaux «Thank you, thank you, thank you, merci beaucoup» par lesquels il répond à la clameur du public à la fin de chaque chanson.
Cet artiste, qui a été surnommé le pape de la musique électro-mélodique, dira à plusieurs reprises son bonheur de faire une «Cool Party au Liban en bord de mer». Poli, débonnaire, tranquille presque, Moby n’a rien du musicien Destroy. À 23h00, après un dernier Beat et quelques coups de bongos pour accompagner Miss Joy sur une reprise du fameux Black Jack, il se retire après avoir pris un dernier cliché du public, laissant ce dernier baigné d’une belle et saine énergie!
Lorsque Moby entre en scène à Byblos, à 21h20, le public agglutiné dans la fosse et les gradins témoigne de son enthousiasme en levant haut les portables pour le filmer. Nous sommes bien à l’ère de la technologie, et cette nouvelle pratique de la jeunesse – la moyenne d’âge à ce concert ne dépassait pas les 25 ans – s’accorde parfaitement avec la musique électronique de Moby...
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